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50e ANNIVERSAIRE DE L�IND�PENDANCE : CENTRE DE TORTURES �TOURNEUX� DE CAP-AOKAS
Les �bienfaits� de la colonisation
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 12 - 2012

Combien d�aveux sont arrach�s sous d�atroces supplices ? Combien de victimes alg�riennes soumises � la question sont mortes sous la torture ? Combien d�Alg�riens souffrent de traumatismes et d�infirmit�s suite aux multiples s�vices subis ? On a froid dans le dos devant toutes ces inventions de souffrances, devant tous ces instruments de torture avec lesquels l�homme dit �civilis� martyrisa son semblable�
Dans la commune mixte de Oued-Marsa, � Cap-Aokas, entre 1952 et 1955, l�h�tel Moska � qui s�appellera beaucoup plus tard h�tel du Cap� est �rig� en centre de torture. Les cris et les hurlements de douleur des supplici�s fusaient dans la nuit et s�entendaient � plusieurs encablures � la ronde. Ils arrivaient m�me jusqu�aux oreilles sensibles des enfants de l�administrateur civil. La femme de celui-ci exigea alors de son �poux le d�placement de ce lieu de d�tention qui sera, � compter de l�ann�e suivante, �tabli plus loin dans une ferme de colon � la sortie est du village d�Aokas. Le camp de concentration de Cap-Aokas fut cr�� par les forces coloniales en juillet 1956. Le choix de son emplacement dans la ferme du colon Tourneux fut d�termin� par la pr�sence d�une trentaine de grandes et profondes amphores (cuves) au col �troit o� l�on enfermait les vins. Ces grands r�cipients cylindriques d�saffect�s, munis d�un syst�me de fermeture herm�tique d�courageant toute tentative d��vasion, furent utilis�s comme cellules p�nitentiaires. Des condamn�s transf�r�s de toute la r�gion dans ce camp de la derni�re heure �taient mutil�s et d�figur�s avant d��tre jet�s dans ces oubliettes jusqu�� ce que mort s�ensuiv�t.
Dans le noir le plus complet
La chambre des tortures �tait une vaste construction close, genre entrep�t, dont les poutres apparentes du plafond soutenaient une poulie portant une corde servant � hisser des fardeaux au-dessus d�un bassin avant de les plonger dans le liquide noir�tre ; ces fardeaux �taient en l�occurrence des prisonniers ficel�s comme des paquets de linge. A proximit� du r�servoir d�eau, en vue d�un usage barbare, fut mont�e une installation produisant de violentes d�charges �lectriques. Ces �lectrocutions provoquaient des pertes de connaissance brutales, des convulsions, des br�lures au point de contact ou, quelquefois (heureuses d�livrances !) des morts instantan�es.
Isolement cellulaire�
Lorsqu�on verrouille derri�re le prisonnier la porte en fonte de l�amphore, et qu�il se retrouve seul dans le noir le plus complet, des pens�es horribles l�assaillent aussit�t. Peut-�tre que ses tortionnaires le laisseraient-ils croupir dans ce trou ? Une d�tresse accablante l�envahit, une sensation affreuse de solitude et d�impuissance. Peut-�tre est-ce r�ellement la fin ? A cette id�e, les pens�es du prisonnier allaient � sa famille, surtout � la m�re qui doit �tre rong�e d�inqui�tude. Puis, sentant du fond de son �tre monter une force myst�rieuse, il s�entendit murmurer comme dans un r�ve : �Allez, il faut tenir le coup ! Ne pas s�abandonner au d�couragement. Dieu est grand. Et vive la R�volution !�
Cris d�effroi�
D�un moment � l�autre, jour et nuit, des cris d�chirants parviennent aux oreilles du d�tenu accroupi dans l�amphore. Des captifs sont en proie aux affres de la torture. Ces hurlements de terreur et de souffrances font terriblement accro�tre le d�sespoir et l�angoisse des autres prisonniers. M�me les bergers �vitaient de faire pa�tre leurs troupeaux aux environs du camp de la mort pour ne pas entendre ces cris d�effroi.
Interrogatoire muscl�
Quelques jours plus tard, le prisonnier entend les pas r�guliers des soldats venus le chercher pour un nouvel interrogatoire. En sortant de sa cellule, il met instinctivement les mains devant ses yeux aveugl�s par la lumi�re �clatante du jour. Dans la salle des tortures, on commande au prisonnier de se d�shabiller et de s�asseoir sur une chaise. Aussit�t, les questions tonitruantes fusent : �Qui collecte les fonds pour les fellagas ? Quelle maison accueille les maquisards ? Comment s�appelle le chef des terroristes ?� Et la r�ponse, toujours la m�me, sort de la bouche de la victime : �Je ne sais pas, je ne sais pas.� L�adjudant parlant couramment le kabyle, s�adresse au prisonnier : ��coute mon petit, il vaut mieux nous donner les noms des fellagas. De toute fa�on, tu ne peux pas leur nuire puisqu�ils sont d�j� dans le maquis. Et toi, tu pourras enfin rentrer chez toi sain et sauf.� Silence�
Supplices�
Tout � coup, les bourreaux se ruent sur la victime pour l�attacher. D�abord, ils engagent un solide b�ton sous les genoux, puis ils lient les poignets et les avant-bras de part et d�autre de la trique, si bien que tout le corps s�en trouve pli� en deux. L�une des deux extr�mit�s de la corde qui pend d�une poulie est ensuite fix�e entre les jambes, au milieu de la tige en bois. En tirant sur l�autre bout de la corde, la masse humaine est extirp�e de la chaise puis, la t�te en bas, elle est hiss�e par �-coups comme un ballot jusqu�au-dessus du bassin rempli d�eau savonneuse, sale et sal�e. Alors, la torture par immersion peut commencer. Le corps est plong� brutalement dans le liquide poisseux. En apn�e, le prisonnier �prouve une sensation terrible d��touffement ; il est au bord de l�asphyxie. Il a l�impression que tout son corps est sur le point d�exploser. Ne tenant plus, il tente de respirer ; aussit�t, le liquide s�engouffre � flots dans ses poumons. Mais au moment o� la mort par noyade semble irr�m�diable, il est retir� de l�eau. Il �merge brusquement la bouche grande ouverte et avale d�un coup une grande quantit� d�oxyg�ne jusqu�� l��tourdissement. Suspendu dans le vide, l�eau d�goulinant de son corps, la victime continue � �tre press�e de questions. Si la r�ponse tarde � venir ou ne satisfait pas le tortionnaire, le mauvais traitement est r�p�t� en cons�quence jusqu�� arracher des aveux complets ; ceux-ci sont parfois invent�s de toutes pi�ces par la victime pour que cesse son p�nible et long calvaire. Parfois, le prisonnier est transf�r� de sa cellule vers le camp de toile o� sont regroup�s les prisonniers pr�s d��tre rel�ch�s. La t�te hirsute, les yeux pliss�s devant l��clat de la lumi�re du soleil, il est accueilli par les autres d�tenus qui sont touch�s par la maigreur et la mauvaise mine de leur compatriote�
Ce qu�il faut retenir
Auparavant, de 1952 � 1955, c��tait � l�h�tel Moska (plus tard appel� h�tel du Cap) que les colons pratiquaient la torture. Ensuite, les forces coloniales cr��rent en juillet 1956 le camp de concentration de Cap-Aokas. C��tait dans la ferme du colon Tourneux, qu�on �rigea ce lieu de d�tention et de torture. Les prisonniers �taient enferm�s dans des amphores g�antes utilis�es pr�c�demment comme cuves � vin par le fermier fran�ais. Bastonnade, �lectrocution, noyade, �touffement, blessures diverses... sont les m�thodes de tortures utilis�es par les bourreaux de ce centre de d�tention. Parmi les Alg�riens et les Alg�riennes qui s�journ�rent dans ce camp de concentration, beaucoup sont morts, ou traumatis�s, ou handicap�s � vie, ou d�traqu�s, ou�


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