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QATAR
Al Jazeera, des fr�res Frydman � Al-Qaradaoui (15e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 10 - 2012

Les peuples arabes continuent � croire � l�ang�lisme am�ricain s�agissant de l�instauration de la d�mocratie en Libye, en Syrie et ailleurs, alors que la manipulation est strictement la m�me que celle sur l�Irak en 1991 et 2003, bas�e sur les m�mes slogans : terrorisme, instauration d�une d�mocratie, dictature, Etat voyou, armes de destruction massive, massacres, crimes contre l�humanit�, menace contre la s�curit� d�Isra�l�
Les sommes faramineuses qui auraient �t� vol�es par les �dictateurs� arabes, Ben Ali, Moubarak, Kadhafi d�fient l�entendement, des tonnes d�or pour Ben Ali, des milliards de dollars pour Moubarak, mais on ne sait issus de quels budgets ni de quelles recettes imaginaires ! Beaucoup d�Alg�riens transf�rent la situation d�sastreuse de leur pays sur des pays et des r�gimes compl�tement diff�rents, sans ressources et o� la grosse corruption est beaucoup plus faible. Mais revenons � la gen�se de cette hydre m�diatique. Thierry Meyssan r�v�le qu�Al Jazeera a �t� con�ue par deux personnalit�s franco-isra�liennes, les fr�res David et Jean Frydman, en partant d�une id�e saoudienne, selon les confidences qu�il a eues aupr�s de ces deux hommes de m�dias juifs fran�ais(1). En effet, en juin 1994, le groupe BBC et la compagnie saoudienne Orbit avaient cr�� un journal t�l�vis� en arabe, BBC Arabic, mais la rigidit� de la monarchie saoudienne se r�v�la vite incompatible avec la libert� de ton du g�ant britannique. �Apr�s que la cha�ne ait diffus� des programmes d�nigrant le royaume, selon les Saoudiens, Orbit a unilat�ralement r�sili� son contrat avec la BBC en avril 1996.�(2) David et Jean Frydman ont alors propos� � l��mir Hamad de cr�er une cha�ne qatarie et de recruter les journalistes arabophones mis au ch�mage par la BBC. Hamad n�a pas h�sit�. �Le montage financier initial pr�voyait � la fois une mise de fonds des fr�res Frydman et un pr�t de l��mir de 150 millions de dollars sur 5 ans,� �crit Meyssan. Mais le �boycott des annonceurs organis� par l�Arabie Saoudite� a oblig� l��mir de devenir �le bailleur de fonds de la cha�ne et donc son commanditaire�. Pendant des ann�es, Al Jazeera donnera la parole � de nombreux opposants islamistes, parfois exil�s � Doha, qui tiennent aujourd'hui les r�nes en Libye, en Tunisie et en �gypte. Puis, en 2001, comme par hasard, c'est Al Jazeera qu'Oussama Ben Laden choisit pour revendiquer les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. La m�diatisation du terrorisme devient la sp�cialit� de la cha�ne, et ce, � quelques kilom�tres de la base am�ricaine d�Al Oude�d ! Les Am�ricains tueront deux journalistes de la cha�ne en Irak au lieu de demander � Hamad de se la boucler ! Les Am�ricains offrent deux martyrs � Al Jazeera pour renforcer sa �cr�dibilit� alors qu�il aurait suffi d�un seul mot de Bush pour fermer toute la cha�ne. En 2005, l��mir qatari fait appel au cabinet international JTrack pour lui dispenser une formation personnelle en communication. La soci�t� JTrack, pr�sid�e par le libyen Mahmoud Jibril, lui octroiera donc cette formation comme elle restructurera la cha�ne qui aura � sa t�te un nouveau directeur, le Palestinien Wadah Khanfar, un islamiste qui aurait m�me fait l�objet d�une arrestation en Jordanie o� il avait fait ses �tudes. La ligne �ditoriale islamiste d�Al Jazeera ne changera pas et son fonds de commerce, non plus : soutien � l�opposition antiam�ricaine en Irak, opposition au sionisme et soutien au Hamas de Khaled Mechaal lorsqu�� Ghaza, en 2007, il a �cart� par les armes les nationalistes li�s � l'Autorit� palestinienne. Une tribune est alors offerte � Al-Qardaoui, dont les fatwas b�niront les crimes � venir. Pourquoi Hamad, Jibril et Khanfar n�ont-ils pas ramen� � Al Jazeera l�imam syrien El Bouti ou un autre pr�cheur mod�r� mais le plus extr�miste des faux d�vots ?
Nid de tra�tres et d�espions
Revenons � Mahmoud Jibril : durant ses �tudes universitaires aux Etats-Unis, ce docteur en sciences �conomiques fut parrain� par un officier de la CIA impliqu� dans le coup d�Etat contre le Premier ministre d�Iran, Mohamed Mossadegh, en 1953(3). Kadhafi fait appel � Jibril en 2007 et lui octroie les postes de ministre du Plan et de directeur de l�Autorit� de d�veloppement, soit le fauteuil num�ro 2 du gouvernement, avant qu�il ne trahisse et rejoigne le CNT ainsi que le ministre de la Justice, Abdel Jalil, �galement li� � Hamad. En mars 2012, Jibril cr�era l'Alliance des forces nationales, le parti politique qui remportera les �lections du 7 juillet dernier ! Le Libyen Mahmoud Chamman, futur ministre de l'Information du CNT, �tait membre du Conseil d�administration d�Al Jazeera. Quant � l�actuel ministre tunisien des Affaires �trang�res, Rafik Abdessalem (gendre de Rachid Ghennouchi, chef d�Ennahda), il �tait directeur du d�partement �tudes de la cha�ne qatarie ! Ne peut-on pas d�duire que le �printemps arabe�, cette immense manipulation des masses, est parti d�Al Jazeera, c�est-�-dire du chapeau de Hamad et donc de la CIA ? Al Jazeera est le nid des �r�volutionnaires� que la CIA a plac� sous ses ailes. Hamad ayant aid� � �liminer Kadhafi et � placer quelques-uns des pions am�ricains au pouvoir dans leurs pays respectifs, Obama se devait de le recevoir � la Maison-Blanche et Hillary Clinton de dire du bien de sa cha�ne devant les membres de la commission des affaires �trang�res du S�nat am�ricain, le 2 mars 2011 : �L�audience d�Al Jazeera aux Etats-Unis augmente parce qu�elle apporte de v�ritables informations (�) Que vous l�aimiez ou non, elle est vraiment puissante. Elle est en train de changer les esprits et les comportements.� Qatar a bien compris que la t�l� est un beau miroir pour l�ego et un outil de falsification m�diatique pour arriver � ses fins de joueur. La CIA, qui a noyaut� des �tudiants et des princes, tire les marrons du feu en transformant une cha�ne en laboratoire de futurs gouvernements. Les fr�res Frydman savaient ce qu�ils faisaient en conseillant l�ami Hamad de cr�er la cha�ne, � transformer en cas de besoin en nid d�espions et de conspirateurs. Pour leurs propres int�r�ts franco-am�ricano-sionistes d�abord, m�me si cette histoire de soutien � la Palestine et � la r�sistance irakienne ne sont que des d�tails dans un int�r�t global � leur avantage. D�ailleurs, attiser le conflit isra�lo-palestinien ne sert-il pas la course aux armements dont le premier b�n�ficiaire est un Isra�l en conflit, soit le cinqui�me exportateur d�armes du monde ? Ce n�est pas par hasard si, en 2010, Hamad a demand� � l�Autorit� palestinienne de lui c�der son tour de pr�sidence � la Ligue arabe : assurer cette pr�sidence en 2011 lui a permis de mettre le plan �printemps arabes� � ex�cution ; et s�agissant de la Libye, de demander la r�union urgente du Conseil de s�curit� le lendemain m�me de la diffusion du faux massacre sur Al Jazeera, r�union o� sera adopt�e la r�solution 1973. La chute du r�gime Kadhafi fut exclusivement gagn�e gr�ce aux mensonges des m�dias des pays de l�OTAN et d�Al Jazeera, qui en a fabriqu� pas mal. La pr�sidence de la Ligue arabe autorisera Doha de faire carr�ment main basse sur l�institution � devenue une sorte de loge ma�onnique dictatoriale � et de pratiquer sa diplomatie excommunicatrice en en excluant Damas avant de l�exclure de l�OCI ! Durant les �printemps arabes�, la propagande d�Al Jazeera a battu tous les records, avec un tr�s fort impact psychologique. En relayant les r�voltes de Tunisie, d��gypte, du Y�men et de Libye, elle leur a donn� plus d�ampleur, voire canalis�s dans le sens voulu par Hamad, ses conseillers et ordonnateurs. Des peuples entiers ont cru que la cha�ne leur donnait la parole, par simple �thique professionnelle, sans calcul aucun. Mais lorsque les canons ont commenc� � tonner en Libye et que l�image atroce de Kadhafi est apparue � l��cran, les peuples ont aussit�t compris la tra�trise. Le double sc�nario irakien s�est r�p�t� en Libye : un mensonge � grande �chelle dont des m�dias arabes �taient cette fois partie prenante. Eni�me trahison des �mirs. Et suivisme des d�biles. Le 20 septembre 2011, le DG d�Al Jazeera, Wadah Khanfar, ce Palestinien de service, est remplac� par une autorit� plus s�re, un cousin de l��mir, cheikh Hamad Bin Jassem Al-Thani. Tandis que des journalistes � principes (Ghassan Ben Jeddou, Louna Chebel, Eman Ayad) d�missionnaient � cause de la d�sinformation sur le �printemps arabes� ou son instrumentalisation. Ali Hachem, quant � lui, d�missionne car la direction a refus� de diffuser une vid�o datant d�avril 2011 et montrant des �combattants� anti-Assad s�infiltrant en Syrie depuis le Liban, ce qui signifie que l�opposition de type terroriste dans ce pays remonte au d�but de l�ann�e et non pas � sa fin. Quant � Ghassan Ben Jeddou, il a d�missionn� car �les actions d'agitation qui se d�roulent � Al Jazeera �chappent au professionnalisme et sont inadmissibles, particuli�rement dans le contexte historique d�cisif que traverse la r�gion�. Il reprochait � sa direction de focaliser sur la Tunisie, l�Egypte, le Y�men, la Syrie et la Libye en occultant Bahre�n o� le sang a aussi coul� sans qu�elle s�en �meuve.
Le charme perdu d�Al Khanzira
Aujourd�hui Al Jazeera a perdu l�audience d�antan, ses journalistes sont chass�s de partout, et la rue arabe l�appelle Al Khanzira (la cochonne). Bas�es sur un m�me mod�le de propagande et de d�sinformation, d�autres cha�nes ont �t� cr��es, Al Arabia pour l�Arabie Saoudite, France 24, la cha�ne am�ricaine Al-Hurra (Irak) cr��e en 2004� Al Jazeera attend toujours une vraie concurrente, que les masses arabes esp�rent vraiment digne. Une cha�ne puissante, ce n�est au fond que du professionnalisme articul� sur un soutien �tatique et un budget suffisant pour rayonner � l��chelle arabe et repr�senter des masses priv�es de t�l�s � la hauteur de leurs attentes. Al Jazeera n�existerait pas sans journalistes tunisiens, syriens, palestiniens, libanais, alg�riens et autres, tous ces exil�s que leurs pays respectifs n�ont pas valoris�s. En Alg�rie, l�Etat n�autorise pas encore l�activit� de cha�nes priv�es de t�l�vision, laissant le champ libre aux complots et manipulations des masses par un potentat du Golfe. Elle laisse Hamad faire des �printemps arabes� et payer les fatwas pour les crimes halal et les massacres yadjouz d�Al-Qardaoui ! Pour l��mir, l�Islam c�est l�islamiste, cet �loge de la fitna qui fait couler du sang musulman, ce fonds de commerce qui permet d��couler les armes du complexe militaro-industriel isra�lo- occidental. Aujourd�hui une monarchie archa�que qui n�a m�me pas de Parlement s�est dot�e d�une cha�ne qui pr�tend donner des le�ons de d�mocratie ; une oligarchie ploutocratique qui n�autorise ni mixit� ni syndicat qui parle de promouvoir la �d�mocratie� en envoyant des armes aux terroristes islamistes dans des cargos de l�OTAN. Ce discours sur la �d�mocratie� n�est pas nouveau chez le Qatar : en 2002, il a organis� une conf�rence internationale sur le th�me �D�mocratie et libert�.� Et Hamad, le chef de ce pays aux r�flexes tribaux bien ancr�s ose dire dans son discours inaugural : �L'avenir de la r�gion d�pend largement du succ�s � instaurer une d�mocratie et les principes d'une libert� politique et �conomique.� Il ajoute : �Le Qatar ambitionne, � travers l'organisation de conf�rences internationales, de s'affirmer aussi bien sur la sc�ne r�gionale qu'internationale� ! Affirmant l�engagement de son pays dans le �processus d�mocratique �, l��mir avait dit vouloir inciter les autres pays de la r�gion � le suivre dans cette voie ! Cela ne fut pas du go�t du roi d�Arabie Saoudite, qui n�avait pas compris que le �processus d�mocratique� ne visait pas les monarchies mais la Libye, la Tunisie, l��gypte, la Syrie... Lorsque les Am�ricains et les Anglais ont autoris� son coup d�Etat en 1995, ils ont donn� le mode d�emploi du pays � Hamad, cet ambitieux dipl�m� de l�Acad�mie royale militaire de Sandhurst que le MI6 a pris soin de couver.
A. E. T.
(A suivre)
1. http://www.voltairenet.org
2. Selon le site officiel de l�Union Europ�enne de Radio-T�l�vision http://www.ebu.ch


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