La sélection algérienne de football abordera la 30e Coupe d'Afrique des nations CAN-2015 en Guinée équatoriale (17 janvier-8 février), avec l'objectif de mettre fin à 25 ans de disette et renouer avec un trophée qui fuit ses étals depuis l'édition 1990 disputée en Algérie. Quelques mois après une participation plus qu'honorable au Mondial-2014 au Brésil, couronnée par une qualification historique aux 8es de finale de l'épreuve, l'Algérie replonge à nouveau dans l'ambiance africaine dans la peau d'un favori en puissance, idée que réfute cependant le sélectionneur national, Christian Gourcuff. «Nous n'allons pas aborder l'épreuve dans la peau du favori. A mes yeux, les 16 sélections concernées partiront sur le même pied d'égalité», ne cesse-t-il de répéter. L'aventure en Guinée équatoriale sera suivie avec beaucoup de passion et d'espoir par un peuple qui pense que l'heure de la consécration a sonné pour une équipe qui n'a rien à prouver. «Ma philosophie est la même : imposer notre jeu à nos adversaires dans tous les matchs dans lesquels nous sommes engagés. C'est avec cet esprit-là que je vais aborder la prochaine CAN où mon objectif sera de gagner tous les matchs», selon Gourcuff qui annonce déjà la couleur pour ses adversaires du groupe C, en l'occurrence l'Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal. Les Algériens entameront le tournoi le 19 janvier face à l'Afrique du Sud à Mongomo, avant de défier le Ghana, le 23 janvier à Mongomo puis le Sénégal, le 27 janvier à Malabo. Avec un bilan plus qu'éloquent aux qualifications de la CAN-2015, où les Verts ont enchaîné cinq victoires de suite et une défaite, l'équipe nationale devra d'abord s'extirper d'une poule qualifiée de groupe de la mort, pour pouvoir entrevoir la suite du parcours avec plus de sérénité. Oublier la désillusion de 2013 En cas de passage aux quarts de finale, les Algériens devront faire face à l'une des quatre sélections composant le groupe D, à savoir la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Mali et la Guinée. «Si nous parvenons à passer le premier tour, nous allons rencontrer l'une des équipes du groupe D, qui reste aussi très relevé. Vu l'effectif qu'on a, nous avons besoin de gros matchs, ce sera un moyen de nous tester sur le niveau africain, après avoir réussi une belle coupe du monde», a estimé de son côté le défenseur de Naples (Serie A italienne), Faouzi Ghoulam. L'équipe nationale, dont il s'agit de la 16e participation à la CAN, a complètement raté sa dernière sortie en terre sud-africaine en 2013, où elle a été éliminée dès le premier tour de la compétition, sous la houlette de l'ancien sélectionneur, le Bosnien Vahid Halilhodzic. Domiciliée à Rustenburg, l'Algérie s'est inclinée d'abord face à la Tunisie (1-0) et le Togo (2-0), avant de faire match nul face à la Côte d'Ivoire de Didier Drogba (2-2), pour l'honneur. A l'occasion de cette nouvelle campagne équato-guinéenne, les Verts seront appelés à revoir leur copie et éviter les erreurs du passé, pour bien assumer leur nouveau statut. «En Afrique du Sud, la chance n'a pas été de notre côté, nous avons développé un beau jeu, mais les résultats n'ont pas suivi. J'espère qu'on réalisera une belle CAN cette fois-ci», souligne pour sa part le défenseur Madjid Bougherra (32 ans), qui va prendre sa retraite internationale à l'issue du tournoi. En vue de la CAN, l'équipe nationale s'est préparée au centre technique de Sidi Moussa (Alger), sur demande du sélectionneur Gourcuff, contrairement à 2013, lorsque le stage précompétitif s'était déroulé sur place en Afrique du Sud.
