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L'entretien de la semaine
Madame Bougherra R., médecin généraliste du secteur public à Guelma, au soirmagazine : «le médecin de famille apporte un soutien psychologique aux patients et à leur entourage»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 01 - 2015

Le médecin de famille, qui est généralement un praticien généraliste, est considéré comme la véritable plaque tournante d'un système de santé. Il constitue par conséquent le premier maillon de la chaîne de soins. L'accessibilité caractérise ce premier point de contact patient-médecin traitant, dans les deux secteurs public et privé. Pour dévoiler l'importance et la place qu'occupe aujourd'hui la médecine de famille dans notre société, l'équipe du Soirmagazine a posé quelques questions à Mme Bougherra R., médecin généraliste exerçant dans le secteur public à Guelma.
Soirmagazine : Pourriez-vous nous délimiter clairement le rôle d'un médecin de famille ?
Dr Bougherra R. : Un médecin de famille assure une prise en charge médicale pour les membres d'une même famille, donc depuis leur naissance jusqu'à un âge très avancé. Il est censé connaître tous les problèmes touchant à ses patients, même sur le plan socioprofessionnel. Il lui revient de signer la décision d'orienter son malade vers un spécialiste ou de l'évacuer vers l'hôpital pour une éventuelle hospitalisation. Donc il a un rôle fondamental à jouer dans l'acheminement d'un malade nécessitant une prise en charge particulière, ou une exploration approfondie. Il coordonne aussi les activités médicales ambulatoires et hospitalières qui sont le plus souvent appelées à intervenir simultanément.
A mon avis, cela lui confère le statut d'un pilier dans le système de santé. Je dirais également que chaque malade, y compris son contexte familial et socioprofessionnel, représente la préoccupation majeure d'un médecin de famille. Outre la prise en charge thérapeutique, il apporte un soutien psychologique aux patients et à leur entourage, notamment dans les pathologies lourdes.
Même pour les problèmes qui relèvent de la psychiatrie ?
Absolument, car seul le médecin traitant, c'est-à-dire le médecin de famille, est à même de juger de la nécessité d'avoir recours à la psychiatrie, qui reste l'ultime solution pour les problèmes de santé mentale. Donc, je dirai que le médecin de famille est, sans conteste, la première personne qu'on doit voir pour tout problème de santé.
Comment définissez-vous la relation entre le médecin de famille et son patient ?
Au début, il s'agit plutôt d'une relation purement thérapeutique basée sur le consentement du patient. A la longue, un climat de confiance va s'établir entre les deux parties. La confidentialité, l'obligation du patient de tout divulguer, concernant l'histoire de la maladie sont autant de dispositions qui renforcent cette confiance. Parfois, le médecin de famille adopte une démarche basée sur le dialogue, notamment en ce qui concerne le processus décisionnel.
Généralement ils cherchent ensemble les solutions les plus adaptées et les moins désagréables pour le problème posé.
En plus des démarches diagnostiques et les conduites thérapeutiques à tenir, le médecin de famille se trouve dans l'obligation d'effectuer des séances de communication et d'éducation pour la santé, avec le patient et parfois même avec son entourage sur les mesures préventives et l'hygiène de vie qui aident considérablement dans le traitement médical et le pronostic.
Cette attitude soutient le médecin et son patient dans un esprit de collaboration, pour régler un problème de santé et prévenir des complications et même des maladies. Parce qu'en réalité les malades présentent au début des comportements qui favorisent la survenue de la maladie.
Enfin, l'accompagnement et l'assistance des patients présentant des pathologies incurables, et qui sont sous traitements palliatifs, sont parmi les tâches du médecin de famille.
Quels sont les problèmes fréquemment rencontrés par le médecin de famille ?
La médecine de famille se trouve le plus souvent confrontée à des situations complexes. Certaines maladies se manifestent par des tableaux cliniques atypiques, qui compliquent la conclusion du diagnostic. Le médecin de famille aura alors la lourde responsabilité de trancher devant des symptômes qui expriment une pathologie banale pouvant même guérir spontanément, mais qui peuvent être l'expression d'une grave maladie qui nécessite une intervention d'urgence.
Malgré cette lourde tâche, cela reste parmi les responsabilités du médecin de famille, qui est donc tenu de préconiser la bonne conduite à tenir au bon patient et au bon moment. Et cela, dans un souci d'efficacité et d'adéquation. Donc le médecin de famille doit être à la hauteur des attentes de ses patients, en s'efforçant à chaque fois d'offrir à ses malades les solutions les mieux adaptées. Mais cela n'est pas toujours chose aisée pour nous, compte tenu des moyens d'exploration fonctionnelle limités, en particulier ceux destinés aux praticiens spécialistes.
L'expérience, la concentration, l'entretien et l'anamnèse détaillée, restent la meilleure arme dont dispose un médecin de famille.
Selon certains spécialistes, le recours à la médecine de famille favorise l'utilisation judicieuse des moyens pharmacologiques et techniques, confirmez-vous cela ?
Les membres d'une même famille qui n'ont pas leur médecin régulier sont alors contraints de se rendre à l'hôpital ou à la polyclinique, ou à défaut recourent à l'automédication. Cela coûte excessivement cher pour l'Etat, des radiographies ou autres examens inutiles, le gaspillage des médicaments, notamment l'utilisation anarchique des antibiotiques.
Les patients suivis régulièrement chez leur médecin de famille font économiser à l'Etat des sommes considérables tout en veillant à leur bonne santé. Ils sont moins hospitalisés et consomment moins de médicaments. Cela fait éviter un grand gaspillage. Effectivement, le recours à la médecine de famille permet la rationalisation des coûts, et donc l'utilisation judicieuse des moyens. Mais cette culture nous permet également de ménager une bonne partie des ressources dont dispose, notamment, le secteur de la santé publique dans notre pays, et qui devrait être répartie équitablement sur l'ensemble des citoyens, surtout les démunis.
Pouvez-vous nous dresser brièvement l'état des lieux de la médecine de famille en Algérie ?
Les choses ont très bien évolué ces dernières années après la mise en application du dispositif de conventionnement du médecin traitant, qui concerne même le praticien généraliste. Aujourd'hui, la culture de médecine de famille commence à s'ancrer progressivement dans les esprits des Algériens. Mais elle reste malheureusement en deçà des attentes des pouvoirs publics et de la corporation.
Beaucoup reste donc à faire, pour développer cette culture. A mon sens, toutes la parties prenantes doivent œuvrer sans relâche pour instaurer un climat de confiance dans la relation médecin de famille-patient, mais également pour le respect de l'éthique et de la déontologie de la profession, un autre grand dossier à ouvrir.


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