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Irak, derrière l'offensive des djihadistes, prendre la Syrie en étau
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 06 - 2014


Par Hassane Zerrouky
Les forces irakiennes ont repris hier le contrôle total de la raffinerie de pétrole de Baïji, la plus importante du pays, située à 200 km au nord de Baghdad. La majorité des 15 000 employés de la raffinerie dont une centaine d'experts étrangers ont pu être évacués dès mardi. Ce retrait des combattants de l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) ne signifie pas forcément que la progression des combattants djihadistes et leurs alliés a été stoppée. Hier, les insurgés djihadistes ont pris la localité de Moutassim, près de Samara, qui abrite le mausolée chiite datant du 11e siècle de Hassan al Mahdi et Hassan al Askariun, désormais à portée de canon des islamistes. La menace qu'ils font peser sur cet important lieu de pèlerinage chiite n'est pas étrangère à la vive réaction du président iranien promettant de le défendre «contre les tueurs et les terroristes». En plus de Samarra, les insurgés, qui contrôlent de larges parties des provinces de Kirkouk, Saleheddine et Diyala, sont désormais à moins de cent kilomètres de Baghdad.
En fait, le gouvernement de Nouri al-Maliki fait face à une coalition de groupes sunnites agrégés autour de l'EIIL, comprenant les islamistes d'Ansar Sunna, de l'Armée islamique et l'Armée de Mohamed mais aussi des groupes comprenant d'ex-officiers et soldats de Saddam Hussein comme l'armée de l'ordre des Naqshabandis (ordre soufi présent surtout dans les Balkans, en Turquie, en Asie centrale et en Iran). «Même s'ils divergent sur certains points, ils coordonnent leur action et échangent les informations», explique Khalaf al-Joubouri, ancien général de l'armée sous Saddam Hussein, aujourd'hui expert militaire.
Objectif, prendre Damas en tenaille
L'objectif de cette coalition où l'EIIL est la principale force motrice, financée et armée par les pétromonarchies du Golfe via des fondations humanitaires caritatives, et même par la Turquie, est bien d'abattre le régime autoritaire et sectaire du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, et partant, établir dans une région à cheval sur l'Irak et la Syrie, un Etat d'obédience islamique. Et prendre en étau le régime de Bachar. Il faut rappeler que le gouvernement de Nouri al-Maliki n'a jamais rompu les liens avec Damas et qu'il a envoyé des forces en Syrie pour aider le régime de Bachar à combattre les insurgés syriens. Qui plus est, une partie de l'aide de l'Iran à la Syrie de Bachar transite par le territoire irakien.
L'établissement d'un Etat islamiste dans la région sunnite irakienne n'est pas une lubie de politologue. C'est le résultat du processus de dislocation de l'Irak ayant débuté en 2003 avec l'occupation américaine, au point où, en 2011, année du retrait des forces US d'Irak, le pays exsangue était déjà divisé en trois entités ethnico-confessionnelles : un sud chiite, une région centre dominée par les sunnites et le nord du pays, le Kurdistan, devenu un Etat autonome. Avec, en arrière-plan, une capitale, Baghdad, où les communautés chiite et sunnite, repliées dans leurs quartiers respectifs, sont séparées par des murs en béton. Ecartés des principaux centres de décision par le gouvernement sectaire chiite de Nouri al-Maliki, marginalisés, quand ils ne sont pas victimes de représailles, les Arabes sunnites irakiens (20% de la population) ont fini par adopter, par crainte ou par sympathie, une posture de non-rejet des islamistes radicaux.
Inquiet de l'évolution de la situation et oubliant sa responsabilité écrasante dans cette région du monde, Washington, par la voix du chef du Pentagone, Chuck Hagel, incrimine le gouvernement d'Al Maliki accusé de n'avoir pas tenu ses promesses de forger «une réelle coopération avec les dirigeants sunnites et kurdes». «Il n'y avait pas grand-chose à faire qui aurait permis d'oublier à quel point le gouvernement d'Irak a négligé les siens. C'est ce qui est à l'origine du problème actuel», a renchéri le général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées à des élus du Congrès. Quant à Barack Obama, qui a envoyé des conseillers militaires pour faire face à la situation, il oscille entre des frappes aériennes et d'autres options qu'il n'a pas révélées.
Acculé, Baghdad a officiellement demandé aux Etats-Unis des frappes aériennes pour contrer l'offensive fulgurante lancée le 9 juin par des insurgés menés par les djihadistes sunnites de l'EIIL, qui contrôlent de larges pans du territoire dans le nord et le centre du pays, et demande dans le même temps à l'Arabie Saoudite de faire cesser les campagnes médiatiques d'incitation à la haine contre les chiites. Tandis que l'Iran, qui conditionne une éventuelle coopération avec les Etats-Unis, a fait savoir qu'il «fera tout» pour protéger les lieux saints de l'islam chiite.


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