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CE MONDE QUI BOUGE
Syrie et Irak, le crépuscule des djihadistes ? Et un dernier mot Castro
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 12 - 2016


Par Hassane Zerrouky
[email protected]
A quoi ressembleront la Syrie et l'Irak quand tout sera fini ? Le dernier réduit djihadiste situé dans l'est d'Alep est en train de tomber : depuis dimanche, l'un après l'autre, les quartiers situés dans cette partie de la ville sont passés sous le contrôle de l'armée syrienne, à l'exception de Cheikh Fares pris par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Plus à l'est, les Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde), soutenues par Washington, se préparent à lancer l'assaut contre Raqqa, le fief du calife autoproclamé Aboubakr Al-Baghdadi. A Mossoul, en Irak, l'étau se resserre autour de Daesh.
L'époque – c'était le 6 août dernier — où les insurgés syriens menés par Fatah Al-Cham (ex-Nosra, filiale syrienne d'Al-Qaïda), réarmés par les Etats-Unis et leurs alliés du Golfe, avaient réussi à briser momentanément le siège des quartiers Est d'Alep, semble bien loin. Fatah Al-Cham, associé aux islamistes d'Ahrar Al-Cham et de Djeich Al-Islam entre autres, tout aussi violents que Daesh, se préparaient, affirmait-on côté américain, à une bataille décisive pour le contrôle total d'Alep. Quatre mois après, les «insurgés» syriens sont en train de lâcher pied mais le régime de Bachar aurait bien tort de crier victoire car rien n'est encore joué. Car dans un discours prononcé mardi, Tayyip Erdogan menace d'intervenir...
En effet. Si cinq ans après le début de la crise syrienne, les «rebelles» syriens, Fatah Al-Cham en tête, et leurs soutiens arabes, turcs et occidentaux, sont en train de subir leur plus grand revers depuis la chute de Homs en 2012, il n'en demeure pas moins qu'un simple regard sur la carte de la Syrie donne à voir un pays fragmenté et morcelé. L'Ouest syrien (Latakieh, Tartous, Homs, Hama, Damas, et la partie frontalière avec le Liban) est sous contrôle du régime. Dans le nord-ouest, hormis le cas d'Alep, la province d'Idlib et une partie de la frontière avec la Turquie sont contrôlées par Fatah Al-Cham et ses alliés dont des groupes de l'Armée syrienne libre (ASL). Plus au sud, excepté Deraa, la région frontalière avec la Jordanie et le Golan sous occupation israélienne sont également sous contrôle des insurgés syriens. Signalons d'ailleurs qu'Israël, qui a mis en place des hôpitaux de campagne dans cette partie du Golan occupé, pour soigner des combattants dont ceux de Fatah Al-Cham, n'hésite pas à intervenir contre l'armée syrienne dès lors que cette dernière tente de déloger les islamistes du Golan. Les insurgés syriens sont également présents dans l'arrière-pays damascène et même aux portes de la capitale. Plus au nord, ce sont les FDS qui contrôlent une partie de la région frontalière avec la Turquie et qui font face à la fois à l'armée turque et aux groupes de l'ASL soutenus par Ankara. Enfin, vers l'Irak, il y a toute cette partie du territoire syrien sous contrôle de Daesh dont la ville de Raqqa et une partie de Deir Ez-Zor.
A quelques nuances près, il en va de même en Irak où les regards braqués sur la bataille de Mossoul masquent ce qui se trame par derrière. En effet, alors que l'armée irakienne tente de déloger Daesh de Mossoul, les Peshmergas kurdes de Barzani, théoriquement alliés de Baghdad, semblent profiter de la situation pour consolider leurs positions au nord de Mossoul mais aussi à Kirkouk, qui était jusqu'en 2014 sous contrôle du régime irakien. Et ce, avec l'aval de la Turquie, dont les forces sont présentes en Irak, et qui peine à cacher ses ambitions territoriales : pour Tayyip Erdogan, il l'a déclaré, Mossoul appartient à la Turquie.
Une chose est sûre, au regard de cette configuration éclatée résultat de cinq ans de conflit, la Syrie et l'Irak de demain risquent de ne pas ressembler aux pays que l'on a connus avant 2011. Un nouveau partage de la région, différent de celui issu des accords Sykes-Picot de 1920, semble se dessiner avec en toile de fond des conflits à venir, et où Russes et Américains auront sans doute le dernier mot.
Pour finir, je ne reviendrai pas sur le parcours de Fidel Castro, victime de plus d'une dizaine de tentatives d'assassinat fomentés par la CIA (selon des documents déclassifiés américains). Tout ou presque a été dit sur l'homme. Sauf peut-être ceci : «Son héritage politique et intellectuel, dans la lucidité d'une saine critique sur les forces et les limites de son action, continueront à coup sûr à inspirer les militants de l'émancipation humaine. Reste en suspens d'importantes questions auxquelles l'expérience cubaine ne parvint pas à donner de réponse, notamment sur les liens entre les libertés individuelles, la libre critique et le socialisme», lit-on dans le journal l'Humanité de lundi dernier sous la plume de son directeur Patrick Le Hyaric.


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