La p�rennit� des r�sultats constitue, dans le monde sportif, un probl�me pour lequel techniciens, chercheurs et dirigeants se mobilisent, sauf que chez nous la navigation � vue, par la marginalisation des comp�tences et surtout des chercheurs, continue � s�vir en ma�tre... pour alimenter l�illusion, qu�elle accouche, souvent, de d�b�cles et autres �checs. Quand en 1992, 1996 et 2000, Boulmerka, feu Soltani, Morceli et Benida Merrah avaient arrach� l�or des plus prestigieuses joutes mondiales, les jeux Olympiques en l�occurrence, toutes les composantes du mouvement sportif national et les pouvoirs politiques et publics r�unis ont laiss� appara�tre alors, une satisfaction quant au seuil atteint par le sport alg�rien. Et pourtant, il fallait d�s lors lancer une s�rie d�analyses des r�sultats obtenus. Si feu Soltani Hocine, en boxe, demeure le seul athl�te dans les JO, a avoir �t� constant dans ses r�sultats obtenus (du bronze de 1992 � l�or de 1996) les autres, Boulmerka, Morceli et Benida Merrah, n�ont pas r�ussi cet exploit, celui d��tre sur le podium pendant deux olympiades. Il est vrai que parall�lement aux JO, Boulmerka et Morceli surtout, continuaient � engranger les records et les titres mondiaux. De ces constats, il ressort qu�en athl�tisme, le 1 500 m est la distance la plus r�ussie aux n�tres (Boulmerka, Morceli et Benida Merrah), car ayant obtenu de l�or sur trois olympiades cons�cutives (92, 96 et 2000). Il ressort, �galement, que malgr� une domination nette sur cette distance (1 500m) de plus de cinq ans, nos athl�tes n�ont pas pu la conserver, individuellement, sur deux cycles olympiques. L�, il y avait un probl�me que les responsables du sport avaient occult�. Cette improductivit� de l��lite, � d�faut de l��mergence d�une autre �lite, s�est exprim�e � Ath�nes (2004), o� l�Alg�rie a fait choux blanc. Apr�s cette d�ception, les choses suivirent leurs cours, au lieu d�une refonte totale, avec les m�mes r�flexes et surtout le m�me mode de gestion d�o� le r�sultat de ces derniers Jeux m�diterran�ens... La r�plique d�Alm�ria �tait, donc, une suite logique � la secousse d�Ath�nes, parce qu�aucun programme visant la p�rennit� des exploits n�a �t� mis en �uvre depuis. Le MJS et ses structures centrales et d�centralis�es sont rest�s passifs et spectateurs, en abandonnant leur r�le essentiel, celui de l�orientation entre autres. Maintenant que des voisins (Egypte et Tunisie) semblent avoir entrevu la voie � emprunter et les r�sultats qu�ils ont r�alis�s jusque-l� confirment cette tendance (Ath�nes et Alm�ria). Qu�en est-il de nous ? D�j�, la loi 04-10, malgr� les disfonctionnements qu�elle a engendr�s et soulev�s, � temps, a proc�d� � une redistribution des r�les en responsabilisant diff�rents secteurs dans l�entreprise de l��ducation physique et sportive (MEN, MESRS, Justice et solidarit� nationale ainsi que les collectivit�s locales et les personnes physiques) tout en laissant le soin � l�Etat de s�occuper du sport de haut niveau et de l��lite. Partant de ces nouvelles dispositions, le MJS est tenu sinon attendu de mettre de nouveaux m�canismes et surtout de nouvelles mesures pour une nouvelle prise en charge de l��lite. Nul besoin de pr�ciser que les mesures souhait�es soient des maillons d�une politique intersectorielle dont les priorit�s sont d�finies apr�s une s�lection des disciplines sportives, potentiellement m�daillables et � m�me d�assurer une p�rennit� des r�sultats sur au moins trois olympiades. Comment ?