�C�est paradoxal, mais c�est au moment o� le pays dispose d��normes moyens financiers et de ressources humaines cons�quentes qu�il enregistre un net recul en mati�re de sant�. Il est inadmissible que des h�pitaux manquent de m�dicaments alors que l�Alg�rie importe l��quivalent de 2 milliards de dollars. Il n�y a aucune politique nationale de sant�. Le secteur est en totale d�sorganisation.� Cet �ni�me diagnostic est du docteur Mohamed Yousfi, pr�sident du Syndicat national des praticiens de la sant� publique SNPSSP. Il a fait cette d�claration en marge des 7es journ�es m�dico-chirurgicales organis�es les 26 et 27 de ce mois par le syndicat qu�il pr�side � l�ISFF de Rouiba (est de la wilaya d�Alger). Une cinquantaine de conf�rences sp�cialis�es sont pr�vues. Pour le docteur Yousfi, le SNPSSP est oblig� d�inclure dans son programme, particuli�rement la d�fense des droits de ses adh�rents, une activit� qui est normalement du ressort des pouvoir publics. �Parce qu�il y a une absence totale des pouvoirs publics en mati�re de formation continue et de recyclage pour l�acquisition de nouvelles technologies.� Le th�me central de ces journ�es organis�es � l�intention des praticiens du secteur public des structures sanitaires du centre du pays est en rapport avec les urgences m�dico-chirurgicales. �Parce que les urgences sont la vitrine des services de la sant�, estime le docteur Yousfi. Revenant sur le marasme que vit le secteur de la sant�, le pr�sident du syndicat des praticiens ne cache son indignation au constat du bilan h�rit� du pr�d�cesseur du professeur Ziari, le ministre de la Sant� de la Population et de la R�forme hospitali�re, Ould Abb�s, qui a fait reculer la sant� en Alg�rie de plusieurs ann�es. �Il l�a laiss�e sinistr�e�, dira-t-il. Pour le conf�rencier, l�ancien ministre a, de par sa gestion hasardeuse, d�sorganis� ce secteur n�vralgique du pays. Poursuivant son constat, il ass�nera am�rement. �Il (Ould Abb�s, ndlr) a jet� le trouble au sein de la corporation, faisant fuir des comp�tences av�r�es. Actuellement, seuls 400 praticiens, repr�sentant 5% de l�effectif, ont une exp�rience de plus de 20 ans.� En guise de preuve de ce qu�il dit sur ce bilan d�sastreux de l�ancien ministre, le docteur Yousfi �num�re certaines d�cisions jug�es anarchiques prises par Ould Abb�s et que le professeur Ziari a abrog�es comme notamment la nouvelle carte sanitaire ou les ponctions sur salaires dont certaines �quivalent � toute une mensualit�. Selon le docteur Yousfi, le professeur Ziari est � l��coute des inqui�tudes de la corporation hospitali�re. �Avec lui, il y a au moins la reprise du dialogue�, dira-t-il Cependant, le patron du SNPSSP n�a pas rat� l�occasion pour interpeler le ministre et lui rappeler, avec instance, les principales revendications des praticiens sp�cialis�s du secteur public � savoir la r�vision du statut particulier, le r�gime indemnitaire et l�instauration de l��quit� en mati�re d�imposition entre les praticiens et les hospitalo-universitaires. Il esp�re, par ailleurs, que la commission compos�e de plusieurs parties et qui planche sur le service civil sortira bient�t avec des propositions.