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La vulgarisation litt�raire par les m�dias
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 01 - 2012

A un mode de conservation et de communication de l'information constitu� par les biblioth�ques, s'est substitu�e une autre forme de diffusion litt�raire fond�e sur les m�dias. Avec le foisonnement et la diversit� de la production litt�raire et par l'attraction irr�pressible d'inciter les citoyens � la lecture, les m�dias ont pris le relais.
La t�l�vision, la presse et la radio, chacun dans sa sp�cialit�, ont con�u �missions et pages culturelles. La t�l�vision diffuse deux �missions hebdomadaires. Une cent pour cent litt�raire, une autre plut�t g�n�raliste. La radio : dans sa grille sont pr�vues des �missions litt�raires. La presse quotidienne : tout d�pend du titre et de l'int�r�t port� aux nouveaut�s, rentr�e litt�raire, salons, etc. Il n'en demeure que tous consacrent au moins une page culturelle quotidiennement. La palme revient � El Watan qui publie en plus une rubrique hebdomadaire de tr�s grande qualit�. Mieux vaut sans doute ces programmations et ces publications- l� que pas du tout. Le plus important demeure dans la promotion du livre et c'est le but poursuivi par les m�dias. Mais les s�ries et pages litt�raires propos�es sont-elles suffisantes pour exhorter les gens � lire, surtout les jeunes ? Pour que la lecture int�resse, il faudrait qu'il y ait une �thique de la lecture, faite d'un plaisir de lire et pour susciter cette envie de lire il faut revoir les strat�gies adopt�es jusque-l�. Le m�dia le mieux appropri� de vulgariser la litt�rature demeure sans conteste la t�l�vision. Loin de moi l'id�e d'apporter une quelconque critique � l'endroit de la T�l�vision nationale et sa grille culturelle, notamment les �missions � caract�re litt�raire sauf que les �missions diffus�es, de bonne facture certes, mais implicitement s'adressent � l'�lite. Pour les n�ophytes, tout est int�ressant mais rien n'est fondamental. Ils ont des informations. Ils sont priv�s de connaissances. La similitude existante entre certaines �missions fran�aises et anglaises, voire am�ricaines selon des sp�cialistes de l'audiovisuel, me donne � croire que l'imitation � la t�l�vision n'est pas interdite. Pourquoi alors ne pas cr�er une �mission litt�raire suppl�mentaire qui s'adressera � tous ? Dans les ann�es 1970, le c�l�bre journaliste, sc�nariste fran�ais Pierre Dumayet animait une �mission litt�raire sur la cha�ne de t�l�vision Fran�aise Antenne 2 �Lire, c'est vivre�. Cette s�rie litt�raire reposait sur une id�e simple : donner un livre � lire � un certain nombre de gens (renouvel� � chaque �mission), il leur demandait de souligner les passages qui avaient retenu leur attention et puis engager avec eux une discussion de ce qu'ils avaient ressenti. Le citoyen lambda comme tout le monde d'ailleurs souhaite une fois dans sa vie passer � la t�l�vision ou entendre son nom prononc� pour sa participation � une �mission � fort audimat. L'�mulation garantira le succ�s de l'�mission et c'est toute la cha�ne du livre qui se portera bien.

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