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LETTRE DE PROVINCE
Sc�nario : gouverner sans les Ouyahia et Belkhadem !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 05 - 2012


Par Boubakeur Hamidechi
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Provocateur par ses accoutrements les soirs de victoire mais n�anmoins prudent quant aux dividendes que compte tirer le FLN, Belkhadem traduit parfaitement bien les m�canismes qui font �tourner� le pouvoir ex�cutif. Car pour pr�tendre occuper les premiers rangs dans l�attelage que s�est toujours donn� le r�gime actuel, il ne suffit pas d�afficher ses scores sortis des urnes.
Bouteflika en a tr�s t�t exprim� son refus du chantage par la suppos�e repr�sentativit� �lectorale. Aussi bien le SG du parti, majoritaire cette fois, que son comparse du RND, faisant profil bas, ne s�aventurent justement � faire publiquement des offres de services dans ce sens. Connaissant tous les ressorts qui guident les d�cisions du chef de l�Etat, ils s�en abstiennent par calcul comme � leurs habitudes et notamment dans le contexte pr�sent, afin de ne pas hypoth�quer la suite de leurs carri�res. Celles qui se projettent au-del� d�avril 2014 ! Tenus � l�expectative, ils �vitent le moindre remous cons�cutif au plus petit commentaire sur le scrutin. Produit pur sucre des m�thodes du r�gime, ce duo illustre depuis 1999 les intentions ambivalentes du Prince et son art de jouer avec le pendule, lequel ponctuellement, va et vient dans un sens puis dans l�autre. C�est que dans les variantes successives de la distribution des r�les, la fonction de Premier ministre (qui jusqu�� 2009 s�appelait encore chef du gouvernement) a de tout temps pos� un probl�me de dosage des influences. Produit d�une Constitution hybride et d�un multipartisme �mascul� d�s l�origine, elle est d�abord une subtile combinaison de param�tres internes du syst�me qui a justement, toujours, balay� les crit�res de la l�gitimit� des urnes. Sans nous attarder sur le l�gendaire attribut de fusible que sacrifie le pr�sident dans les moments de crise, il y a cependant mati�re � s�interroger dor�navant sur cette mission constitutionnelle qui a toujours �t� d�volue au m�pris des normes de la repr�sentativit� dans le Parlement. C�est dire que la virtualit� de celui-ci a, en permanence, �t� soulign�e par le sommet de l�ex�cutif lui-m�me ! Les avatars li�s � ce poste cr�� par la Constitution de 1989 ne se comptent plus qui auront balay� une douzaine d�occupants et dont Kasdi Merbah inaugura la liste. Chaque fois des raisons sp�cieuses et des situations singuli�res ont provoqu� des clashs dont certains le furent avec �clat quand d�autres se termin�rent d�une mani�re �soft�. La pol�mique entre Merbah et Chadli � propos des pr�rogatives de l�un par rapport � l�autre a fini par un licenciement intempestif en septembre 1989. De la m�me mani�re la d�mission unilat�rale de Benbitour au cours de l��t� 2000 a eu pour cause principale l�interpr�tation quasi exclusive que Bouteflika se faisait (et qu�il se fait � ce jour) de la suj�tion docile qu�il attendait de celui qu�il a nomm�. En atrophiant la surface d�intervention et d�action autonome du copilote au profit du cabinet pr�sidentiel, il a, depuis, ramen� cette fonction au rang de celui de grand chambellan charg� uniquement de traduire dans la pratique une feuille de route sans exprimer le moindre avis. L��pisode de Benbitour, dont le d�part volontaire et explicite a quand m�me affect� l�image du chef de l�Etat, dont le despotisme est d�couvert par l�opinion, sera suivi par l�apoth�ose du conflit ouvert entre lui et Benflis sur la docilit� duquel il avait pourtant pari� en le nommant � ce poste. L�impr�visible �mancipation du nouveau SG du FLN qui deviendra en 2004 son opposant notoire � sa r��lection, contribuera � vacciner Bouteflika. Depuis, il ne tol�ra aucune marge dans cet emploi et inaugurera dans la foul�e sa fameuse alternance entre les deux hochets que sont Ouyahia et Belkhadem. En 8 ann�es de servitude altern�e, il n�eut pas, ou si peu, � se plaindre de cette double loyaut� dont l�opinion a vite d�cel� la nature flagorneuse des personnages qui n�ont jamais h�sit� � verser dans le mensonge public et la falsification des actes de gestion de l�Etat. Au-del� donc d�un mode d�emploi d�mon�tis� au fil des ans par une culture autocratique, que fera pr�cis�ment Bouteflika de ces deux �collaborateurs� qui ont incarn� les pire aspects ? La question le concerne, paradoxalement, lui seul dor�navant. Car en abordant le dernier virage de sa carri�re � la suite d�un scrutin douteux o� ce tandem est sorti � nouveau en pole position, est-il en mesure de le �placarder� par scrupule ? Ou, au contraire, acceptera-t-il � nouveau une pesante all�geance qui oblit�rera de l�empreinte de l��chec ce qu�il s�est promis de faire avant de tirer la porte derri�re lui ? Dans un pays sans gouvernement depuis un mois, le chef de l�Etat est appel� � y rem�dier au plus vite et surtout en prenant le contrepied de la d�testable suspicion qui a fait tache d�huile au lendemain de �son� 10 mai. Le concert des critiques s�adresse d�sormais � lui qui l�obligerait, en toute majest�, � y r�pondre par des gages autrement plus pr�cis que ceux qu�il d�ploya durant un an. Si tant est que l�on ne s�attaque pas aux r�formes primordiales avec des soldats de plomb.


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