Le Front des forces socialistes (FFS) continue sa série de consultations avec la classe politique en dépit du report, sine die, de la conférence nationale du consensus (CNC). Hier, il a rendu visite au Front de changement (FC) de Abdelmadjid Menasra. Salah Benreguia - Alger (Le Soir) La rencontre organisée hier au siège du FC s'est tenue à huis clos. Au sortir de ce rendez-vous politique bilatéral, Abdelmadjid Menasra défendait bec et ongles le plus vieux parti d'opposition : l'initiative politique de reconstruction du consensus national, lancée par le parti de Hocine Aït Ahmed, s'adresse à tous les Algériens. Aussi bien que sa réussite, son échec ne relève pas de la bonne (ou mauvaise) foi du FFS mais de toute la place ou formation politique algérienne. «Il ne faut pas incriminer le FFS si la conférence à laquelle il appelle depuis quelque temps échoue. Si échec il y a, ce ne sera surtout pas de sa responsabilité, mais bel et bien de celle des partis politiques», a expliqué l'ex-ministre de l'Industrie. «L'objectif final est d'arriver au consensus national et la conférence sur ce consensus n'est qu'un début», estime la même source. Les pourparlers tenus avec la délégation du FFS menée par M. Nebbou, ont permis, selon M. Menasra, de passer en revue les différents points et évaluer le premier cycle de rencontre. De son côté, Mohamed Nebbou, 1er secrétaire du FFS, s'est montré optimiste quant à l'aboutissement de l'initiative visant le consensus national, et ce, en dépit du report, à une date ultérieure, de la date de la tenue de la conférence. Pour M. Nebbou, l'accord de formations politiques pour désigner des représentants de leurs directions à un groupe de contact pour une approche consensuelle de la préparation et des modalités de déroulement de la conférence est déjà un bon signe. Indiquant, par ailleurs, que la date de la tenue de la conférence nationale de consensus n'est pas encore déterminée, Mohamed Nebbou a soutenu plus loin que le FFS «est déterminé à poursuivre les séries de rencontres avec les différents acteurs politiques». «Le FFS est en contact avec toutes les parties rencontrées auparavant et l'initiative est dans la bonne voie», tient-il à assurer.
