Votre commentaire, dans Le Soir d�Alg�rie du 1-2 mars 2013, au sujet de la lettre ouverte que j�ai adress�e au Pr�sident Abdelaziz Bouteflika m�a beaucoup �tonn�. Les principales raisons � cela sont, bri�vement, les suivantes : 1- De tous les commentaires parus dans la presse alg�rienne, le v�tre est le seul qui, curieusement, me reproche de m��tre octroy� �un passeport d�ing�rence� dans la triste affaire de la corruption dans le secteur des hydrocarbures en Alg�rie. Vous �tes intrigu�e par cette lettre ��trange� et �insolite�, et vous vous posez pas moins de huit questions pour savoir qui se tient derri�re cette initiative et pour qui je �cours� (sic). Pour expliquer votre perplexit�, vous pr�tendez me citer en prenant quelques phrases de mes propos et en les pla�ant, pour faire vrai, entre guillemets, mais en y ajoutant des mots de votre cru ou en les r��crivant d�une mani�re qui en change le sens. Quiconque sait lire peut constater ce petit jeu en comparant le texte de votre commentaire � celui de ma lettre publi�e sur la m�me page. Deux exemples : Vous ajoutez le mot �circonscrite� qui n�existe nulle part dans ma lettre � la phrase sur les d�rapages et les turpitudes. Tout comme vous ajoutez sans sourciller le mot �individuelles � au mot turpitudes, pour prouver que mes propos sont �en phase� avec ceux du pr�sident actuel (et on ne peut plus respectable) de la Sonatrach. Et quand ce ne sont pas des guillemets que vous mettez, vous vous contentez de dire �selon notre expert� pour m�attribuer des mots et des phrases qui sortent de votre imagination. Non Madame ! Ceci ne ressemble en rien � un journalisme professionnel, et ne sert en aucune mani�re la cr�dibilit� d�un journal aussi respectable que le v�tre. 2- Si j�ai adress� ma lettre au Pr�sident Bouteflika, c�est parce qu�il est, � ce que je sache, le pr�sident de la R�publique alg�rienne et, � ce titre, le Premier Magistrat du pays. Je ne pense donc pas qu�il soit difficile de comprendre qu�on puisse, apr�s ce qu�il a dit sur la corruption, lui souhaiter bonne chance dans l�exercice des lourdes responsabilit�s qu�implique l��radication de ce fl�au. Pour ce qui me concerne, je persiste et signe en rappelant qu�avant d��tre le chef de l�Etat alg�rien, votre pr�sident a port� bien haut le nom de l�Alg�rie quand il a �t� ministre des Affaires �trang�res dans les gouvernements d�Ahmed Ben Bella et de Houari Boumedi�ne, et quand il a, � la grande fiert� des Alg�riens et des Arabes, pr�sid� l�Assembl�e g�n�rale de l�ONU. Vous �tes libre d�appr�cier ou ne pas appr�cier tel ou tel aspect de sa politique, ou d�avoir des reproches � lui faire. Mais vous avez la chance de vivre dans un pays o� la libert� de la presse est respect�e, et de pouvoir donc exprimer les critiques que vous voulez � son �gard ou � l��gard de tout autre responsable de votre pays. A condition bien s�r d��tayer vos critiques par des preuves et des faits bien pr�cis. 3- Pour ce qui est de l�affaire de la corruption en particulier, elle est trop grave pour �tre trait�e � la l�g�re. Toutes les informations y relatives et disponibles sont celles parues dans la presse alg�rienne et internationale. En attendant donc que la justice alg�rienne, italienne, ou canadienne fasse la pleine lumi�re sur ces scandales intol�rables, personne n�est autoris� � lancer des accusations en l�air et � tra�ner dans la boue le nom de qui que ce soit. Personne non plus n�est autoris� � en rajouter, sur la foi de simples soup�ons ou rumeurs, en salissant la r�putation de la Sonatrach qui est, et qui restera pour longtemps, la colonne vert�brale de l��conomie alg�rienne. Je vous prie de publier ce droit de r�ponse dans les plus brefs d�lais, � l�endroit m�me, c�est-�-dire en pages 1 et 5 de votre journal o� vous avez fait para�tre votre commentaire. En attendant, je vous prie d�agr�er, Madame, mes salutations distingu�es. Nicolas Sarkis R�PONSE Monsieur Sarkis, Notre travail de journaliste, quoi que vous en pensiez, nous l�avons fait, en publiant dans son int�gralit�, la virgule pr�s, votre lettre ouverte � M. Bouteflika. Nous aurions pu, et c�est notre droit, de n�en publier que des extraits. Quant � la lecture que nous en avions faite, souffrez que l�on puisse s�interroger dans un d�cryptage personnel sur vos affirmations et assertions pour le moins fausses, inexactes, et que vous omettez de rappeler dans votre droit de r�ponse. Nous nous sommes particuli�rement interrog� sur ce brevet non seulement d�innocence d�livr� (comme l�a �crit, indign�, un lecteur) mais une m�daille d�exploit personnel � M. Bouteflika qui, selon vous, aurait �(�) port� bien haut le nom de l�Alg�rie sur la sc�ne internationale, et apr�s avoir r�ussi � l�arracher aux affres des ann�es noires (�)�. Quid de la r�sistance du peuple alg�rien et des martyrs de la d�mocratie ? Les Alg�riens encore vivants et en possession de leur m�moire, appr�cieront. Et c�est l� que r�side notre indignation comme notre interrogation. Quant au reste, les lecteurs qui ne l�auraient pas fait, peuvent se reporter � la lettre de M. Sarkis et � notre commentaire parus simultan�ment dans notre �dition du 1 et 2 mars 2013. Khedidja Baba-Ahmed Email : [email protected] PAROLES DE LECTEURS Un leurre En lisant votre article, je me suis demand� si je ne r�ve pas parce que la m�me id�e m'est venue en t�te : � savoir que la lettre de Nicolas Sarkis n'est autre qu'un leurre. Vous croyez que la haute sph�re politique ne savait rien des agissements de ces redoutables individus ? C'est une autre forme de terrorisme politique et �conomique qui vient d'�tre mise � nu et par qui ! Qui a cr�� la d�cennie noire chez nous...? Ce sont les pays du Golfe avec une longueur d'avance sur ce que nous appelons le printemps arabe. Zeroual est le seul homme � avoir combattu r�ellement le terrorisme. Ahmed H. Un ami de l�Alg�rie Ce qui est �trange, c'est plut�t la fa�on dont vous traitez l'information relative � l'envoi d'une lettre ouverte par un ami de l'Alg�rie au Pr�sident. Nous vous savons partie de cette opposition enrag�e, prompte au d�nigrement de tout ce qui peut servir l'Alg�rie. Mais de l� � tenter d'interpr�ter de mani�re pas seulement curieuse, mais sp�cieuse une prise de position de quelqu'un qui conna�t, pour votre gouverne, le sujet dont il traite bien mieux que vous et vos commanditaires... Contentez-vous de nous rapporter fid�lement les faits et laissez-nous � notre libert� de les comprendre comme on le veut. Vous avez parl� d'�thique ? A bon entendeur... Karima G. Quel complot Bonjour Madame, merci d�avoir pos� la bonne question : pour qu roule M. Sarkis ? Moi je pose autrement la question : de quoi je me m�le ? Peut-�tre que c�est un pays du Golfe que nous �aimons� beaucoup qui lui a sugg�r� de mettre son nez dans les affaires de corruption naus�abondes. M�me si ce pays n�est pas derri�re M. Sarkis, � mon avis, il fallait tout mettre sur le dos de ce pays et pourquoi pas tout mettre sur l��tranger. Mme, comme on dit dans notre langage du bled du c�t� de M�d�a, �blad ikhlat oua rayha lil oued� et nous on ne sait qu�insulter et incriminer les autres. Je crains malheureusement qu�essayer de mobiliser les Alg�riens autour du soi-disant complot ourdi par l��tranger ne sortira pas le pays de la situation grave, tr�s grave m�me au regard de l�ampleur de la corruption et des m�faits du r�gionalisme. Bien � vous. Nour B. Vous vous trompez de cible� Ch�re Madame Baba Ahmed Khedidja, En lisant ce jour samedi 2 mars votre article sur Nicolas Sarkis dans Le Soir d�Alg�rie, j�ai �t� d��u par votre m�chancet� gratuite et votre acharnement insupportable envers un tr�s grand ami de l�Alg�rie. Pour avoir connu l�homme, je peux vous certifier que vous vous trompez de cible !! Certes, Nicolas Sarkis n�a pas de passeport alg�rien mais il le m�rite nettement plus que ceux qui aiguisent leur plume contre lui ! Sachez que M. Sarkis a particip� � la cr�ation de Sonatrach et a �t� d�une grande aide lors de la nationalisation de 1971. En ce temps-l�, Bouteflika avait �t� mis hors circuit par Boumedi�ne dans les actions secr�tes de pr�paration � la d�cision du 24 f�vrier 1971 !!! Bouteflika �tait tr�s r�ticent � cette nationalisation !! Sarkis, non !!! Est-ce sa nationalit� �trang�re ou sa confession non musulmane qui vous g�nent ?? Devait-on rejeter tous les amis de l�Alg�rie qui n�ont pas un passeport vert comme vous ? A vous entendre, on aurait d� rejeter tous les Fran�ais porteurs de valises qui ont particip� � la guerre de Lib�ration ??? A tous ces gens-l�, vous leur d�niez le droit d�aider l�Alg�rie qu�ils ch�rissent plus que beaucoup d�Alg�riens ! J'aurais bien aim� vous voir d�noncer Hocine Malti r�sident fran�ais qui veut aider l�Alg�rie � partir du 17e arrondissement de Paris, non pas par patriotisme mais par esprit revanchard car licenci� de Sonatrach ! Vous avez pr�f�r� choisir la facilit� en vous attaquant � un homme de valeur et certainement un des meilleurs experts p�troliers du monde !! Bouben, retrait� de Sonatrach Oran Lev�e de boucliers Bonjour Khedidja, Une belle analyse qui m�a pouss� � rajouter ce commentaire : �trange, pas �trange, car comme on dit, tout flatteur vit aux d�pens de celui qui l��coute. Il faut sauver la face � celui qui accorde ses faveurs pour continuer � en profiter le plus longtemps possible tant qu�il est au pouvoir. C�est la lev�e de boucliers ces derniers temps des courtisans et autres client�les fid�les du syst�me qui en demandent toujours plus et qui ne se manifestent que lorsque le p�re bienfaiteur et nourricier est en mauvaise posture. Il s�est fondu dans des �lans �pistolaires infantilis�s, le suppliant presque de s�accrocher au pouvoir contre vents et mar�es pour ne pas voir tarir les sources qui pourvoyaient � sa s�curit� et � sa protection. Merci de me lire. Salutations, Hellal PR�CISIONS Bonjour, Suite � la publication de la lettre ouverte de M. Nicolas Sarkis au pr�sident Bouteflika, je vous informe que le Centre arabe d'�tudes p�troli�res n'existe plus et que P�trole et Gaz Arabes est publi� depuis le d�but 2012 par une autre soci�t�, Strat�gies et Politiques Energ�tiques (SPE). Bien cordialement. Francis Perrin, pr�sident de SPE, directeur de la r�daction de P�trole et Gaz Arabes www.stratener.com
