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L'entretien de la semaine
Saber B., Visiteur délégué médical au soirmagazine : «C'est un métier qui demande beaucoup de patience»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 09 - 2016

Pour découvrir l'univers d'un délégué médical exerçant sur le territoire national, sa mission, ses conditions de travail, ses motivations et son salaire, Saber B., visiteur délégué médical chargé de couvrir quelques villes de l'Est algérien, a accepté de répondre à quelques questions posées par l'équipe de Soirmagazine. Notre interlocuteur s'est étalé sur les qualités et les compétences requises pour ce métier, très convoité par les jeunes diplômés, répondant au profil de cette tâche.
Soirmagazine : Pouvez-vous nous présenter brièvement la mission d'un délégué médical ?
Saber B. : Ça consiste à faire la promotion d'un nouveau médicament mis sur le marché, proposé par le laboratoire employeur. Il s'agit d'aller à la rencontre des médecins généralistes et spécialistes aussi bien du secteur privé que public. L'objectif est de se rapprocher d'un maximum de cabinets privés et de structures de santé publique, mais également d'arriver à convaincre ces professionnels de la santé sur l'intérêt de la prescription de la molécule présentée.
Comment se déroule une journée de travail d'un délégué médical ?
C'est finalement un travail de routine, ce qui donne généralement l'envie de rompre la monotonie. La tournée des hôpitaux et des cabinets médicaux privés débute le matin de bonne heure. L'itinéraire concerne une zone géographique bien définie. Notre tâche consiste à exposer sur place et de façon détaillée tout ce qui concerne le ou les médicaments : la molécule, l'indication, la posologie, les contre-indications, les effets secondaires et indésirables... Selon nos formateurs, la séance ne doit pas durer plus d'un quart d'heure. Un délégué médical doit dominer complètement son entretien avec les médecins, il doit être convaincant dans ses réponses aux questions des spécialistes, c'est d'ailleurs le moment le plus difficile dans notre métier, puisque c'est en fonction de cette capacité qu'on arrive à inciter nos vis-à-vis à prescrire ces nouveaux produits à leurs patients et réussir donc notre mission. A cela s'ajoute la patience d'écouter ces praticiens et de prendre en compte leurs remarques sur ces produits. Généralement ils nous décrivent certains effets secondaires rapportés par les malades, et ça c'est très important. Ces informations permettent aux équipes médicales de notre laboratoire de prendre cela en compte pour travailler davantage afin d'apporter d'éventuelles modifications pour avoir le minimum possible d'effets secondaires.
À part ce quotidien, quelles sont les autres types d'activités qui entrent dans votre métier ?
Bien sûr qu'il y a d'autres activités, et heureusement d'ailleurs, car notre métier serait plutôt monotone. Certains de mes collègues considèrent que nous sommes de véritables routiers, malgré nous. Mis à part cela, on assiste à des réunions de travail, qui nous permettent d'exposer certains problèmes rencontrés sur le terrain et de rapporter les préoccupations des professionnels de santé que nous avons rencontrés.
C'est en quelque sorte un moyen d'établir un dialogue entre les deux parties. Ces rencontres sont chapeautées par des responsables régionaux, qui nous informent à chaque fois des derniers dispositifs et de la politique commerciale du laboratoire employeur. Il y a aussi l'organisation de séminaires de formation qui nous permettent d'être à jour sur tout ce qui se rapporte à l'actualité pharmaceutique.
Peut-on avoir une idée sur les conditions de travail du délégué médical en Algérie ?
Le délégué médical ne compte pas ses heures. C'est un métier qui demande beaucoup de patience et de perfection. Mais il est également plein de stress, on passe beaucoup de temps à attendre avec les malades, dans les salles d'attente des cabinets médicaux privés et même dans les hôpitaux. Et ça devient avec le temps très compliqué, puisqu'il y a des malades qui ne comprennent pas la situation quand ont est reçus par le médecin sans être inscrits sur la liste des rendez-vous. Avec le temps, on s'adapte à ces contraintes, par exemple on fait des efforts pour se présenter tôt le matin avant l'arrivée des premiers patients, ou bien en fin d'après-midi. A cela s'ajoute le temps qu'on passe sur les routes, surtout sur les tronçons encombrés. Certains délégués sont affectés dans des régions étendues. Ils sont obligés d'effectuer quotidiennement des centaines de kilomètres.
Généralement un délégué médical est soumis à une pression en raison de la concurrence qui devient avec le temps de plus en plus dure dans ce domaine. Toutefois parmi les avantages de notre métier, c'est le fait qu'on travaille seuls et on gère nous-mêmes notre programme de travail.
Comment se présente l'évolution de carrière et les promotions d'un délégué médical ?
Le nombre des délégués médicaux, employés par les laboratoires pharmaceutiques, ne cesse d'augmenter. Je n'ai pas en tête le chiffre exact, mais ces professionnels de l'industrie pharmaceutique représentent une bonne partie des emplois dans ce secteur. L'évolution de carrière et les promotions sont généralement favorables, mais elles sont fonction du laboratoire employeur et des wilayas. Toutefois je reconnais qu'il y a des inégalités à cause de ces deux facteurs. Mais il est moins compliqué de trouver un poste dans les grandes villes d'Algérie, même si ces derniers temps, le marché devient de plus en plus saturé. Le développement ces deniers temps des génériques (la même molécule commercialisée à moindre prix sous la dénomination de son principe actif), augmentent les chances de recrutement par les laboratoires. Généralement on débute par un contrat de travail à durée déterminée, avec un salaire peu élevé, une période d'essai qui ne dit pas son nom. Avec de l'ancienneté et de la compétence, on peut évoluer facilement. Il y a des laboratoires qui offrent même la possibilité aux délégués médicaux d'évoluer vers le marketing, la communication ou la publicité. Je tiens à faire passer certains messages à nos jeunes diplômés qui voudraient postuler à ce poste à l'avenir. Sincèrement, il faut aimer ce métier ; il faut que la raison l'emporte dans le choix. C'est la condition nécessaire pour réussir cette carrière, qui, malgré certaines difficultés, reste, selon mon avis personnel, une profession passionnante.


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