FOOTBALL

LIGUE DES CHAMPIONS D'AFRIQUE (1er TOUR PR�LIMINAIRE, RETOUR) CET APR�S-MIDI (17H) AU STADE DU 5-JUILLET : JS KABYLIE - ITTIHAD TRIPOLI Le d�but de la longue marche ?

Aussi paradoxalement que cela puisse para�tre, pour un club qui domine son championnat de mani�re aussi imposante que le fait la JSK cette saison, il s�est �coul� beaucoup de temps avant qu�un match de cette m�me JSK focalise autant les sujets de discussion dans sa ville, son bastion o� depuis le d�but de la saison en cours, ils n��taient pas des foules � prendre d�assaut son jardin du quartier des Gen�ts, le stade du 1er-Novembre.
Il aura donc fallu que les hommes de Jean-Yves Chay soient en appel pour la Ligue des champions d�Afrique pour que Habri et ses amis deviennent le sujet de discussion majeur � Tizi-Ouzou. Il est vrai que de tout temps, les aventures africaines de la JSK ont suscit� un attrait tr�s singulier chez les Kabyles et tous ceux chez lesquels les Canaris occupent une place � part dans leur c�ur. Ils sont ainsi faits ces supporters de la JSK, dont un grand nombre, du moins � Tizi-ville, se sont mis d�j� dans l�ambiance continentale et ont pris toutes leurs dispositions pour ��prendre d�assaut�� le stade olympique. C�est dire s�il est fort probable que, contrairement � la majorit� du temps cette saison, les camarades de Yacef pourront jouir de la pr�sence de leurs supporters. Ceci, c�t� ambiance. Pour la partie en ellem�me, eu �gard � la performance r�alis�e il y a deux semaines � Tripoli, il n�y a nul doute que le vice-champion d�Alg�rie et probable successeur de l�USM Alger part avec des pr�jug�s beaucoup plus favorables que ceux dont pourrait se pr�valoir l�Ittihad de Tripoli. Avec un match nul et en prime un but marqu� � l�ext�rieur, la troupe � Jean-Yves Chay peut, en effet, se permettre d�attendre et de voir son adversaire venir. Mais, en r�alit�, il serait fort surprenant si les Canaris laissent les Tripolitains prendre le jeu � leur compte. �Ce dimanche, il va falloir faire comme si nous n�avions jamais rencontr� l�Ittihad. Donc, on ne doit pas se fier � ce score de un but partout�, estime Rahim Meftah, le d�fenseur central des Canaris qui, mieux que beaucoup de ses co�quipiers peut-�tre, sait de quoi il parle, lui qui court le continent depuis, mine de rien, sept ans qu�il est avec la JSK. M�me son de cloche chez Jean-Yves Chay qui assurait, avant qu�il s�en aille avec ses troupes installer leurs quartiers du c�t� de Sidi- Fredj, que c�est � son �quipe de faire le jeu. Donc, si les plans des Canaris marchent comme ils le pr�voient, on ne risque pas de les voir souffrir comme l�USM Alger, vendredi face aux Burkinab�s de Kadiogo. A dire vrai, il ne fallait pas attendre que quelque joueur ou le coach lui-m�me le dise : la JSK, �chaud�e par la m�saventure de la saison derni�re au m�me stade de la comp�tition, ne se mettra certainement pas � jouer avec le feu en laissant l�initiative � son adversaire qui, soit dit en passant, risque de ne pas ressembler � celui du match aller parce que, il semblerait que cette fois, les co�quipiers de Hussein Camara cette vieille connaissance guin�enne qui portait, la saison derni�re le couleurs du �. Fello Star de Lab�, �volueront avec deux de cette pl�iade d�internationaux qui leur ont fait d�faut au match aller. A savoir, le d�positaire du jeu, Al Masli, et le milieu r�cup�rateur Mohamed Anani pour donner plus de poids � une formation qui, en premi�re p�riode particuli�rement, avait du mal � soutenir la comparaison, au milieu, avec les Boudjakdji, Hamlaoui et Benhadj-Djillali. A se fier � de nombreux avis donc, les Canaris, comme le dit Rahim Meftah, ont tout int�r�t � se dire que c�est un tout autre match auquel ils seront convi�s ce dimanche. Un match pour le d�but de la longue marche ? Azedine Maktour
RAHIM MEFTAH (D�FENSEUR JSK)
�On sait � quoi nous en tenir�
Rahim, alors comment va la JSK ?
�a ne pourrait pas aller mieux. On est premier de notre championnat, qualifi�s pour les huiti�mes de finale de la Coupe d�Alg�rie et pour couronner le tout, on est en position plut�t favorable pour la qualification au second tour de la Ligue des Champions. Il y a de quoi, je pense, susciter le sourire chez nos supporters. Mais, qu�on s�entende bien : on est certes sur la bonne voie dans toutes ces comp�titions, notamment le championnat, mais rien n�est encore d�finitivement jou�. Donc, nous avons tout int�r�t � garder les pieds sur terre.
L�actualit� c�est la Ligue des Champions. Un match retour que vous allez devoir livrer avec quelques tracas puisque, vous n�aurez pas � vos c�t�s, en d�fense centrale, votre ami Harkat et au milieu, il y aura la d�fection de Belhadj-Djillali.
S�il y a bien une chose qu�on a prouv�e cette saison c�est que nous constituons un groupe o� chacun est pr�t � prendre la rel�ve de l�autre. C�est de l� que d�coule notre force cette saison. Cela s�est v�rifi� plein de fois et �a a �t� d�terminant.
Pour parler de l�adversaire. Beaucoup de choses ont �t� dites sur les Libyens avant que vous les rencontriez. Finalement quelle impression vous ont-ils laiss�e ?
Je peux vous dire que c�est une bonne �quipe. Et puis, lors du match aller, ils �taient priv�s, je crois, de quatre de leurs titulaires qui seront pr�sents ce dimanche. Pour ce qui nous concerne, on sait � quoi nous en tenir.
D�autant plus que ce score de 1 but partout s�est souvent av�r� un score-pi�ge.
Je ne vous le fais pas dire. On est oblig� de faire le jeu devant et de faire attention derri�re face � une �quipe qui doit se dire qu�elle n�a plus rien � perdre et tout � gagner. Pour tout dire, dans nos t�tes on fera comme s�il y avait pas eu d�j� de match aller. Donc, pour nous, tout est � faire.
Le souvenir de Fello Star, la saison derni�re, est encore l� pour le rappeler.
Tout � fait ! C�est rest� comme une le�on pour nous. Ces �quipes mal parties chez elles sont dangereuses puisqu�elles jouent l�esprit plus libre que celles qui croient avoir fait une partie du chemin.
Pour clore ce bref entretien ?
Je pense que tout le monde aimerait revivre les folles nuits africaines de la JSK. J�esp�re que nous trouverons le soutien n�cessaire chez nos supporters ce dimanche. Nous avons une jeune �quipe qui ne manque pas d�ambition, notre public doit nous faire confiance.
Propos recueillis par Azedine M.
USM ALGER 1 - RC KADIOGO (BURKINA FASO) 0
Soustara dans ses petits souliers
FICHE TECHNIQUE
Stade du 5-Juillet (Alger) - Temps printanier - Terrain en mauvais �tat - 3000 spectateurs environ - Eclairage insuffisant - Arbitrage de Temmouni Salah Ahmed assist� de Abou El Kheir et Grine Nacerddine (Libye), Commissaire au match Kra�m Nacer (Tunisie). But : Benchergui (29�) USMA. Averts. : Djahnine (90'+3�) USMA, Bamogo (38') RCK. USM Alger : Zemamouche - Hamdoud - Aribi - Zeghdoud - Haddou - Deghmani - Metref - Djahnine - Amour - Doucour� puis Kab (85') - Benchergui puis Boussefiane (45'+1�). - Entr.: Mustapha Biskri. RC Kadiogo : Rachid Campaor� � Harouna Bamogo � Kassoum Fofana � Jeannot Bouyain � Dant� Ahmed Lirass� puis Elhassane Issoufou (46'), Eric Dagbei- Oumar Barro puis Issaka Manzo (84) - Idrissa Seidou - Amara Som� puis Eric Soulama (64')- Constant Kambou � Wahabou Yam�ogo. -- Entr.: Aka Kouam� Basile.
Juste une qualification au prochain tour. C�est l�impression qui s�est d�gag�e au bout des quatre vingt minutes du match retour USM Alger- RC Kadiogo, comptant pour le premier tour pr�liminaire de la C1 Africaine, disput� vendredi au stade du 5-Juillet, devant des gradins vides et sur une pelouse d�t�rior�e. L�USM Alger qui n�avait pas de buts � remonter se devait assurer une qualification au second tour, ce qui fut accompli par Zeghdoud et consorts. Sans plus. Comme si la mission d�un footballeur est de remporter des matches, gagner des points et de l�argent, sans se soucier des sensibilit�s des gens qui le regardent. Le spectacle offert par les Unionistes face aux Burkinab�s du Rail de Kadiogo est de ceux qu�on aimerait se priver � tout jamais. Biskri, le coach alg�rois, apostroph� en fin de match, fera valoir les conditions de pr�paration et de d�roulement de cette rencontre. Il dira notamment qu�il ne peut faire la fine bouche sur une victoire qui aurait pu, de son propre aveu, revenir aux visiteurs pour lesquels le technicien alg�rien n�a pas tar� d��loges. �C�est une �quipe disciplin�e qui sait occuper les espaces, sortir le ballon de sa zone et investir le n�tre de mani�re rapide et intelligente. Sa mani�re d��voluer nous a perturb�s, � l�instar du terrain qui a favoris� l��quipe au jeu direct�. Mustapha Biskri ne pensait mieux dire. Son �quipe, certes amoindrie, n�avait rien d��gal en la mati�re. Sans imagination dans l�entre-jeu et manquant de punch, parfois de volont�, dans les rares duels offensifs, le onze Usmiste s�exposait aux raids adverses bien men�s du rond central, mais manquant un brin d�efficacit� devant. Idrissa Seidou, � lui seul, s�offrait plusieurs opportunit�s de donner l�avantage � son �quipe. La plus nette situ�e � la 28� le verra tergiverser avant de servir, dans les six m�tres, son �quipier Yam�ogo, incapable d�exploiter une balle perdue. Sur le contre qui s�en suivra, et dans la m�me position, Metref permettait � Benchergui d�ouvrir la marque et donner la qualification � l�USMA. Il restait alors une bonne heure � jouer. Soixante minutes domin�es de la t�te et des �paules par les jeunes d�Aka Kouam�, l�ancien d�fenseur central des El�phants de la C�te d�Ivoire. En vain, tant derri�re, et c�est la seule satisfaction des Alg�rois, Arribi, Deghmani et autre Hamdoud et l�excellent Zemamouche repoussaient tous les dangers. �Nous avons gagn� dans la douleur. Le match a �t� difficile notamment en premi�re mi-temps o� nous avons commis des erreurs de d�butants�, r�sumait Biskri. Des d�butants qui ont l��ge de la retraite, il est vrai. L�USMA, un grand qui vieillit mal ? La question est enti�re. Biskri aurait d� se contenter de remarquer que ses joueurs avaient la t�te ailleurs. Comme cette histoire de salaires et autres indemnit�s impay�s depuis des mois qui pourrit l�atmosph�re ou, plus terre � terre, qu�ils sont plus pr�occup�s par la capitale confrontation du week-end prochain face au fr�re ennemi du MCA. Ceci, et tout ce que s�ensuivra, sont une autre histoire.