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KIOSQUE ARABE
Les �t�s meurtriers du mariage Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 09 - 2005

La r�conciliation nationale, c'est un mal n�cessaire, d'accord mais vous ne croyez pas que nous en faisons trop? Libre aux victimes de pardonner aux bourreaux, aux bourreaux de se sentir bonne conscience et aux bonnes consciences de s'immerger dans une cuve de Valium mais. Loin de moi l'id�e de froisser ou d'indisposer l'unanimit� nationale mais je pense qu'on devrait s'en tenir � la R.N intramuros.
J'entends par l� que nous ne devons pas inciter les Anglais ou les autres Europ�ens � en faire autant, au risque de ne pas �tre pris au s�rieux. Voyez les incoh�rences dont nous faisons preuve aux yeux des Occidentaux ! Nous commen�ons par protester de notre innocence et nous lavons les mains du terrorisme islamiste. Nous crions � la face de la communaut� internationale que ce terrorisme n'a rien � voir avec l'Islam. Nous d�nions � ses ex�cutants la qualit� de musulmans alors qu'ils sont persuad�s que tous leurs coreligionnaires sont des apostats vendus � l'Am�rique. Nous vitup�rons contre les Anglais qui donnent asile � "nos" terroristes au lieu de les mettre en prison. Fort bien, dirait Candide. Mais lorsque les Anglais, les Italiens et les Fran�ais nous �coutent enfin, qu'ils s'attaquent vraiment aux r�seaux terroristes dans leurs pays, que faisons-nous? Eh bien, nous crions encore � la croisade, � "l'islamophobie" (1). Les Europ�ens ne menacent plus d'expulser des terroristes ou des th�oriciens du terrorisme mais des musulmans. Vous trouvez que j'exag�re? Relisez les titres de vos journaux ! Lorsque les Anglais font mine de renvoyer quelques boutefeux chez eux, tous les m�dias arabes s'�meuvent dans la foul�e de la cha�ne "Al- Jazira". Je comprendrais cette attitude si elle �tait dict�e par la crainte de voir de redoutables terroristes reprendre pied sur nos rivages. Si c'est �a, qu'on le dise clairement; qu'on arr�te ces �lans de solidarit� infantile qui nous d�consid�rent encore aux yeux du monde civilis�. Je subodore toutefois que cette attitude n'ait d'autre souci que celui de ne pas troubler l'harmonie ambiante �tablie autour du 29 septembre. Plus que l'id�e de caresser une barbe hirsute �lev�e dans les maquis tout proches, c'est la crainte de mal faire qui anime une partie de notre opinion. Le sentiment est compr�hensible : c'est dur d'affronter une majorit� intol�rante. Et c'est bien le cas ici, me semble-t-il. La crainte d'�tre seul(s) contre tous a un nom chez nous, on l'appelle "bouliga". C'est le patronyme que donne Tahar Djaout � l'un des personnages de son roman posthume Le dernier �t� de la raison (2). A propos de raison et d'�t�, il semble bien que la saison estivale soit la moins propice aux manifestations de la rationalit�. Ainsi, faudrait-il ajouter � l'�t�, saison des mariages un nouveau lieu commun, l'�t�, le temps des divorces. La p�riode estivale serait aussi celle des s�parations comme en t�moigne cette �tude publi�e par l'hebdomadaire Laha. On y apprend que dans de nombreux cas, l'�l�vation de la temp�rature n'implique pas n�cessairement des rapports de couple torrides. Selon cette �tude, 45% des divorces enregistr�s en Egypte interviennent durant l'�t�. Reste � savoir si la chaleur joue le r�le principal dans la d�t�rioration brutale du climat conjugal. Non, r�pond la majorit� des personnes interrog�es, mais l'�l�vation du mercure joue un r�le de stimulant de l'ire conjugale. L'un de ces rescap�s du mariage reconna�t que son ex n'aimait pas les s�jours prolong�s en cuisine et que leur rupture �tait survenue en pleine canicule. Une divorc�e admet que la vie conjugale est meilleure en hiver qu'en �t�. Une autre admet que si la chaleur a provoqu� l'�tincelle fatale, la cause principale de son divorce est le manque d'ambition de son mari. Bref, la plupart des personnes interrog�es avouent avoir succomb�, dans le mauvais sens, � un coup de chaleur. En somme, le degr� Celsius de trop sur le thermom�tre conjugal. Pour ce m�decin, la hausse des temp�ratures aggrave les probl�mes et les difficult�s du couple. Sa cons�ur, psychologue, note que l'�t� est synonyme d'oppression et de mauvaise humeur. La chaleur, l'humidit� et la sueur font que la personne ne se supporte plus elle-m�me alors quid du partenaire? C'est l� un avertissement sans frais aux couples en d�licatesse : d�s les premi�res chaleurs, courez vers les plages. Evitez surtout les sources thermales, comme Hammam Essalihine. Ne croyez pas les confr�res qui affirment imprudemment que c'est une station baln�aire ! Vous allez droit � la dissolution de votre mariage dans les eaux sulfureuses. Le magazine f�minin qui publie un dossier sur le mariage a encore de bonnes nouvelles pour les femmes. Un tribunal du Caire a refus� � un mari de r�pudier sa femme parce qu'elle fumait. Ce comptable, � la sinc�rit� douteuse, arguait que son �pouse empoisonnait litt�ralement sa vie et celle de ses enfants et qu'elle refusait de s'arr�ter de fumer malgr� ses injonctions. Le tribunal a refus� la requ�te et d�clar� que le fait de fumer pour une femme n'�tait pas un motif � r�pudiation. Bien entendu, et pour temp�rer un enthousiasme �ventuel, Laha a sollicit� l'avis des m�decins, des sociologues et des th�ologiens. Soigneusement s�lectionn�s, les avis des sociologues et des religieux ne diff�rent pas tellement. Le premier accuse la femme �gyptienne d'imiter aveugl�ment les Occidentales en fumant et en portant des tenues l�g�res non conformes � l'Islam. Les th�ologiens sont plus cat�goriques : la femme qui continue de fumer persiste dans le p�ch�. Le Dr Nasr Farid Wassel, ancien mufti d'Egypte, estime lui que le mari doit de r�pudier sa femme si elle consomme de l'alcool, de la drogue et/ou des cigarettes. "Si apr�s lui avoir prodigu� des conseils, l'avoir sermonn�e, refus� d'avoir des rapports sexuels avec elle, l'avoir frapp�e sans violence excessive, elle persiste malgr� tout, le mari a le droit de la r�pudier". Sentence finale : le mari a donc le droit de divorcer de sa femme fumeuse. Quant � savoir si la r�ciprocit� est valable, la r�ponse est contenue dans des consid�rations g�n�rales sur le tabagisme et ses m�faits. Une fois le cas de la femme r�gl�e, Laha nous livre quelques chiffres �difiants sur la progression du tabagisme dans le monde arabe. Un seul chiffre manque dans ces statistiques : la proportion de femmes qui fument par rapport aux hommes. Cependant, le tabagisme avec ses cons�quences m�dicales n'est pas le seul fl�au du monde arabe. Le magazine Al-Ahram al arabi, qui vient de saluer le sixi�me mandat de Moubarak, a d�couvert une maladie mortelle cette semaine. Il s'agit de la nouvelle Constitution qui �vacue le caract�re arabe de l'Irak. Amr Moussa, secr�taire g�n�ral �gyptien de la ligue qui ne sert � rien, s'en est �mu. Les fracas des bombes de Al Zarqaoui ne l'ont pas r�veill� mais un article du projet de Constitution pour l'Irak l'a fait sursauter. Mourez, de gr�ce, mais sous la banni�re arabe ! Un confr�re m'a r�v�l� l'autre jour l'existence d'une nouvelle maladie : le cancer de la typho�de. Il l'a entendu sur les ondes de la radio. C'est ce mal qui aurait tu� le pr�sident de la Cour supr�me des Etats- Unis. Il s'agissait �videmment du cancer de la thyro�de. Heureusement que le lapsus ne tue pas encore, tout comme le ridicule, dans notre beau pays.
A. H.
(1) Dernier terme en vogue et ultime rempart des musulmans bien-pensants contre le d�ferlement des id�es rationalistes. Ceux d'entre nous qui b�nissent l'ouragan Katrina parce qu'ils n'aiment pas Bush feraient mieux de regarder le cyclone en formation au-dessus de leurs t�tes. (2) N'ayez pas d'inqui�tudes : il ne s'agit pas de l'�t� qui finit mais d'un �t� qui aurait pu �tre celui de 1962 ou de 1988. Chez nous, la raison finit toujours par l'emporter, celle du plus fort �videmment.


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