Les relations entre l'Algérie et le Venezuela a été le thème central d'une conférence donnée par l'ambassadeur du Venezuela en Algérie, Hector Michel Mújica Ricard, accueilli pour cette occasion par l'Institut Cervantès d'Oran, montrant en la matière les autres relations fortes liant son pays à l'Espagne. Devant quelques personnes et des journalistes, l'ambassadeur évoquera, de manière simple, les relations fortes liant l'Algérie et son pays avec une convergence de points de vue sur bien des plans. L'élection en 1999 du président Chavez luttant contre un cancer actuellement et chez nous du président Bouteflika est venue marquer un renforcement des échanges et de la coopération plus que symbolique, évoqué par l'expression de la coopération Sud-Sud. Sur le plan économique, c'est surtout le secteur des hydrocarbures qui a permis de construire des relations de coopération, notamment depuis que l'Algérie s'est rangée du côté des Vénézuéliens pour les aider à relancer leurs industries pétrolières, au lendemain du départ des grandes compagnies pétrolières qui avaient fait main basse sur ce secteur jusque dans les années 1990. Le choix, plus politique qu'économique, de nationaliser le secteur des hydrocarbures et les richesses du pays, a valu au Venezuela et à son président, une opposition farouche des partisans d'un libéralisme sans bornes. Pour autant, l'ambassadeur, comme pour répondre à l'image véhiculée sur son pays de régime socialiste, dira que l'économie du Venezuela est une économie capitaliste mais avec en pointe, des entreprises étatiques très puissantes associant les travailleurs, et à côté des entreprises privées et mixtes. Le pétrole assure au Venezuela des revenus de 300 milliards de dollars par an, ayant permis de faire passer le revenu des Vénézuéliens de 4 000 dollars à 12 000 dollars en quelques années. Un boum économique qui attire et qui a été rendu possible par ce qui fait le modèle vénézuélien, à savoir cette capacité à débattre politiquement au sein de la société des choix, avec également des expériences économiques communautaires sociales très en verve, faisant aussi partie du modèle économique du Venezuela. L'autre question où il y a, semble-t-il, convergence avec notre pays, c'est ce fondement de la politique internationale du Venezuela qui se base sur le dialogue, le refus des conflits et l'encouragement pour trouver des consensus dans des conflits qui ne peuvent être résolus que pacifiquement. Et de citer le cas du conflit politique ayant opposé le Venezuela à la Colombie et plus près de nous, ce qui s'est passé en Libye et actuellement en Syrie et au Mali.