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ENQU�TE-T�MOIGNAGES
Mar�tres, des �Cruella� en puissance
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 12 - 2012

Quel r�le jouent ces mar�tres dans leur nouvelle famille ? Comment composent-elles au quotidien avec les enfants de leur �poux ? Comment vivent-elles dans l�ombre d�une ex ? Pourquoi ne sont-elles pas en odeur de saintet� aux yeux de la soci�t�, en g�n�ral, et de leurs beaux-enfants, en particulier ?
Elles sont caricatur�es, brocard�es, moqu�es, d�test�es. M�me si elles n�ont ni ongles crochus ni poils au menton, les mar�tres ont tr�s mauvaise presse. D�j�, dans les contes populaires, la mar�tre a toujours eu le mauvais r�le : m�chante, autoritaire, cruelle, diabolique, tyrannique... Comme dans La vache des orphelins, Cendrillon ou Blanche Neige et les sept nains, ces m�res de seconde main ont la r�putation d��tre impitoyables. Leur passe-temps favori : comploter jour et nuit afin d�envoyer leurs beaux-enfants ad patres. Ces femmes auraient pr�f�r� prendre le mari sans le pack �rejetons�, mais le destin en a d�cid� autrement. T�moignages.
Mounia, 31 ans
�a passe ou �a casse. Pas toujours �vident pour une femme de recevoir en bonus, dans la pochette surprise du prince charmant, des enfants du premier lit. Investir un foyer o� r�gne l�ombre d�une ex-femme n�est pas une sin�cure. C�est un peu comme si on avan�ait en terrain min�. En �pousant son coll�gue, veuf avec deux enfants, il y a 18 mois, Mounia a eu la sensation de sauter d�une falaise sans filet ni parachute. �Mes parents m�avaient mise en garde. Elever les gosses d�une autre ne sera pas un jeu d�enfant, m�ont-ils pr�venu. Mais vous savez, lorsqu�on est amoureuse, on est sur un petit nuage rose ! J�ai fait la connaissance de mes beaux-enfants. Le petit a 5 ans. Il m�appelle maman et tout se passe bien avec lui. En revanche, ma relation est conflictuelle avec l�a�n� de 12 ans. Il monte sur ses ergots � tout bout de champ, me rappelant que je suis dans �sa� maison, � la place de �sa� maman et que je lui ai vol� �son� papa. Toujours sur la d�fensive, il rechigne � faire ses devoirs, fait des caprices � table, met le bazar dans sa chambre et me r�pond effront�ment. Avec lui, c�est toujours la guerre. Lorsque son p�re le gronde, mon beau-fils se met � pleurer � gros bouillons. Mon mari culpabilise juste apr�s, et court le consoler. Je suis � bout de nerfs. Cette situation m��puise surtout que les choses ne semblent pas s�arranger. Loin de l� ! R�cemment, pour mon anniversaire, mon mari m�a fait la surprise en m�invitant au restaurant. Juste avant notre d�part, le diablotin a commenc� � se plaindre de douleurs au ventre et � la t�te. Inquiets, nous avons pr�f�r� annuler la sortie.
�Ma relation est conflictuelle avec l�a�n� de 12 ans. Il monte sur ses ergots � tout bout de champ, me rappelant que je suis dans �sa� maison, � la place de �sa� maman et que je lui ai vol� �son� papa. Avec lui, c�est toujours la guerre. Lorsque son p�re le gronde, mon beau-fils se met � pleurer � gros bouillons. Mon mari culpabilise juste apr�s, et court le consoler.�
Comme par magie, il a aussit�t retrouv� la forme, arborant un grand sourire machiav�lique. Le pire, c�est que mon conjoint lui passe tous ses caprices, me serinant continuellement qu�il est orphelin et que de ce fait, il est plus vuln�rable qu�un enfant normal. Pourtant, j�ai tout fait pour me rapprocher de lui, mais il me rejette syst�matiquement comme si j��tais une m�re �au rabais�. Ces tensions entre mon beau-fils et moi cr�ent un climat tendu dans mon foyer. Le quotidien ressemble � un cauchemar. J�ai beau user de psychologie pour instaurer une meilleure relation avec le fils de mon �poux, rien n�y fait. Si j�ose lui faire la moindre remarque, il me rappelle du tac au tac ��T�es pas ma m�re !��, comme s�il m�en voulait d�avoir usurp� la place de sa maman biologique.�
Nacima, 34 ans, mari�e, deux enfants
M�me si elles y mettent de la bonne volont�, certaines mar�tres tombent sur un os. De leur c�t�, les enfants �lev�s par des belles-m�res sont loin de tarir d��loges � leur sujet. C�est le cas de Nacima (34 ans, mari�e, deux enfants). �Mon p�re avait divorc� de ma m�re pour �pouser sa secr�taire. Une histoire classique. Nous sommes rest�s mes deux fr�res et moi chez mon p�re car mes grands-parents maternels ont exig� de mon p�re d�assumer ses responsabilit�s. Et voil� comment nous avons atterri dans le terrier d�une mar�tre impitoyable ! D�abord, elle nous a fait un lavage de cerveau pr�tendant que notre m�re biologique nous d�testait. Puis, elle nous a exploit�es au maximum. Nous �tions � son service jour et nuit. Personnellement, j��tais devenue sa bonne � tout faire. Je faisais le m�nage, la cuisine, les courses� Elle se pr�lassait devant la t�l�, pendant que je r�curais, astiquais, briquais la maison. Ma mar�tre a eu quatre enfants avec mon p�re et j�ai encore donn� de ma personne en jouant les baby-sitter passant des nuits blanches et n�gligeant mes �tudes. J�ai redoubl� ma classe de seconde et fais chou blanc au bac. Mon p�re, aupr�s duquel je me plaignais parfois, faisait la sourde oreille. En r�alit�, il avait peur d�elle et n�a jamais lev� le petit doigt pour prendre ma d�fense. Pour fuir cet enfer, j�ai accept� la demande en mariage du premier pr�tendant qui a frapp� � notre porte. M�me l�, elle a voulu mettre son grain de sel. Visiblement, cela ne l�arrangeait pas de perdre sa femme de m�nage attitr�e. J�ai eu la chance de tomber sur un bon mari mais je continue � nourrir une haine f�roce envers celle qui m�a vol� mes plus jeunes ann�es�, ass�ne Nacima.
Salim, 17 ans, �tudiant, le �mahgour� de la famille
Une relation harmonieuse entre mar�tre et enfants du premier lit est-elle � ce point mission impossible ? Autre t�moignage avec Salim (17 ans, �tudiant). �Aucune femme ne peut aimer les enfants de son �poux d�un amour sinc�re�, estime-t-il. Ce jeune adolescent a pr�f�r� aller vivre chez ses grands-parents paternels apr�s le divorce de ses parents et le remariage de sa maman. �Ma mar�tre ne pouvait pas me voir m�me en peinture, confie-t-il. Elle privil�giait ses propres enfants et n�avait aucune compassion pour moi. Fringues, nourriture, sorties, argent de poche� mes demi-fr�res avaient tout ce dont ils avaient besoin. Moi, j��tais le ��mahgour�� de la famille, le laiss�-pour- compte, le fils de ��l�autre��. Ma mar�tre montait mon p�re contre moi se plaignant de pr�tendues mis�res dont elle aurait �t� victime de ma part. De disputes en conflits, j�ai fini par craquer. J�ai quitt� cette ambiance infernale pour me r�fugier chez mes grands- parents. Cette ��setouta�� doit certainement jubiler. A pr�sent, elle a mon p�re pour elle seule !�
Nafissa, 42 ans
Bien que rares, il arrive que les rapports entre mar�tre et beaux-enfants soient chaleureux, comme nous le confie Nafissa (42 ans). �Apr�s la mort de ma m�re, j�ai �t� �lev�e par la femme de mon p�re. Elle s�est montr�e affectueuse et juste avec moi, me traitant de la m�me mani�re que ses propres enfants. Aujourd�hui, c�est une femme �g�e, mais mon affection a son �gard reste intacte. � Comme quoi, des exceptions existent. L�homme est capable du pire comme du meilleur ! Aimer, c�est ce qu�il y a de plus beau !


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