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A FONDS PERDUS
Ce que l��conomie ne peut pas voir
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 03 - 2011


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L�Union europ�enne vient de confier � HEC Lausanne une �tude des dynamiques de la liquidit� et du risque dans les march�s pour un peu plus de 2 millions d�euros(*). La d�pense peut para�tre excessive, mais elle est largement m�rit�e.
Le professeur lausannois Philippe Bacchetta, qui est le seul expert en science sociale dans le pays et le seul sp�cialiste de macro�conomie, pr�cise les ambitions du projet : �Avec la crise, nous nous sommes rendu compte que la th�orie �conomique n�expliquait pas bien les d�veloppements dans certains domaines. Nous avons donc voulu chercher de nouvelles approches pour am�liorer la compr�hension de ce genre de ph�nom�ne.� Le projet � nomm� LIQRISK � doit nous �clairer davantage sur le risque (encore mal expliqu� par les th�ories existantes) qui peut d�boucher sur un ass�chement de liquidit� et provoquer une crise. Le chef du projet rappelle les approches existantes en mati�re de risque : �La premi�re pr�tend que les incertitudes apparaissent parce que les acteurs � entreprises, investisseurs, etc. � paniquent pour des raisons psychologiques. La deuxi�me postule que ces m�mes personnes ne connaissent pas bien leur environnement ou le mod�le �conomique, qu�ils d�couvrent soudainement et ajustent alors leur point de vue. La troisi�me � et c�est celle choisie pour la recherche � soutient que les mod�les th�oriques peuvent int�grer des p�riodes de haute et de basse volatilit�. En d�autres termes, on peut mod�liser les changements de niveaux de risques�. L�Institut su�dois d��tudes politiques europ�ennes semble d�velopper les m�mes centres d�int�r�ts(**). Dans une r�cente �tude sur l�impact des facteurs psychologiques sur la crise financi�re en Europe, il propose de souligner quatre th�mes mettant en �vidence cet impact. Le document su�dois se propose d�approfondir la relation de la psychologie � l'�conomie (qui n�est d�j� pas �trang�re � la recherche et plusieurs fois r�compens�e par des Nobel) �comme un tout coh�rent�. Les gens se comportent de fa�on �plus ou moins bien adapt�e� selon la fa�on dont fonctionne l'�conomie. Dans le m�me temps, le syst�me �conomique peut �tre affect� par les changements �dans la fa�on dont les gens pensent, sentent et se comportent�. Pourquoi tant d�investissements sur les facteurs psychologiques, au demeurant difficilement saisissables ou quantifiables ? � Le point de vue complexe et dynamique du comportement �conomique plaide contre l'utilisation de la r�glementation comme principal outil pour lutter contre des crises futures.� La r�gulation ne peut donc se suffire des lois. Elle implique des mutations culturelles qui affectent le comportement des acteurs. Il est n�cessaire de trouver des moyens pour �stimuler une spirale positive� qui �impliquerait le d�veloppement d'un plus grand r�alisme et la compr�hension des questions financi�res, pas seulement parmi les profanes, car les professionnels sont �galement sensibles � des biais cognitifs. Cette m�me spirale impliquerait �galement le d�veloppement d'un syst�me �conomique �bien �quilibr� o� la confiance et l'ouverture vont de paire avec une concurrence dans la coop�ration et la paix� ; l�objectif ultime �tant de �r�duire le risque d'une crise de confiance r�sultant de la fraude et de l�exploitation �. La formule est tellement belle qu�elle m�rite d��tre consacr� au fronton de la gouvernance �conomique internationale. Une politique de pr�vention et de lutte contre de futures crises �conomiques combine de l�avis du signataire de l��tude �une d�mocratie bien assise et un secteur public relativement fort�. La Su�de est un exemple typique d'un tel mod�le. Le gouvernement, ainsi que les entreprises et les organisations du secteur public qu�il contr�le, doivent par leur propre comportement indiquer �la conduite �conomique appropri�e� et �servir de mod�les positifs de comportement normatif�. La deuxi�me recommandation est de limiter le r�le des pr�visions en mati�re de politique �conomique, les pr�visions de PIB sur plus d�une ann�e d�avance �tant �pratiquement inutiles�, voire nocives, car elles sont de nature � �stimuler la partialit� et l'exc�s de confiance lors de l��laboration de la politique �conomique� et d�entraver ainsi la pr�paration aux crises �conomiques � venir. La troisi�me recommandation est de prendre des mesures qui stimulent la recherche novatrice dans l'�conomie comportementale et financi�re � un terrain sur lequel l�Europe, et en particulier la Su�de, a un avantage concurrentiel par rapport aux Etats-Unis. La quatri�me recommandation est d�encourager les mesures qui aident les gens � �lever leur niveau de compr�hension des questions financi�res et d'�conomie priv�e, notamment par une meilleure prise de conscience et de sensibilit� au risque dans leurs d�cisions �conomiques : �Dans un pays comme la Su�de, des millions de personnes sont actionnaires de stocks sp�cifiques ou dans des fonds communs de placement, ou encore investissent dans des produits sophistiqu�s d'�pargne comme les hedge funds. En outre, ils prennent des d�cisions sur la fa�on dont leurs pensions devraient �tre investies, ils empruntent de grosses sommes d'argent pour acqu�rir leurs logements, ils utilisent diff�rents types de cr�dit pour payer leur consommation et ainsi de suite. Pourtant, la connaissance des gens semble �tre limit�e en mati�re financi�re�. La cinqui�me recommandation est de stimuler un d�veloppement qui augmente la transparence des produits financiers. Une transparence qui ne peut pas r�sulter m�caniquement de la r�glementation, mais qui doit �devenir un facteur important dans la concurrence entre les banques et les soci�t�s financi�res �. Les m�dias et les organisations de consommateurs ou les autorit�s de surveillance sont convi�s � plus de vigilance. Plus fondamentalement, la prise de risque ne saurait �tre un biais par lequel serait restaur�e la loi de la jungle. Des recherches ant�rieures ont montr� que les attitudes individualistes, l��rosion de la confiance dans autrui participent � accro�tre �l�indice de m�fiance� � l��gard des inconnus dans une soci�t� donn�e. Plus cet indice de m�fiance est �lev�, plus les gens d�veloppent une plus grande tol�rance � l��gard des comportements malhonn�tes et plus une soci�t� s��loigne de �l�indice du bonheur�. Les chercheurs ont mesur� l�honn�tet� des comportements au pourcentage de portefeuilles laiss�s dans des lieux publics avec l�adresse de leurs propri�taires et qui ont �t� retourn�s � cette adresse. Inversement, les soci�t�s dans lesquelles la majorit� des gens sont honn�tes et confiants ont des �scores de bonheur� �lev�s. Voil� pourquoi, entre autres, l�aversion pour la corruption, la fraude et d�autres fl�aux du genre est non seulement l�gitime mais �conomiquement saine.
A. B.
(*) Quotidien suisse Le Temps, samedi 5 f�vrier 2011.
(**) Henry Montgomery, The Financial Crisis � Lessons for Europe from Psychology, Report No. 1, February 2011, Swedish Institute for European Policy Studies.


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