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A J-4 de la finale de coupe d'Algérie, MC Alger-NA Hussein-Dey, Tableaux dressés, cœurs pincés et galeries stressées à fond pour la fiesta de dimanche !
Les fêtes se poursuivent. A Alger mais aussi un peu partout en Algérie : là où se concentrent les Ultras des deux finalistes de la 52e finale de la Coupe nationale. Une ambiance qui «meuble» les QG mouloudéens et nahdistes depuis le... tirage au sort des demi-finales, effectué le 12 mars dernier, qui avait offert aux deux clubs de la capitale l'opportunité d'accueillir leurs hôtes de l'US Tébessa et de l'USM Bel-Abbès et, par conséquent, se projeter vers le show du 1er mai prochain. Dans les fiefs mouloudéens et husseindéens, c'est le branle-bas de combat. Les derniers préparatifs à la fête de ce dimanche ont commencé au lendemain de la qualification respective du NAHD et du MCA. Tout y est minutieusement prévu : banderoles, écharpes, tambours et trompettes. Le jour J, la promesse est faite d'étaler les immenses tifos sur les gradins du temple olympique d'Alger. Si les gars de Bab El-Oued s'activent en solo, ceux des quartiers Vauban, Cité Amirouche et autre Avenue Tripoli se font «aider», comme dans les atypiques fêtes algéroises d'antan, par les galeries voisines. Bien sûr, Kawassirs, Chababistes et Msamaâ de Soustara n'y viennent pas les mains vides... Pour eux, «battre le MCA de Omar Ghrib est une affaire politique», rappelle Halim L., étudiant à l'USTHB, invétéré fan de l'USMA. Alger veut faire la fête, de l'est à l'ouest, du sud au nord. La plus grande et la plus belle des fiestas ! A l'unisson, Vert et Rouge ou Sang et Or espèrent une ambiance pacifique. Dahmane, fonctionnaire de banque à la retraite, qui se définit comme «amoureux du football-champagne» voudrait bien «revivre les folles soirées qui ont suivi l'indépendance». «J'ai vécu de forts moments à l'époque. Les Bouyahi, Amar, Bousseloub, Ouchen, Akak, Moussouni-père et beaucoup d'autres, enchantaient les galeries du stade municipal tout autant que la vieille-garde du Mouloudia emmenée par les Chikh, Maloufi, Mekideche, Tahir et autre Si-Chaib. Nous nous rendions au stade en famille, avec les amis. Je souhaite de tout cœur que les jeunes d'aujourd'hui s'inspirent de notre génération qui se rendait au stade pour faire la fête. Ils aiment bien imiter les fans du Barça, du Real, de Liverpool, de Dortmund et des grands clubs européens, non ?», explique Aâmi Dahmane qui a caché son «je supporte» telle ou telle équipe en cette finale. «Marre de la violence !» Et sa «prière» semble avoir des oreilles attentives. Des jeunes des deux rives de la capitale, supporters du MCA et du NAHD mais pas spécialement, ont répliqué fièrement à l'appel de Aâmi Dahmane. «Nous aussi nous voulons assister à du spectacle, avec bruit et fracas, mais sans violence. Nous en avons marre d'être matraqués, ballottés par les agents du stade et les services de sécurité. Nous sommes des êtres humains, avant tout. Certes, il y a des jeunes mal intentionnés qui viennent foutre la m..., mais ils sont minoritaires et facilement repérables. Nous, on va au stade pour prendre du plaisir : chanter, encourager notre équipe et pour le beau jeu. Ça me prend personnellement de vociférer contre un adversaire auteur d'une agression envers notre joueur ou d'un geste malsain ou un propos déplacé vis-à-vis du public mais jamais je n'oserais balancer un projectile, mon portable par exemple, sur le terrain. Ce n'est pas mon but quand je vais au stade», assure Malik, qui nous fait la confidence d'avoir quitté les «rangs» des fans du Mouloudia pour rejoindre ceux du Milaha «à cause de la mauvaise réputation des voisins». Un MCA victime de préjugés, donc ? «C'est sûr que ce ne sont pas tous les supporters du Mouloudia qui se comportent mal. Moi, je connais des groupes organisés, disciplinés et qui savent comment apporter leur soutien à l'équipe en donnant la meilleure image possible du Doyen», concède Malik qui n'explique pas la violence entre les fans d'un même club. «J'ai surtout fuit les rangs des Mouloudéens à cause de certaines exactions entre des personnes se déclarant du même camp. Ce n'est pas possible d'admettre de tels comportements. Ce sont pour la plupart des drogués qui agissent de la sorte et moi je ne veux pas qu'on me taxe d‘être un allié de cette fratrie qui a mauvaise réputation et qui nuit plus à la société qu'au Mouloudia, qui compte de bons et loyaux supporters partout en Algérie et à l'étranger», note encore Malik, un tantinet «nostalgique de ses premières amours». «Oui, ça me fait mal quand je vois le Mouloudia en arriver là. J'ai connu une enfance dans un monde où il n'y avait que du vert et du rouge et je ne peux nier que mon cœur a du mal à changer de couleurs. Mais bon...», conclut, presque en larmes, le natif de Sidi Ramdane qui vit depuis 1999, année du sacre du Mouloudia en championnat face à la JSK à Zabana (Oran), à la Verte Rive (Bordj El-Kiffan), quartier à prédominance «Sang et Or»....