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KIOSQUE ARABE
L'h�ritage des vieux
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2011


Par Ahmed Halli
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Comment, en quelques mois, les �Chabab Al- Thaoura�, les jeunes de la r�volution �gyptienne, courtis�s, adul�s, sont devenus des �Enfants de la rue�, voire des �Agents contre-r�volutionnaires� ? C'est l'un des myst�res sur lesquels les historiens du pays plancheront le plus dans les prochaines ann�es, � condition bien s�r qu'il y ait encore des historiens en �gypte. Pour ce qui nous concerne, notre impitoyable sagesse populaire a tranch� depuis longtemps : �Le b�uf laboure et l'�ne moissonne. � Nous savons donc � quoi nous en tenir en mati�re de reniements, de r�ajustements de vestes et de gandouras.
Les �Marsiens�, ou combattants du 19 mars, sont n�s chez nous, et nous avons appris � nous en m�fier comme des amis qui ont reni� Johnny Walker pour un flacon de suppos�e eau de �Zemzem�. Nous savons aussi que ceux qui nous taillent des costumes ajust�s et des cols empes�s pour habiller la libert� de la presse seront encore l� pour nourrir notre amn�sie. Nous aurons sans doute l'occasion d'entendre le cri d�chirant des vestes trop brutalement retourn�es et les grincements de protestation des girouettes face � une concurrence d�loyale. Mais, tout ceci est pour bient�t, tr�s bient�t m�me, � en croire les pr�paratifs discrets en vue de jeter les canots � la mer et de rester � flots en attendant des jours meilleurs. En attendant, et � l'attention sp�ciale de mes confr�res et concitoyens opportunistes, je livre � la r�flexion et � l'imitation le cas exemplaire de Tewfik Okacha. Apr�s moult avatars et d�rapages � r�p�tition, sur sa cha�ne de t�l�vision priv�e, Les Pharaons, Tewfik Okacha a encore d�fray� la chronique la semaine derni�re en sugg�rant de donner la �falaqa� aux parents des manifestants d'Al-Tahrir. Tr�s engag� aux c�t�s du pouvoir actuel et contre les contestataires, un rien misogyne, Tewfik Okacha sugg�re de ramener les mamans des jeunes manifestants sur les lieux m�mes de la contestation, place Al-Tahrir et de les bastonner sur la plante des pieds. Tr�s p�dagogique, il explique que les mamans sont une �cole pour les jeunes adolescents, elles doivent donc garder leurs enfants et ne pas les l�cher dans la rue. Cette infraction m�rite donc, selon lui, la peine de vingt �falaqa� administr�e publiquement sur la place Al- Tahrir. Ainsi, la maman qui tient th�oriquement le paradis sous ses pieds prendra mieux conscience de ses devoirs, une fois qu'elle aura senti la douleur de la �falaqa�. Quant au p�re, il aura droit � dix bastonnades seulement, propose Tewfik Okacha. Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsque le p�re veut emp�cher son fils de sortir, c'est la maman qui intervient pour dire qu'il faut laisser l'adolescent sortir dans la rue, pour la gloire de la famille. Tewfik Okacha n'est pas un nouveau venu dans le paysage politique et m�diatique. Il repr�sente ce que les r�volutionnaires �gyptiens appellent �Al-Fouloul�, les r�sidus, soit les barons et notables de l'ancien r�gime. Il a �t� d�put� du Parti national d�mocratique (PND) et a m�me fond� un parti, au lendemain de la r�volution, L'�gypte nationaliste. Il s'est d'abord sp�cialis� dans les attaques contre Moubarak, qu'il nomme seulement par son sobriquet �La vache qui rit�, en se pr�valant de ses d�m�l�s du cr�puscule avec l'ancien r�gime. Depuis le conflit ouvert entre la jeunesse contestataire et le Haut Conseil des forces arm�es, Tewfik Okacha fait fl�che de tout bois contre l'opposition. Il s'est m�me d�couvert un ennemi, encore plus retors et plus nuisible que les Isra�liens, � travers les francs-ma�ons. Dans une de ses r�centes hom�lies, il a mis en garde, sans autres pr�cisions, contre une action �pouvantable des francs-ma�ons pour la 13e nuit de l'ann�e 2013, et il rappelle mine de rien que c'est la nuit du No�l copte. Or, c'est souvent � cette occasion que les fondamentalistes islamistes s'attaquent � la communaut� copte et � ses symboles. Ces �l�ments d'inqui�tude sont relay�s notamment par notre cons�ur Bettina Kamal, candidate d�clar�e � la prochaine �lection pr�sidentielle, sur le site du journal Al-Fedjr. Le directeur de ce journal, Adel Hammouda, en butte aux harc�lements judiciaires, s'est attaqu� samedi dernier aux nombreux communiqu�s officiels qui tendent � disculper l'arm�e et la police. Chaque fois qu'il y a des jeunes qui meurent, dit-il, on nous sort un accus� inconnu qui n'a toujours pas �t� arr�t�. Seulement, ce communiqu� r�p�titif, lassant, est d�menti par les images qui montrent des militaires agressant des jeunes devant le si�ge du gouvernement, note Adel Hammouda avant de conclure : �Le bavardage officiel perd de sa consistance et de sa port�e face � la cam�ra, et la cam�ra ne ment pas, m�me si le procureur militaire la met sous scell�s.� M�me ton chez l'�ternel jeune Hamid Kandil, revenu de sa br�ve et tumultueuse idylle m�diatique avec Kadhafi. Sur la cha�ne Al- Tahrir, il a affirm� que les seuls communiqu�s � prendre en consid�ration sont ceux du minist�re de la Sant� concernant le bilan des victimes. Se disant outr� par les �tiquettes et les accusations coll�es aux contestataires, il a affirm� que les neuf morts de jeudi dernier ne sont pas des �tu�s�, mais des �martyrs�. De ce fait, il a rendu hommage � ceux qui sont morts jeudi dernier au Caire, et parmi eux Emad Effat, th�ologien � Al-Azhar, auteur d'une fatwa d�clarant illicite le vote aux �lections l�gislatives. En f�vrier dernier, l'ancien directeur du quotidien Al-Ahram, Hassanein Heykal, avait d�plor� la mainmise des vieux chevaux de retour sur la r�volution du 25 janvier. �Vous verrez, a-t-il pr�dit, que ces jeunes r�volutionnaires n'auront aucun �lu au prochain parlement.� Ce qui est effectivement le cas, puisque ce sont ceux qui ont grimp� tardivement sur le marche-pied qui ont recueilli les �beaux fruits� du verger, comme disait Hassan Al-Bana, fondateur du mouvement des Fr�res musulmans. Moins parano�aque devant un clavier que sur son plateau de la t�l�vision, le Syrien Fay�al Al-Kassem a commis cette semaine un papier avec ce titre r�v�lateur : �Les r�volutions sont l'�uvre de jeunes, mais ce sont les vieux qui en ont h�rit�. Au moment o� nos voisins tunisiens comm�morent le sacrifice de Mohamed Bouazizi, 26 ans, il faut sans doute rappeler que le nouveau pr�sident tunisien est �g�, lui, de 66 ans. Oui, c'est jeune par rapport aux �gyptiens, et m�me par rapport � nous, mais �a fait quand m�me quarante ans de diff�rence. Ce qui me rappelle opportun�ment cette am�re r�flexion d'un confr�re, au lendemain des �v�nements d'Octobre 1988 : �En 1962, ce sont nos parents qui nous ont lib�r�s, et en 1988 ce sont nos enfants qui l'ont fait. Nous sommes vraiment une g�n�ration de nuls.�


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