Plusieurs dizaines de personnes expropriées, résidant dans la commune de Bechloul, à 20 kilomètres au sud-est de Bouira, où sont prévues les deux aires de service de part et d'autre de l'autoroute Est-Ouest, sur une trentaine d'hectares, ont tenu hier sit-in sur place pour protester contre les prix arrêtés par les Domaines dans le cadre de leur indemnisation sur leurs parcelles. Sur place, les protestataires, qui ont empêché les engins de l'entreprise d'entamer les travaux de terrassement, ont indiqué que les prix arrêtés pour l'indemnisation de leurs parcelles, 230 dinars pour le mètre carré, sont tellement dérisoires qu'ils ressemblent plus à une provocation. Selon l'un de leurs représentants, les citoyens qui possèdent des parcelles de terrain sur ce site n'étaient jamais impliqués, ni dans le choix du terrain, ni dans la manière avec laquelle ils devaient être indemnisés. Aussi, depuis que ces derniers étaient destinataires de ces arrêtés d'indemnisation avec les montants de leurs parcelles et autres biens immobiliers, ils s'opposaient individuellement mais sans aucune suite. Ce lundi, jour du début des travaux de terrassement, ces dizaines de familles concernées, accompagnées de leur progéniture, se sont rassemblées sur les lieux pour s'opposer à ce projet tant que leurs indemnisations ne sont pas revues à la hausse. Contacté par téléphone pour donner son point de vue sur cette question, le directeur des travaux publics de la wilaya de Bouira, Younes Bouchekouk, dira que les prix étaient arrêtés par les Domaines après que la DTP leur a donné le plan parcellaire établi par un expert. Concernant cette protestation, notre interlocuteur soulignera que si les expropriés ne sont pas satisfaits de ces prix, ils n'ont qu'à saisir la justice et que si celle-ci venait à trancher en leur faveur, la DTP leur verserait les nouveaux montants. Cela étant, le DTP rappelle que les expropriés ne devaient en aucun cas arrêter ni bloquer les travaux de réalisation de ces deux aires de service, puisque la DTP est là pour répondre à toutes leurs doléances. Notons qu'au niveau de la wilaya de Bouira, outre les deux aires de service prévues à Bechloul, une troisième est prévue au niveau de l'échangeur de Djebbahia, à 20 kilomètres au nord-ouest de Bouira. Cette aire de service sera accessible via l'échangeur pour les automobilistes circulant sur les deux sens. Y. Y. TIPASA Folles rumeurs sur des cas de grippe porcine à Damous et Gouraya Colportées telle une trainée de poudre, ces rumeurs redoutables donnent froid au dos. Ici et là, à Gouraya comme à Damous, deux villes côtières distantes respectivement de 130 et 150 kilomètres de la capitale, on colporte et on amplifie grotesquement les rumeurs selon lesquelles, des malades transférés aux urgences d'Alger, seraient porteurs du redoutable virus de la grippe porcine. L'insistance est telle, que la tendance alarmiste a déjà désigné, identifié et mis sur l'autel du sacrifice, l'une des victimes de cette maladie qui serait, selon la rumeur locale, une personne âgée, dont les membres de sa famille sont aussi suspectés d'être porteurs de cette maladie et partant, ils furent hospitalisés. Nous avons eu le cœur net auprès du Dr Mokrane, le Directeur de la santé de la Wilaya de Tipasa : «tout ce qui est colporté à ce propos est faux, erroné et sans fondements. La pseudo victime serait une personne de Damous, qui s'est fait hospitaliser à Alger, pour une maladie respiratoire. Nous avons contacté cet hôpital d'Alger, qui nous a confirmé que ce patient souffrirait d'une détresse respiratoire dont les symptômes sont semblables à ceux de la grippe A. Quant au second malade originaire de Gouraya, il serait affecté par les mêmes symptômes respiratoires de la grippe et se trouverait pris en charge à l'hôpital de Sidi Ghiles. Notre wilaya ne présente aucun cas de grippe porcine», confirme formellement le Dr Mokrane. Des spécialistes médicaux, versés dans le domaine, abondent sur le sujet et déclarent que : « la grippe A (H1N1) qui se comporte de la même façon que la grippe saisonnière (H1 et H3) est une maladie respiratoire, mais se distingue foncièrement de la grippe porcine dont la transmission du porc à l'homme est rare», affirme notre interlocuteur qui ajoute que «la grippe A, est une maladie respiratoire aiguë dont la contamination s'effectue par la toux et l'éternuement et se caractérise par de la fièvre, des maux de tête, et des douleurs musculaires et articulaires. Cette maladie qui affecte outre les jeunes, peut être dangereuse pour les obèses et les femmes enceintes. Le virus mis en cause est sensible aux médicaments à base de Tamiflu et de Relenza.» Le Dr Mokrane, pour sa part, est formel : «nous avons approvisionné le secteur médical avec 16 000 doses de vaccin anti grippal, mais certaines personnes hésitent à se faire vacciner, soit par complaisance, soit par ignorance du danger potentiel de la grippe sur les cardiopathies, les diabétiques et les personnes victimes de surinfection bactérienne. Par le biais de grandes campagnes, nos équipes médicales œuvrent à sensibiliser les foyers enclavés et isolés, notamment dans les polycliniques, les hôpitaux et les maternités.» Ainsi, les affirmations et déclarations du corps médical sont là pour battre en brèche les rumeurs alarmantes et farfelues, que s'évertuent colporter certaines personnes ne connaissant rien aux maladies et à la médecine. Larbi Houari BEJAIA Les corps communs et les ouvriers professionnels de l'éducation en grève pour trois jours La consigne de grève de trois jours lancée par le Syndicat de wilaya des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation de Béjaïa (SWCCOPE), affilié à l'UGTA, a été largement suivie hier, dans le secteur de l'éducation. Pour cette première journée d'arrêt de travail, un syndicaliste parlé d'un taux de suivi de 80% . Par leur action, les protestataires entendent dénoncer leur tutelle qui persiste à faire «la sourde oreille» à leurs préoccupations socioprofessionnelles maintes fois réitérées. Entre autres revendications mises en avant par le SWCCOPE, une augmentation salariale , la révision du régime indemnitaire, l'intégration et la titularisation des contractuels et des primes, avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008. Ce syndicat exige par la même occasion, la suppression des décrets n°08-04 et n°08-05 du 19 janvier 2008 et 07-308 du 29 septembre 2007. Dans sa déclaration, le Swccope a adressé un appel aux travailleurs des corps communs des autres wilayas afin de s'organiser pour faire aboutir ce «combat pour la dignité». A. K. BLIDA Les élèves de terminale du lycée El Bettani à Larbaâ en grève Les élèves de terminale du lycée El Bettani à Larbaâ, 35 km à l'est de Blida, sont entrés, hier, en grève pour dénoncer «l'offense» qu'ils ont subie de la part d'un inspecteur de l'éducation, venu titulariser leur enseignante de philosophie. En effet, ces lycéens, qui n'ont pas admis que cet inspecteur «les traite d'une manière blessante et diminue leur professeur devant eux», ont décidé de bouder les cours jusqu'à ce que l'administration de tutelle intervienne pour laver l'affront qu'ils ont subi, eux et leur enseignante. Dans leur déclaration, les élèves grévistes disent que cet inspecteur n'avait pas à se comporter de cette façon et qu'il devait se limiter à la mission pour laquelle il était investi, sans autres considérations inutiles. Ils sont décidés, nous disent-ils, à maintenir la grève jusqu'à ce la tutelle prenne acte de leur doléance.
