L�ex-pr�sident d�APC d�El-Bouni (10 km � l�est de Annaba) et 48 autres accus�s dans une affaire de trafic du foncier agricole ont �t� pr�sent�s hier devant le parquet de Bouhadjar (w. d�El-Tarf). Une notaire, les ex-vice-pr�sidents de ladite APC, 14 acqu�reurs de parcelles de terrain dans la zone dite �El Berka Ezzarga�, des fonctionnaires des services agricoles de la wilaya de Annaba, des employ�s des services techniques de la commune d�El-Bouni, sont impliqu�s dans cette affaire qui s�est d�roul�e pendant le mandat de l�ex-pr�sident entre 1997 et 2002. L�instruction est encore en cours et les coaccus�s devront r�pondre des griefs qui leur sont reproch�s, entre autres, la vente illicite de terrains agricoles, faux et usage de faux, � un employ� de la commune reproduisait de faux actes de vente de terrains qu�il revendait � des particuliers et sur lesquels des habitations et des commerces ont �t� b�tis- complicit�, faux en �criture publique et apposition de signatures sur des documents irr�guliers. Le foncier agricole dans la wilaya de Annaba est devenu ces derni�res ann�es l�objet de convoitises de la part de certains qui se sont appropri� des dizaines d�hectares qu�ils exploitaient en sous-location, des EAI ou des EAC dont les b�n�ficiaires r�els ont chang� d�activit�, d�autres ont carr�ment occup� les lieux sans aucune autorisation et ont �difi� des constructions illicites sans pour autant �tre inqui�t�s. La DSA avait pourtant ordonn� des enqu�tes sur ces terrains, mais apparemment rien n�a encore abouti et la �saign�e� continue. M. Rahmani GREVE DE L'EDUCATION NATIONALE La guerre des chiffres � Annaba A Annaba, la gr�ve de deux jours � laquelle a appel� l�intersyndicale de l�Education nationale a �t� plus ou moins suivie, certains �tablissements implant�s au chef-lieu de wilaya ont �t� compl�tement paralys�s, d�autres, surtout au niveau de l�enseignement moyen et du primaire ont continu� � travailler normalement. A la direction de l��ducation de la wilaya, on nous a fait savoir que cette gr�ve a fait chou blanc puisque seulement 397 enseignants, sur les 9208 que compte le secteur, ont suivi le mot d�ordre de gr�ve, soit un taux de 4,3 % . Ce n�est pas l�avis de M. Bouatira, coordinateur du Cnapest pour la wilaya de Annaba, que nous avons contact� et qui soutient qu�au contraire, les enseignants ont massivement suivi le mouvement et certains parmi eux comptent m�me monter sur Alger pour participer au sit-in qui sera organis� aujourd�hui, lundi, devant le si�ge du minist�re de l�Education nationale. A titre d�exemple, il nous citera le cas du lyc�e technique o� aucun enseignant n�a dispens� de cours ou encore le lyc�e de Sidi Brahim o� seulement 7 professeurs ont rejoint les classes parce que leur statut de vacataires ne leur permet pas de faire gr�ve. �La lettre a �t� post�e et le message est bien r�ceptionn�, nous pouvons dire que le taux de participation avoisine les 75 %. Les enseignants refusent ce dialogue de sourds et veulent que leurs revendications soient prises en charge par la tutelle �. Dans cette guerre des chiffres, la r�alit� est tout autre, ce sont les �coliers, les coll�giens et les lyc�ens qui trinquent, ce sont des milliers d�heures de cours n�cessaires � leur formation qui n�ont pas �t� dispens�es et qu�il sera tr�s dur � rattraper, d�autant plus que les examens du trimestre et de fin d�ann�e approchent � grands pas. Le directeur de l�Education a, pendant toute la journ�e d�hier, visit� la plupart des �tablissements scolaires et a essay� de raisonner certains gr�vistes pour leur faire comprendre qu�il s�agit de l�avenir des enfants. Certains ont d�cid� de reprendre, d�autres ont persist� dans leur position malgr� la pr�sence de leurs �l�ves.