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Alors que le cours du baril de pétrole a encore enregistré un recul hier
Des économistes évoquent le manque de prévoyance du gouvernement
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 10 - 2014

Le cours du baril de pétrole affichait 81,30 dollars, hier dimanche, dans la matinée, soit un recul de 0,73% par rapport à la veille (samedi). Alors que le ministre des Finances, Mohamed Djellab certifiait, il y a quelques jours à l'APN, qu'«il n'y a pas le feu», l'économiste Abdelmadjid Attar, pense qu'avec un baril en dessous des 90 dollars, l'Algérie entamera l'année 2015 sur un grand déséquilibre budgétaire. L'analyste financier, Ferhat Aït Ali, estime quant à lui, que l'Algérie aurait dû commencer à s'inquiéter il y a deux ans.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
Sur la question de savoir à quel moment et à quel seuil de la baisse du prix du pétrole l'Algérie devrait s'inquiéter, Abdelmadjid Attar pense que le gouvernement aurait dû le faire il y a bien longtemps. «Pour le deuxième semestre 2014, le seuil sera moyennement en dessous des 90 dollars le baril. Ce qui affectera les recettes et la fiscalité pétrolière, avec déficit de la balance de paiement et alimentation insignifiante du fond de régulation. En parallèle, les prévisions budgétaires de l'Algérie sont supérieures à celles de 2014. Si la tendance baissière persiste, cela va créer un grand déséquilibre budgétaire. L'Algérie sera ainsi confrontée à de sérieux problèmes...», explique-t-il.
Lors de la présentation du projet de la loi de finances 2015, à l'APN, le ministre des Finances avait certifié qu'«il n'y a pas le feu ». Abdelmadjid Attar suppose que Mohamed Djellab parle de l'exercice de l'année 2015. Car, selon lui, «pour l'année en cours les jeux sont faits, et le bilan financier sera forcément négatif». C'est ce qui l'amènera à dire : «Le problème c'est que le politique analyse la tendance du marché pétrolier au vu des bouleversements géopolitiques, avec, entre autres, ce qui se passe en Ukraine, au Nigeria, en Irak et en Syrie. Mais de nos jours, ce sont les bouleversements économiques qui influent véritablement, à l'exemple de la crise, la récession et l'absence de reprise de développement économique en Occident. On consomme de moins en moins, en Europe et en Asie, avec parallèlement le développement des énergies renouvelables dans certains pays clients potentiels». En un mot, pour Abdelmadjid Attar : «Il y a vraiment de quoi s'inquiéter».
«L'Algérie finance sa disparition en tant que nation depuis 10 ans»
Sur le même chapitre, l'analyste financier, Ferhat Aït Ali, estime que «l'Algérie aurait dû commencer à s'inquiéter il y a deux ans». Se voulant plus explicite, il affirme que «les effets baissiers étaient déjà prévisibles en 2012, à partir du moment où les Etats-Unis approchaient l'autosuffisance énergétique qu'ils ont aujourd'hui atteinte». Selon lui, c'était «à partir du moment où les Etats-Unis investissaient à perte sur les hydrocarbures non conventionnels pour arriver à ce résultat».
Tout en regrettant que les autorités algériennes agissent quand la catastrophe est là, il rappelle : «J'ai personnellement donné l'alerte en avril 2013 sur les ondes de la radio nationale. La baisse des cours pétroliers était alors imminente. Le danger, selon l'analyse de Ferhat Aït Ali, persiste dans le fait qu'«en 2004, l'Algérie arrivait à équilibrer ses dépenses budgétaires (fonctionnement, équipement), avec des recettes pétrolières de 24 milliards de dollars. Aujourd'hui, nous n'arrivons pas à équilibrer ces mêmes dépenses avec des recettes de 52 milliards de dollars». Il précise, à ce propos : «rien que pour le fonctionnement de l'année 2013, l'Algérie a dépensé 65 milliards de dollars. Pour l'exercice de l'année 2014, le budget a augmenté de 27,16%. Il faut dire, qu'à la base, la structure du budget de fonctionnement est économiquement suicidaire. Nous avons 40 milliards de dollars de salaires, pour une fonction publique économiquement improductive. 20 milliards de dollars de subventions qui, au bout du compte, profitent au producteur étranger. Une économie qui ne produit pas et qui, parallèlement, subventionne la production d'autrui, quelque soient ses revenus (en hausse ou en baisse), creuse forcément sa tombe». L'inquiétude est d'autant plus justifiée, poursuit-t-il, lorsque «nous savons que l'Algérie dispose d'une seule source de revenus que nous ne contrôlons, ni en amont ni en aval. En même temps, nous avons plusieurs sources de dépenses qui enregistrent d'année en année une tendance haussière».
Ce constat ne prête pas l'analyste financier à des mots doux : «Qu'ils prennent conscience et surtout leurs responsabilités, car depuis dix ans, nous finançons notre disparition en tant que nation. En 2014, un drapeau, une fanfare et une Constitution ne font pas une nation. La sécurité institutionnelle telle qu'elle est perçue par les pays développés est avant tout économique». Il cite, d'ailleurs, un exemple édifiant : «Une enveloppe de 3 milliards de dollars a été allouée au secteur de l'agriculture en 2013. Cet argent est logiquement injecté pour la croissance du secteur. Hors, 800 milliards de dollars sont dépensés rien que par l'Onil, pour subventionner la poudre de lait, c'est-à-dire les éleveurs de vaches laitières, notamment français et hollandais. Ceci, en plus des consommateurs des pays voisins que nous subventionnons à travers la contrebande».
Enfin, les deux lectures des spécialistes de l'économie et des finances se rejoignent au moins sur un fait : «le gouvernement algérien manque de prévoyance».


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