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DECODAGES
ALG�RIE Les jeunes ont besoin d�emplois mais ils ont aussi envie de d�mocratie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 11 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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Le d�bat n�est pas nouveau mais il est, chez nous, aujourd�hui, tout � fait � l�ordre du jour : la croissance �conomique dans nos pays doit-elle s�accompagner de d�mocratie (politique mais aussi sociale) ou bien, au contraire, l�ouverture politique va-t-elle �tre un obstacle � celle-ci comme l�affirme la th�se selon laquelle la croissance �conomique a besoin d�un Etat fort, un Etat qui g�re, qui contr�le, qui investit. Nous savons que pour le prix Nobel d��conomie, l�Indien H. Sen, la d�mocratie est un constituant du d�veloppement, elle n�est ni un pr�alable, ni un r�sultat du d�veloppement.
Elle en fait partie. Selon cet �conomiste indien, seule la d�mocratie peut, dans nos pays du Sud, mettre en activit� toutes les potentialit�s de la soci�t�, et elles sont nombreuses et vari�es. A l�autre bout du raisonnement, les succ�s �conomiques des pays asiatiques : Chine, Vietnam, Cor�e du Sud, et tout au d�but, le Japon, ont plut�t repos� sur un Etat fort, un gouvernement fort, seul capable de canaliser toutes les potentialit�s dans le m�me sens du d�veloppement du pays. Pour le professeur Fran�ois Bourguignon, ancien �conomiste en chef de la Banque mondiale et actuel directeur de Paris School of Economics : �On sait peu de choses en fait sur la relation entre croissance et d�mocratie. Certains �conomistes et politologues voient la d�mocratie comme une sorte de bien de luxe ralentissant la croissance en complexifiant le processus de d�cision �conomique et en augmentant la propension � consommer. Pour d�autres, au contraire, un r�gime d�mocratique aide au d�veloppement en permettant l�utilisation efficace de l�information et des ressources de tous les citoyens et en emp�chant l�apparition d�un Etat pr�dateur.� (in �Le cercle - Les �chos� - 15-10-2010). Et plus loin, Bourguignon ajoute : �L�absence de d�mocratie n�appara�t pas comme un facteur de croissance ni comme un facteur de ralentissement� Et les travaux empiriques ne permettent pas de trancher le d�bat��. Si on consid�re l�exp�rience actuelle de la Chine, par exemple, les dirigeants de ce pays adh�rent � la th�orie selon laquelle un d�veloppement �conomique rapide exige un Etat fort et ils sont dans le m�me temps persuad�s que �ce d�ni de d�mocratie ne peut s�acheter dans l�opinion qu�avec une croissance �conomique rapide�. Ce raisonnement est d�ailleurs valable pour tous les pays d�Asie � l�exception de l�Inde. Il faut alors � tout prix �viter que la croissance ne ralentisse. Et l�Alg�rie ? La question est tout � fait cruciale pour l�Alg�rie : faut-il attendre que le d�veloppement ait atteint un certain seuil pour engager la transition d�mocratique tout en prenant le risque que celle-ci puisse se produire de fa�on spontan�e et d�vastatrice bien avant ce seuil ? Ou bien devrait-on engager s�rieusement la transition d�mocratique pour donner l�assise la plus large aux efforts de d�veloppement ? Avec l�arriv�e de Bouteflika aux commandes de l'Etat c�est la th�se de l�Etat fort et du report de la transition d�mocratique � plus tard qui est en �uvre. Deux raisons sont avanc�es pour justifier cette approche :
1) L�ouverture d�mocratique de la fin des ann�es 80 dans une Alg�rie non pr�par�e au pluralisme politique a ouvert la voie aux islamistes radicaux qui auraient pu utiliser la d�mocratie pour tuer la d�mocratie. L�exp�rience a �t� courte mais dramatique et d�vastatrice.
2) Bouteflika rappelait alors � ceux qui voulaient l�entendre, et d�s sa premi�re mandature, que le peuple alg�rien a besoin avant toute chose d�emplois, d��ducation, de logements, de revenu d�cent et non pas de d�mocratie dans la pauvret� ni de pluralisme politique qui au mieux �donnerait un sens � la mis�re�. Il s�en est suivi la p�riode que l�on vit actuellement, avec fermeture politique, �tatisme et effort de relancer la croissance pour justifier le d�ni de d�mocratie.
L�autre point de vue qui est d�fendu dans le pays est celui qui insiste sur la n�cessit� d�engager s�rieusement la transition d�mocratique dans une Alg�rie qui, aujourd�hui, est forte d�une jeunesse �duqu�e, ouverte au monde et qui entend prendre toute sa part dans la modernisation de la soci�t�. L��pisode islamiste tragique doit continuer � �tre analys� pour rectifier la d�marche d�ouverture qui ne doit plus jamais d�boucher sur une trag�die comme celle qu�on a connue mais dans le m�me temps, on ne doit pas brandir ce risque pour justifier le d�ni de d�mocratie. Au plan �conomique, il n�a jamais �t� d�montr� que l��tatisme, l�interventionnisme, la gestion centralement administr�e est plus performante que l��conomie de march�. Bien au contraire. M�me au nom du productivisme et de la gestion �rationnelle � de l�activit� �conomique, l��conomie de march� semble avoir prouv� sa plus grande performance, peut-�tre encore plus aujourd�hui qu�hier, dans un contexte de mondialisation lib�rale de l��conomie. Les partis communistes chinois et vietnamien l�ont bien compris eux qui ne rejettent plus l�ouverture, la propri�t� priv�e et les m�canismes de march� dans la gestion de leurs �conomies. Chez nous, le d�bat croissance, �conomie de march� et d�mocratie ne peut plus �tre report� sous peine d��tre �ce cycliste qui doit son �quilibre � sa vitesse mais qui risque une collision grave au premier obstacle incontournable�.


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