Au lendemain de la journ�e historique qui a vu na�tre, apr�s trois longues ann�es de tractations, un projet d�industrie automobile en Alg�rie, nous avons rencontr� le signataire du pacte des actionnaires du c�t� fran�ais, Jean-Christophe Kugler, directeur des op�rations de la r�gion Euromed- Afrique qui nous a livr� quelques-unes de ses appr�ciations sur le projet. Le Soir d�Alg�rie : Peut-on conna�tre les conditions avantageuses consenties par les pouvoirs publics alg�riens en faveur de ce partenariat ? J-C Kugler : Il est �vident que lors des n�gociations, il a �t� question de la n�cessit� de cr�er les meilleures conditions possibles pour le succ�s de ce partenariat et permettre l��mergence rapide d�une industrie automobile en Alg�rie. Il y a effectivement des mesures de soutien qui ont �t� vot�es par le Fonds national des investissements pour cette entreprise qui est d�abord alg�rienne et co-g�r�e par des Alg�riens et le groupe Renault. Ces mesures vont donc permettre d�accompagner pendant quelques ann�es le d�veloppement de cette industrie naissante. Des dispositions applicables aussi bien � cette entreprise alg�rienne que pour l�ensemble des fournisseurs et sous-traitants install�s autour de l�usine. Des avantages fiscaux, douaniers ? Sans entrer dans les d�tails et laisser le soin aux autorit�s alg�riennes d�en faire les d�clarations appropri�es, je confirme qu�il s�agit de nombre de dispositifs avantageux qui vont b�n�ficier � tous les investisseurs, y compris les Alg�riens dans ce projet d�envergure. N�avez-vous pas appr�hend� la r�action de l�opinion publique fran�aise face � ce projet � un moment o� une tension est perceptible autour de la suppression des emplois dans les usines automobiles en France ? Je ne l�appr�hende pas parce que le march� alg�rien est le deuxi�me en Afrique en volume de ventes et on a tenu, en effet, � en d�battre avec plusieurs syndicats qui ont manifest� leur approbation quant � la n�cessit� pour Renault de se d�velopper � l�internationale dans les march�s de demain. Ils sont favorables � la cr�ation de ce type d�unit�s d�s lors que leur production reste principalement destin�e au march� local. Et je vous ajouterai m�me que l�une des principales demandes des syndicats fran�ais est que Renault doit traiter les ouvriers alg�riens au m�me titre que leurs homologues en France. Est-ce que la production de l�usine sera limit�e � Symbol ou verra-t-on prochainement d�autres mod�les et d�autres marques du groupe ? Dans une premi�re phase, la production de l�usine se limitera � Symbol et au fur et � mesure qu�on �voluera dans la ma�trise du procces de fabrication, nous aurons d�outres mod�les qui viendront se joindre � Symbol, voire d�autres marques du groupe. Parlez-nous de l��volution du taux d�int�gration dans la nouvelle usine de Renault et des activit�s qui se cr�eront progressivement ? Dans la premi�re phase, celle d�une production plafonn�e � 25 000 unit�s, l�activit� sera ax�e autour de l�assemblage d�un certain nombre de modules qui sont achemin�s depuis les usines de production du groupe � travers le monde. A partir de la deuxi�me phase o� seront produits 75 000 v�hicules, il est pr�vu la dotation de l�usine de toutes les technologies inh�rentes au processus de fabrication automobile, en l�occurrence l�assemblage, la soudure, la peinture voire m�me l�emboutissage si les conditions sont requises. Sur ce dernier point, la SNVI dispose d�un tr�s bon atelier d�emboutissage qu�on pourrait �ventuellement utiliser.