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REPONSES DU 1ER MINISTRE AUX DEPUTES
Les dits et non-dits de Sellal
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 06 - 2014

Le Premier ministre a mis à profit la tribune qui lui était offerte, avant-hier jeudi, à l'APN à l'occasion de ses réponses aux députés au sujet du plan d'action de son équipe qu'il a présenté dimanche dernier, feuille de route qui a eu, par ailleurs, le quitus sans trop d'encombres, des parlementaires de la Chambre basse du Parlement, pour traiter de questions qui polarisent l'attention ces derniers temps. Entre autres, l'exploitation du gaz de schiste, l'adhésion qui se fait «désirer» de l'Algérie à l'OMC, l'officialisation de la langue amazighe, la situation à Ghardaïa, la réconciliation nationale,...Et Abdelmalek Sellal, en parfait «technocrate» comme on s'efforce de le présenter, a usé de bien d'entourloupettes et de non-dits, suscitant davantage de questions, lui qui était, au contraire, censé et tenu de «tranquilliser» bien d'esprits «alarmistes» comme il a tenu à les qualifier. Une attitude de Sellal qui corrobore l'idée selon laquelle le pouvoir est déterminé à forcer le «destin», en ne s'en tenant qu'à sa propre feuille de route, ignorant superbement le gros des partis et autres personnalités qui avertissent sur les dangers encourus par cet «entêtement» qu'on qualifie de «suicidaire».
M. Kebci
Tamazight attendra...
Toute première question qui revient audevant de la scène, le projet de révision constitutionnelle qui devrait, dit-on, déboucher sur une nouvelle Constitution consensuelle, celle inhérente au statut de la langue amazighe.
Ainsi et au moment où des voix s'élèvent en dehors de ses traditionnels soutiens pour l'impérative officialisation de la langue ancestrale du pays, voire du nord du continent, le Premier ministre tempère les ardeurs. Et le Premier ministre usera d'arguments le moins que l'on puisse dire, «politiciens», en inversant superbement la logique qui voudrait que l'aspect politique prime sur toute autre considération puisque c'est de lui que découle le reste, tout le reste. Ainsi, il serait «difficile» et même «compliqué» aux yeux de Sellal, d'officialiser cette langue «alors que sur le plan académique, on ne maîtrise même pas son enseignement au niveau de l'école». Ceci avant qu'il ne commette l'impair, c'en est un, en répliquant à un député qui lui faisait remarquer que cela relevait d'«une décision politique» pour officialiser tamazight, qu'il «ne s'agissait pas de décision politique, mais plutôt de la volonté de son application sur le terrain». Ne se contentant pas de cette «argutie» qui n'est pas de mise quand il s'agit bien d'autres options tout aussi lourdes, le chef de l'Exécutif soulignera la «nécessité» de tomber d'accord sur son enseignement en usant de moyens et d'instruments pédagogiques modernes pour la hisser au niveau qui lui sied dans la société et qu'elle «occupe la place qu'elle mérite». «Même si nous officialisons cette langue à l'avenir, nous le ferons sans avoir au préalable réuni les conditions pédagogiques nécessaires à son enseignement de manière efficace», ajoutera-t-il, émettant le vœu pour que les consultations en cours sur le projet de révision de la Constitution «aboutissent à une décision consensuelle qui prenne en compte cette préoccupation», relevant que la responsabilité du gouvernement «consiste uniquement en l'exécution».
M. K.La «réconciliation» constitutionnalisée
La réconciliation nationale a été aussi évoquée par le Premier ministre pour qui cette option lourde était loin d'être «close». Le processus de réconciliation nationale qu'il qualifiera d'«acte civilisé», qui ne se limite pas aux actions menées par l'Etat lors des années passées dont le règlement des problèmes des primes et de l'emploi d'où, estimera-t-il, indirectement, son impérative constitutionnalisation. Mais pourquoi le dossier est-il encore ouvert ? Et à Sellal de rétorquer qu'il «renferme encore des lacunes» qu'il s'agira de combler. D'où, ajoutera-t-il, la décision prise la semaine dernière par le président de la République, de lever l'interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes». Une interdiction que le Premier ministre inscrira au chapitre de la lutte contre la bureaucratie, les personnes visées par cette mesure étaient confrontées à des entraves les empêchant de se rendre aux Lieux-Saints de l'Islam.
«D'autres questions restent à traiter comme celle des disparus», sujet dont il avouera l'existence de «lacunes».
M. K.
Ghardaïa
«Les nouvelles générations ont de nouvelles conceptions»
Traitant de la situation dans la vallée du M'zab, le Premier ministre relèvera de prime abord que les nouvelles générations ont de nouvelles conceptions, mettant, au passage, le doigt sur le «travail» de certaines ONG. Réaffirmant son engagement à retourner sur les lieux pour tenter de trouver de concert avec les habitants des solutions à explorer, Sellal affirmera, néanmoins, qu'il y a des «lignes rouges» à ne pas franchir et que «la loi sera appliquée contre tous ceux qui portent atteinte aux biens des habitants». Il réfutera encore une fois, l'hypothèse de différence entre Ibadhites et Malékites. «Nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion», a-t-il clamé, estimant que le traitement de l'affaire de Ghardaïa ne relevait pas que de l'aspect sécuritaire.
M. K.
Nouveau découpage administratif : le Sud d'abord
Le découpage administratif sera progressif et concernera dans une première phase qui interviendra en automne prochain, le sud du pays. C'est ce que le Premier ministre a affirmé, ce jeudi déclarant que le dossier «sera tranché au cours du troisième trimestre de l'année en cours sur la base d'une étude». Ce découpage concernera dans un premier temps les régions du Sud et des Hauts-Plateaux telles «Touggourt, In Salah et Djanet». «Le projet de découpage porte sur la création de nouvelles wilayas», soulignera Sellal, précisant que «l'étude du projet définira le montant de l'enveloppe budgétaire».
M. K.
Exploitation du gaz de schiste :
Aucun contrat signé
Autre sujet brûlant, l'exploitation du gaz de schiste décidée dernièrement. Là, Sellal se voudra à la fois moralisateur et technocrate, invitant, notamment, à faire confiance à nos cadres. «Les études ont été faites par les Algériens», dira-t-il, affirmant qu'aucun contrat d'exploitation n'a été signé à l'heure actuelle avec aucun pays. Et de préciser que les contrats paraphés concernent l'exploration, rassurant que la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte toutes les dispositions requises concernant la protection de l'environnement, notamment, la protection et la préservation des ressources aquifères, soucis majeurs des partisans de la non-exploitation de cette ressource non-conventionnelle. Et de faire remarquer que les produits chimiques utilisés dans l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels sont les mêmes que ceux utilisés dans les détergents et dans la production de couches-bébé. Sellal réitérera que l'exploitation du gaz de schiste n'est pas pour demain et qu'elle se fera à «long terme». D'ici là, l'Algérie ne fait que s'y préparer en formant la ressource humaine nécessaire à l'exploitation de cette source énergétique.
Vers la révision de la règle 49/51
Elle était dans l'air et le Premier ministre n'a fait, ce jeudi, qu'officialiser l'option. Celle de la révision de la règle tant controversée 49/51, relative à l'investissement étranger. Une règle de mise depuis 2009 qui gripperait sérieusement le processus d'adhésion du pays à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Et à Sellal de faire part de «négociations stratégiques» avec l'OMC pour un compromis sur l'application de cette règle dont l'OMC revendique tout simplement la «suppression». Ce à quoi l'Algérie, selon Sellal, accédera partiellement en rétrécissant le champ d'application de cette règle aux seuls secteurs stratégiques. Avec, précisera-t-il, des périodes de grâce de 4 ou 5 ans pour permettre à nos entreprises, surtout aux PME, d'améliorer leur situation afin d'être prêtes à plus d'ouverture de notre marché.
M. K.
Le plan d'action du gouvernement adopté par l'APN comme prévu
Comme prévu, le plan d'action du gouvernement a été adopté par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).
C'était jeudi dernier quand les parlementaires ont voté à main levée et à une écrasante majorité la feuille de route présentée dimanche dernier par le Premier ministre et qui avait fait l'objet de débat depuis et jusqu'à mercredi, tard dans la soirée.
Au moment où les députés du FFS et leurs collègues du PT se sont abstenus de voter, ceux de l'Alliance de l'Algérie Verte et du FJD ont voté contre le plan d'action qui a vu, une première peut-être dans les annales parlementaires, pas moins de 325 députés intervenir dans les débats quatre jours durant. Un plan qui sera présenté, demain dimanche, aux membres du Sénat pour des débats trois jours durant, soit jusqu'à mardi.


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