Par Kader Bakou Le maître a quitté ce monde le 15 novembre dernier. Désormais, l'adhan (appel à la prière) de Sid Ahmed Serri est écouté avec un nostalgique pincement au cœur. Pourtant cet adhan «algérien» a subi les foudres des «fondamentalistes» qui le considéraient «non conforme» parce que ressemblant aux mélodies du chaâbi ou de la musique andalouse. Les adhan «char'iî» qu'ils voulaient imposer sont ceux en vigueur en Arabie Saoudite. Tout comme les psalmodies du Coran originaires de ce pays, ces adhan «hidjazis» sont inspirés des rythmes locaux dans cette partie de la péninsule arabique. Un Algérien résidant en Europe nous avait confié qu'il avait, un jour, pleuré d'émotion en entendant, par hasard, l'adhan de Sid-Ahmed Serri, qui, plus que tout, lui avait rappelé son pays, l'Algérie. K B.