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Rio + 20 : le monde que nous (ne) voulons (pas) !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 06 - 2012

De Rio de Janeiro : correspondance particuli�re de Mhand Kasmi
Rio + 20, c�est parti ! La cit� Carioca s�est r�veill�e ce lundi envelopp�e d�un lourd dispositif s�curitaire qui affiche de mani�re ostentatoire les tentacules dissuasives de son impressionnante nasse. Des escadrilles ininterrompues de motards toutes sir�nes d�ploy�es et drapeau br�silien arrim� au guidon, renforc�es par des patrouilles p�destres de militaires reconnaissables � leur b�ret vert ou rouge, sillonnent les grandes art�res de la m�galopole : c�est l�annonce de l�arriv�e des premi�res d�l�gations de haut rang. Au large du principal boulevard de plusieurs kilom�tres longeant la c�l�bre plage de Copacabana, des patrouilleurs de la marine br�silienne font des all�es et venues H24 et des milliers d�habitants de Rio, heureux de voir certaines larges avenues lib�r�es de leur dense circulation, s�en donnent � c�ur joie en s�adonnant en toute qui�tude � leurs sports dominicaux favoris : le footing et le v�lo.
Les voies tortueuses du �monde que nous voulons�
Au Rio Centro, le Centre des congr�s o� se d�roulent les principales manifestations institutionnelles de Rio + 20, v�ritable ville dans la ville, les �pres n�gociations sur le nouveau pacte environnemental mondial voulu par les instances onusiennes drap� du beau et optimiste slogan �le monde que nous voulons�, semblent s�embourber, durablement ! D�aucuns soutiennent m�me qu�elles n�auraient pas avanc� d�un iota depuis les derni�res n�gociations informelles achev�es le 2 juin � New York. Le Br�sil, pays organisateur, vient juste de prendre la main ce samedi pour le pilotage de l��tape finale des n�gociations et tenter ainsi de conduire ce gigantesque rassemblement (le plus important jamais organis� jusque-l� par l�ONU) vers la bonne porte de sortie du 22 juin 2012. R�ussira-t- il � exaucer le v�u particuli�rement cher � l�ancien pr�sident br�silien Luis Ignacio Lulla Da Silva qui avait imagin� un Br�sil moteur d�cisif de grandes n�gociations plan�taires, lorsqu�il proposa l�organisation d�un sommet anniversaire vingt ans apr�s le Sommet de la terre de Rio en 1992 ? Rien de bien s�r car la t�che para�t bien plus ardue aujourd�hui que n��taient les r�ves g�n�reux d�hier. La crise est pass�e par l� et les principaux d�cideurs de la plan�te ont la t�te ailleurs. C�est l�explication qui est donn�e ici de l�absence � Rio des principaux d�cideurs de la plan�te (Obama, Merkel, Cameron). La conf�rence discute en effet de beaucoup de sujets qui divisent : d'�conomie verte, du renforcement des institutions, le tout sur un certain nombre de th�mes majeurs que l'ONU estime �prioritaires� : les emplois d�cents que peut fournir l'�conomie verte, l'acc�s universel � une �nergie plus efficace et plus propre, les villes durables (moins de pollution et de pauvret�), la s�curit� alimentaire, l'acc�s universel � des sources d'�nergie plus efficaces et plus propres, l'acc�s � l'eau potable, la gestion durable des oc�ans... Sur les deux dossiers phares de la r�union de Rio, l'�conomie verte et la r�forme de la gouvernance mondiale du d�veloppement durable, la position br�silienne est attendue par tous et elle sera probablement d�cisive. Car il faudra trouver l�improbable point d'�quilibre entre les positions aujourd'hui bien �loign�es des pays en d�veloppement et des pays industrialis�s.
Le monde dont nous ne voulons plus
A une quarantaine de kilom�tres de Rio Centro, la soci�t� civile mettait la touche finale ce dimanche � l'organisation du Sommet des peuples, qui a ouvert ses portes vendredi au parc Flamengo, et auquel a particip� le l�gendaire chef indien br�silien Raoni, qui combat la construction de l'�norme barrage de Belo Monte, en Amazonie. La musique traditionnelle indienne envahissait de ses notes particuli�res les espaces magiques du parc du Flamengo de Rio, avec le pain de sucre en toile de fond, quand elle est soudain interrompue par des cris gutturaux : le grand Raoni, �g� de 82 ans, mena�ant, massue en main, annonce son arriv�e au Sommet des peuples en tapant des pieds. �Je vais demander qu'on nous respecte, nous les indig�nes, qu'on respecte nos droits. Je vais demander qu'on ne fasse pas ce barrage pour que l'eau puisse continuer � couler normalement et que les poissons puissent vivre dans les rivi�res, pour que nous et nos enfants et petitsenfants puissions manger. Je suis encore en vie pour lutter contre les choses que l'homme blanc fait contre nous, contre la nature�, lance encore d'une voix forte ce chef kayapo, le plus respect� du Br�sil, devant une foule bigarr�e. Pendant ce temps et faisant �cho � leur l�gendaire chef, les Indiens ont allum� un �feu sacr� dans leur village install� � Jacarepagua, dans la banlieue ouest de Rio, pour saluer ce Sommet des peuples, l'�v�nement parall�le � la Conf�rence de l'ONU sous le signe �Non � Rio + 20�. En quittant le parc de Flamengo, nous sommes frapp�s par deux spectacles qui s�offrent � nos yeux : le premier est celui d�une cohorte d�indiens qui refusent de s�engouffrer dans les escaliers m�caniques devant les amener dans le ventre du m�tro de Rio. Ils pr�f�rent prendre l�escalier en b�ton ferme parall�le � l�escalator. En face de cette m�me bouche, la sortie d�un supermarch� est encombr�e par des centaines de consommateurs qui en obstruent l�entr�e pour payer avec des cartes de cr�dit de toutes couleurs des montagnes de victuailles charg�es sur leurs d�bordants chariots. C�est cela le Br�sil qui accueille aujourd�hui le Sommet de la terre devant dresser le bilan de deux d�cennies de d�veloppement durable controvers�, qui a aggrav� les fractures qui traversent de part en part le monde � l�image de ce pays continent : d�un c�t�, des �indig�nes� qui refusent de prendre le m�tro souterrain du d�veloppement qu�on leur propose et d�un autre des millions de citoyens guett�s par une ob�sit� rampante, dans un pays o� le culte du corps est le premier sport national apr�s le football bien s�r qui est, comme chacun le sait, la premi�re religion qui sert de lien national aux 200 millions de Br�siliens de toutes nations et de toutes couleurs. Chez nous aussi, de nombreux Alg�rois refusent de prendre les souterrains aux lignes futuristes du m�tro d�Alger de peur de se trouver, sit�t sortis de terre, face � un monde o� le clandestin et l�informel ont pignon sur rue et s�arrachent � qui mieux mieux les derniers espaces d�un d�veloppement non durable arrim� � la seule mamelle des hydrocarbures.


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