Les d�clarations faites par le ministre du Commerce � Gen�ve lors du 9e round des n�gociations pour l'adh�sion de l'Alg�rie � l'Organisation mondiale du commerce relatives � l'ouverture du march� du m�dicament et rapport�es par notre confr�re Le Maghreb ont fait r�agir les professionnels du m�dicament. Ces derniers expliqueront les raisons de leur d�saccord avec les propos de Noureddine Boukrouh lors de la conf�rence de presse qu'ils animeront demain � l'h�tel Hilton. En attendant, l'Union nationale des op�rateurs de la pharmacie (Unop) exprime son "inqui�tude" quant � cette r�solution du gouvernement, dans un communiqu� de presse parvenue � notre r�daction. Pour les adh�rents, r�unis mercredi dernier en assembl�e g�n�rale extraordinaire, "la suppression de l'obligation faite aux importateurs en pharmacie d'investir dans la cr�ation d'unit�s de production de m�dicaments en Alg�rie rompt avec le discours politique et est la r�glementation en vigueur r�solument favorable au d�veloppement d'une industrie alg�rienne du m�dicament dont les importateurs devraient �tre les promoteurs". L'organisation rappelle � l'occasion le cahier des charges �labor� par le minist�re de la Sant� et de la Population qui fait obligation aux importateurs alg�riens de produits pharmaceutiques d'investir dans la cr�ation d'unit�s de production. Un engagement qui co�tera aux 26 entreprises regroup�es au sein de cette organisation professionnelle un investissement de vingt milliards de dinars, nous dira M. Ziad, pr�sident de l'Unop, qui indique que ces soci�t�s emploient quatre mille personnes. Il consid�re, et c'est l'avis des adh�rents r�unis en session extraordinaire, que les op�rateurs "sont en droit d'attendre du gouvernement un accompagnement constant et permanent" pour soutenir ces op�rateurs qui ont consenti de gros investissements. Investissements dont l'importance m�rite, selon l'Unop, "une attention toute particuli�re" des pouvoirs publics. Ils en appellent donc � l'Etat alg�rien pour les prot�ger contre la concurrence "in�gale et destructrice" qui les attend si une attention toute particuli�re n'est pas accord�e � ce secteur d'activit� dans le cadre des n�gociations avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Union europ�enne. Les op�rateurs qui rappellent que l'ouverture du march� alg�rien "� la concurrence �trang�re sans aucune condition" estiment qu'ils sont "directement concern�s par les n�gociations" avec l'OMC et l'UE. Pour rappel, le ministre du Commerce avait affirm�, � l'issue des n�gociations pour l'adh�sion � l'OMC, que l'Alg�rie s'engage, entre autres, "� abolir l'obligation d'investir dans la production pour les grossistes importateurs de m�dicaments".