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BADR�EDDINE MILI AU SOIR D� ALG�RIE:
�Je ne suis pas dans l��criture stakhanoviste�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 09 - 2012

Nous avons rencontr� Badr�Eddine Mili au 17e Sila et nous lui avons pos�, � br�le-pourpoint, des questions sur ses �uvres mais aussi sur l�actualit� du salon, de la litt�rature alg�rienne, de la critique et du champ culturel national. Voil� ce qu�il nous a r�pondu.
Le Soir d�Alg�rie : Vous vous appr�tez, ce vendredi 28 septembre, � signer, en compagnie de Noureddine Saadi, d�Arezki Metref et de Rachid Mokhtari, l�ouvrage collectif consacr� au cinquantenaire de l�ind�pendance et intitul� Ce Jour-l�. De quoi s�agit-il ?
Badr�Eddine Mili : Je dois avouer que je suis un peu g�n� de parler au nom de mes amis, auteurs de ce recueil d�autant qu�ils sont au nombre de 15, de prestigieuses plumes qui ont accept� de raconter comment, avec quelles �motions et quel ressenti ils avaient v�cu cette journ�e du 5 Juillet 1962 dont j�ai dit, dans mon texte contributif, que je l�avais imagin�e �comme un fragment d��ternit� pr�t� au temps ordinaire pour un retour au point Qanta des origines�. L�id�e �tait de Noureddine Saadi, toujours aussi perspicace et talentueux �claireur. Et nombreux furent parmi les esprits inspir�s qui ont r�pondu pr�sents et contribu� � produire ce feu d�artifice d�art et de sentiments, m�l�s dans une bigarrure de fresques admirables de simplicit� et de cr�ativit� .
Qu�en est-il de votre trilogie ? Les lecteurs attendent le troisi�me tome promis dans la foul�e de La Br�che et le Rempart et Les Miroirs aux Alouettes bien accueillis par le public et la critique.
Ecoutez, je ne suis pas dans l��criture automatique, stakhanoviste et je ne suis pas de ceux qui publient des opuscules, chaque semestre, en les qualifiant de roman. Bien que le temps soit un redoutable ennemi, je prends mes aises pour donner naissance � une litt�rature de bonne facture capable de provoquer des r�actions qui renvoient soit � la r�flexion soit � la connaissance et � la prise de conscience, tout en �vitant de camper le r�le pr�somptueux de donneur de le�ons et de clefs. La saga dont vous parlez conna�tra son �pilogue, probablement � la fin de 2013, dans Les Abysses de la passion maudite qui revisitera la grande d�chirure de la soci�t� alg�rienne des ann�es 1990. On y lira la fa�on dont les Alg�riens ont g�r� le terrorisme et les oppositions id�ologiques, politiques et culturelles qui en d�coul�rent, avec Stopha, un h�ros malgr� lui, pris dans l��il du cyclone. On y d�couvrira aussi comment la soci�t� a trouv� dans le recours � Novembre et � son actualit� les ressources vitales pour mener son combat contre l�horreur, sortir la t�te de l�eau et repartir � la conqu�te de la modernit� et du progr�s dans un consensus enrichi du pluralisme et de la diversit� n�cessaires � la libert� et � la viabilit� d�un Etat de droit. C�est la le�on magistrale que nous a administr�e cette halte salutaire et ce face � soi-m�me qu�a constitu� la comm�moration du cinquantenaire de l�Ind�pendance.
La Br�che et le Rempart a �t� retenu, pr�cis�ment, dans le cadre de ce cinquantenaire, pour �tre adapt� � la t�l�vision. Quand pensez-vous engager le tournage du film ?
Effectivement, le roman a re�u le feu vert pour une adaptation cin�matographique sous la forme de trois �pisodes de 90 minutes chacun, qui seront r�alis�s par Karim Traidia, un transfuge de l�Acad�mie du cin�ma d�Amsterdam et laur�at de plusieurs prix qui ont consacr� ses �uvres � la Quinzaine des r�alisateurs du Festival de Cannes ainsi qu�� ceux de Valence et de Carthage. Mon v�u est qu�il prenne le contre-pied de Ce que le jour doit � la nuit d�Alexandre Arcady et qu�il �gale l��uvre de Mustapha Badie, l�adaptateur de La Grande Maison de Mohammed Dib. J�ose esp�rer, d�ailleurs, que la T�l�vision nationale puise dans le patrimoine litt�raire alg�rien foisonnant qui rec�le, en l�absence de sc�narii professionnels, de formidables trames de textes � adapter. Ceux qui y voient une solution de facilit� se trompent. Pour s�en convaincre, il n�y a qu�� voir les innombrables �uvres litt�raires adapt�es, en tout temps, au cin�ma et � la t�l�vision, notamment aux Etats-Unis et en Europe.
Quel bilan dressez-vous de ce 17e Sila qui tire � sa fin ?
Lors de son inauguration, votre journal s�est interrog�, en une, pour savoir s�il s�agissait d�un salon ou d�une foire et il n�avait pas eu tort. Comme les ann�es pr�c�dentes, cette manifestation a tenu de l�un et de l�autre, en ce sens que les organisateurs l�ont con�u, encore une fois, comme un gros march� de livres � �couler pensant, ainsi, faire face au d�ficit de distribution et de lecture qui a cours durant le reste de l�ann�e. De plus, ces hommages rendus � tire-larigot, en veux-tu, en voil�, � d�obscures plumes, � l�exception de quelques �crivains-phares, ne sont pas faits pour cr�dibiliser cet important rendez-vous culturel, de la m�me fa�on que les invitations lanc�es � des cohortes d��trangers, pompeusement, pr�sent�s comme �des amis de l�Alg�rie� qui viennent effectuer des vir�es touristiques � Alger, aux frais de la princesse, sans produire, � leur retour chez eux, le moindre compte-rendu sur leur randonn�e en �pays indig�ne�. Ce que certains prennent pour du lobbying est une parfaite supercherie, car si ce type d�action avait d�bouch� sur des r�sultats visibles, on l�aurait su depuis longtemps et on ne tra�nerait pas, encore, les effets du camouflet que fut pour nous la loi fran�aise sur les bienfaits de la colonisation. Malheureusement, il existe des groupes de pression francophiles tr�s actifs incrust�s dans le paysage culturel national qui brouillent la vision et faussent les donn�es. Le devoir des intellectuels alg�riens patriotes est d�y r�agir vigoureusement. C�est ce qui m�incite, de temps � autre, � me fendre de fortes humeurs contre les �crits de certains de leurs ic�nes.
Un mot sur la critique litt�raire nationale ?
L� aussi il y a du bon et du moins bon � l�instar des auteurs eux-m�mes, parmi lesquels se glissent des plumes indigentes ainsi que des opportunistes et des petits t�l�graphistes. Nous prenons notre mal en patience en attendant d�avoir affaire � des professionnels qui sachent faire la part des choses et informer objectivement le lectorat, au lieu de faire mousser les petits copains. R�unis ensemble, la distribution, les prix de vente et une certaine critique de complaisance constituent les principaux facteurs � l�origine de la mis�re de l��dition
Un dernier mot pour conclure ?
Je vous en r�serve m�me deux. Le premier pour vous recommander le dernier Bernard Pivot intitul� C�est quoi la question ?Un journaliste pose tellement de questions, tout au long de sa carri�re, qu�il en devient blas�, se posant lui m�me la question de savoir s�il a pu arracher, � chaque fois, � son interlocuteur, les bonnes r�ponses. Le deuxi�me, c�est celui que m�inspire Voltaire lorsqu�il pose la question � Zadig, � la mani�re de Socrate usant de la ma�eutique avec son esclave : �Quelle est de toutes les choses du monde, la plus longue et la plus courte, la plus prompte et la plus lente, la plus visible et la plus �tendue, la plus n�glig�e et la plus regrett�e, sans que rien ne se peut faire, qui d�vore tout ce qui est petit et qui vivifie tout ce qui est grand ?� Et Zadig de r�pondre : �C�est le temps.� Des longues luttes et des combats sans fin qui furent les miens, je tire une seule le�on qui me tient lieu de viatique : l�homme doit se faire tout petit face au temps qui est �la mesure de l��ternit�, qui fait oublier tout ce qui est indigne de la prosp�rit� et immortalise les grandes choses !� Fin de citation et � de prochains rendez-vous pour vous raconter la suite de mon actualit�.


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