La rentrée scolaire 2016-2017 approche à grands pas. Le dimanche 4 septembre est la date de retour sur les bancs de l'école pour les élèves des trois paliers confondus, a confirmé jeudi la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, lors d'une conférence nationale réunissant les 48 directeurs de wilaya. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Plus de 8 600 000 élèves sont concernés par la rentrée 2016-2017 et pour lesquels sont affectés près de 500 000 enseignants dont les 28 000 nouveaux, issus du dernier concours des enseignants. Naturellement, cette rentrée sera préludée par celle du corps administratif, attendu dès le dimanche 28 août. Consécutivement, le 30 concernera les partenaires sociaux, à savoir associations de parents d'élèves et syndicats. Tandis que les 500 000 enseignants sont appelés à rejoindre leurs postes dès le mercredi 31 août. Pour ce qui est de la distribution des trousseaux scolaires et de la prime de scolarité, fixée à 3 000 dinars, au profit des enfants issus de familles nécessiteuses, cela se fera effectivement dès la rentrée. Les procédures administratives ainsi que les enquêtes sur le terrain afin de recenser le nombre exact d'élèves se trouvant dans le besoin ont été établies. L'affectation de ces dons se fera donc sous la vigilance des Directions de l'action sociale (DAS) dans les 48 wilayas. Cap sur une gouvernance transparente et de rigueur Cette rentrée scolaire met la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, face à d'autres défis. Que ce soit pour les directeurs de wilaya ou les directeurs des établissements scolaires sur l'ensemble du territoire national, elle les invite scrupuleusement à adopter «un mode de gestion construit sur des indicateurs d'abord afin de pouvoir traiter les lacunes qui ressortent du système éducatif et de s'inscrire sur une dynamique de perfectionnement continuel». «Nous devons faire preuve d'une gouvernance efficace parce que c'est l'ensemble de la société qui attend de nous des résultats aujourd'hui», a-t-elle persisté. Et ce, en mesurant les espoirs que fondent sur elle les partisans de sa réforme mais aussi les faux pas que guettent d'elle ses fervents opposants. Evidemment, le réajustement de ces habitudes managériales ne va pas seulement dans le sens du corps administratif. Il s'agit d'une réforme plus globale dont l'objectif, faut-il le rappeler, une Ecole algérienne de qualité. Agir de façon efficace au profit de l'élève et de toutes les parties prenantes pour «œuvrer à performer les réformes menées de manière à ce que la société sache où est-ce que l'on va» : c'est le mot d'ordre lancé par N. Benghabrit à l'occasion de cette rencontre. «Nous avons des solutions pour chaque problème identifié suite aux deux derniers séminaires», a-t-elle assuré. Et c'est sur ces solutions que la ministre compte travailler pour les engager sur le terrain en collaboration avec toutes les parties prenantes du secteur. Effectivement, «la lutte contre l'insuffisance et particulièrement la médiocrité est un combat important, et il faut qu'on y aille tous ensemble pour l'emporter», a-t-elle soutenu. C'est certainement une bataille à long terme qu'est l'éradication de la médiocrité du système éducatif mais la vision de performance est bien là. Il va de soi pour la cohérence des mesures entreprises par N. Benghabrit qui va incontestablement dans le sens de sa stratégie de réforme.