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Et si l�Alg�rie n�a plus ni gaz ni p�trole ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 12 - 2012

Les amours d�un journaliste, le nouveau roman de Abderrahmane Zakad, traite de l��tat d�une Alg�rie sans gaz ni p�trole et bien entendu sans rente. Tag a�la men tag ! Le roman sort en librairie cette semaine.
Il raconte l�Alg�rie sans gaz ni p�trole, appauvrie et exsangue. Un journaliste, R�da, fouille dans les archives et sort les affaires scabreuses qui ont min� le pays. Mais dans le malheur et la d�cadence, bourgeonne un amour entre R�da et Lilia, une jeune avocate, qui sont l�espoir pour le pays. L�Alg�rie se rel�vera-t-elle ? La r�ponse est dans le livre dont voici, r�sum�e, la th�matique : �Nous sommes en 2022. Une m�t�orite de 5 km de diam�tre tombe sur le Sahara et le d�sint�gre. Tout le p�trole et le gaz br�lent. Pendant un mois, il a fait nuit noire dans tout le pays couvert par les fum�es, les poussi�res et les scories. Peu � peu, l�Alg�rie perd ses richesses, la rente et le moral. La population des villes a fui vers la campagne. On ne sait plus cultiver la terre et les pratiques ancestrales ont �t� oubli�es. La faim s�vit, la pauvret� s�affiche et devant la mis�re les sp�culateurs poussent et s�ing�nient. Certains s�enrichissaient dans l�agriculture apr�s avoir fait revenir les colons. Le ca�dat se r�installe et les marabouts r�apparaissent. Sans p�trole et sans gaz, les v�hicules ne circulent plus, en plus des pi�ces de rechange qu�on ne trouve plus sur le march� faute d�argent pour l�importation. C�est donc les carrioles, les chameaux et les �nes qui livrent les marchandises et les produits agricoles. Les quartiers d�Alger regorgent de vaches et de ch�vres dans des �tables construites pr�s des lieux publics pour am�liorer l�alimentation par le lait et le fromage. Seule la sardine reste ma�tresse de l�alimentation et on s��tait lanc� dans la fabrication de barques pour aller la p�cher. De Kabylie, un commerce florissant s�est d�velopp� et on voit des �nes avan�ant en longue file sur les autoroutes pour livrer les olives et les figues. Les industriels, �trangers et alg�riens, ont quitt� le pays. Seul Hamoud Boualem continue � produire sa gazouze. L�Alg�rie a recul� vers le XIVe si�cle et Alger est redevenue une ville de 200 000 habitants. En quelques ann�es, la faillite est d�clar�e, la Banque centrale ferme ses portes. Le salaire des fonctionnaires est assur� par le S�n�gal dont l��pouse du pr�sident est alg�rienne, l��lectricit� est fournie par la Tunisie et la Libye refuse de nous aider. Le Niger et le Tchad nous aident avec des envois de manioc et de cacahu�tes. C�est l�occasion pour le Maroc d�occuper Tindouf et B�char. La France ne veut pas se m�ler de ce qui arrive � l�Alg�rie mais elle agit en douce pour que �a s�aggrave. Les Alg�riens en France demandent tous la nationalit� fran�aise. C�est une aubaine pour les pieds-noirs encore en vie. Avec leurs enfants ils reviennent au pays et demandent � r�cup�rer leurs biens. La justice les leur restitue. Benjamin Stora et le fils d�Enrico Macias s�installent � Constantine et retrouvent les amis d�antan. Les anciens juifs de la rue de Chartre et de la rue Bab Azzoun rach�tent leurs magasins. A Alger et dans les grandes villes, tout est vendu : Bernard Henry-L�vy ach�te tous les th��tres et les cin�mas avec l�argent du Qatar pour installer des cyberactivistes, la Biblioth�que nationale est achet�e par Tati, le Palais du peuple vendu aux Chinois et le port aux Japonais pour la p�che au thon. L�ENTV n�existe plus, c�est Al Jazeera qui nous pr�te gracieusement deux heures d��mission par jour anim�e par Biyouna, devenue qatarie, qui essaie de nous remonter le moral. Un jeune journaliste et une jeune avocate se rencontrent. Ils font connaissance, s�appr�cient, s�amourachent et deviennent amis. Au cours de leurs discussions et suite � la lecture de vieux journaux, ils d�couvrent que du temps d�un pr�sident oubli� qui s�appelait Boumedi�ne, l�Alg�rie �tait un pays en construction, riche et respect�. Ils d�cident alors de mener des enqu�tes pour savoir pourquoi le pays est devenu si pauvre. En fouillant dans les archives, en questionnant quelques intellectuels qui n�ont pas fui, ils d�terrent les vieilles affaires et cherchent � comprendre les raisons qui avaient emp�ch� le pays de se d�velopper. L�Alg�rie s�en sortira-telle ? La r�ponse est dans le livre.�

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