Les habitu�s de la mosqu�e de Souk El-Tenine, une soixantaine environ, ont organis� un sit-in, samedi 7 mai, devant le tribunal de Tizi Ouzou pour appuyer leur plainte contre le pr�venu M. Farid, qui, mercredi 4 mai, a fait une incursion dans la mosqu�e au moment de la pri�re d'El Icha, arm� d'une �p�e � double tranchant mena�ant les fid�les, blessant m�me l�g�rement l'un d'entre eux, le premier qu'il rencontra sur son chemin, accus� d'avoir bris� le pare-brise de son v�hicule stationn� � une vingtaine de m�tres de la mosqu�e. A cette version, des plaignants, qui n'omettent pas de souligner les qualit�s de repris de justice et de g�rant de bar non autoris� situ�, de surcro�t, � proximit� de la mosqu�e de leur adversaire s'oppose celle du pr�venu qui, selon son avocat, ma�tre Rahim, aurait re�u d'un �tage au-dessus un parpaing sur le pare-brise de sa voiture au moment o� il �tait � l'int�rieur en conversation avec un ami. Apr�s quoi, il aurait poursuivi l'auteur � l'int�rieur de la mosqu�e o� ce dernier l'aurait attendu pour lui ass�ner un coup, � l'aide d'une barre de fer. En fait, derri�re ces deux versions contradictoires il y a un conflit latent autour de l'ouverture ill�gale d'un bar appartenant au pr�sum� agresseur, � une vingtaine de m�tres de la mosqu�e. Pour exprimer leur m�contentement, une p�tition a �t� initi�e par les fid�les de la mosqu�e. Elle est en circulation � travers la commune. Les instigateurs de la p�tition d�noncent en effet la prolif�ration des bars clandestins mais tol�r�s o� alcoolisme, prostitution, drogue, vol et agression sont l�gion, et ont pour effet d'attiser le courroux des riverains jusqu'au moment des faits. Le pr�sum� agresseur est connu pour �tre un repris de justice, condamn� � 12 ans de r�clusion criminelle, lib�r� il y a 3 ans dans le cadre d'une gr�ce pr�sidentielle. Il b�n�ficierait, en outre, de soutiens qui lui assurent ainsi qu'� ses proches une impunit� totale. Certaines sources affirment, en revanche, qu'il est harcel� depuis quelque temps par les fid�les de la mosqu�e scandalis�s par l'existence d'un bar � proximit� de leur lieu de pri�re, en violation de la r�glementation en vigueur. Pr�sent� au procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Tizi Ouzou, le pr�venu est maintenu en garde � vue, son sort sera d�cid� par le m�me magistrat qui, au terme de son audition, d�cidera de sa mise sous mandat de d�p�t ou sous contr�le judiciaire, le non-lieu �tant quasiment exclu compte tenu de l'incursion arm�e dont il s'est rendu coupable � l'int�rieur de la mosqu�e qui aurait pu se terminer par un drame si l'int�ress� n'avait pas �t� ma�tris� � temps.
