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Parabole du malade qui ne l�est plus Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 11 - 2006

Il n�est pas malade ? Non, il ne l�est plus. Ce n�est qu�un de ces mauvais souvenirs qui pataugent derri�re nous. Et comment je le sais, moi, qu�il n�est plus souffrant ? Eh bien, pour converser cinq heures durant avec Sarkozy, il faut avoir la p�che. Rien moins ! Un entretien avec le ministre de l�Int�rieur fran�ais, c�est de la comp�tition de haut niveau.
Il faut tenir la forme, et m�me capitaliser un rab d�entra�nement en altitude ! On ne cause pas presque la moiti� d�une journ�e avec un h�bleur pareil si on n�aligne pas un check-up nickel. Voil� donc comment je me suis convaincu qu�il est p�tillant de fra�cheur ! Pas suffisant ? Je vais tout te dire : je le sais aussi parce qu�il l�a dit lui-m�me, pardi ! M�me qu�il a pr�cis� haut et fort qu�il a �t� malade pour mieux faire saisir qu�il ne l�est plus. Que veux-tu de plus ? On doit te le d�montrer comment, qu�il ne l�est pas, hein ! Donc, c�est un ancien malade qui r�p�te cette maxime de la Rochefoucauld : �Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d�autrui�. �a me fait penser � cet adage de chez moi, que les rebouteux se transmettent de g�n�ration en g�n�ration comme une formule secr�te, et qui d�boule dans notre �poque avec toute la ruse du bon sens. Tu sais bien� : interroge l�ancien malade plut�t que le docteur. En vertu de ce morceau imprescriptible de la sagesse nationale, la d�claration du chef de l�Etat sur son �tat de sant� vaut les bulletins sign�s par les meilleurs m�decins du moment et contresign�s par tous les ministres d�Etat et les chanteurs de ra� qu�on veut. L�ex-malade (qui ne l�est plus, je pr�cise pour la bonne chronologie des faits) ajoute cette �vidence qui, il est vrai, transgresse sciemment la sacrosainte concordance des temps : �Si je suis malade, je rentre chez moi ! � L��vidence ne l�est qu�en apparence. J�aurais dit la m�me chose, avec les m�mes mots et m�me en assumant la discordance des temps, si j��tais malade et habitais la pr�sidence. La d�claration a ceci de p�dagogique, c�est qu�elle confirme le pragmatisme de cet autre vieil adage, transmis de g�n�ration en g�n�ration par les oukils judiciaires cette foisci, qui recommande de suivre le menteur jusqu�au seuil de sa porte. Le menteur, en l�occurrence, ce sont tous ces majordomes politiques qui avaient, en l�an Val-de-Gr�ce 2005, trait� de tous les noms les pauvres d�ducteurs qui s��garaient en logiques supputations. Pour contrer les d�moralisateurs publics patent�s par le diable himself en vue de hausser la taxe d�habitation du patriotisme dans nos cerveaux, on composa une op�rette comme on sait en mitonner dans nos cuisines culturelles. On convoqua un chanteur du top 50, quelques politiques form�s sur le tas de jach�res de monarchie, des journalistes en verve et on entonna le refrain : il n�a rien, le malade. Le d�bat confinait � l�absurde. Autour d�un homme �vacu� en urgence, on s��tripait : �Il est malade �, disaient les uns. �Il est pas malade, c�est vous qui l��tes�, r�pondaient les autres. L�effet de meute aidant, les premiers ont fini par abandonner. Bon, �a va, �a va, si vous le dites, eh bien� ! Eh bien, c�est le pr�sident lui-m�me qui vient de donner involontairement raison aux tenants du refrain �Je suis malade� contre ceux qui pensaient lui complaire avec �Il est pas malade�. Il le dit au pass� compos�: �J�ai �t� malade, j�ai �t� tr�s malade, je m�en suis sorti de mani�re fabuleuse.� Il reconna�t, donc au pass�, qu�il a �t� si gravement malade que c�est une sorte de miracle qu�il s�en soit sorti. On peut interpr�ter, bien s�r, de mille autres mani�res ces propos, mais en aucune fa�on, on ne peut en conclure qu�il n�a pas �t� tr�s malade. Il fut un temps o� ce pass� �tait le pr�sent. Le pr�sident a reconnu qu�il a �t� �malade, tr�s malade� dans un contexte o� il s�agit de rel�guer cette maladie au pass� pour dire � des journalistes fran�ais, accompagnant Nicolas Sarkozy dans son voyage de Zorro � Alger, de cesser de s�interroger au pr�sent sur son �tat de sant�, qui fait plus souvent la �une� que l��tat de l�Alg�rie. Du reste, il l�a dit tout � trac et avec des mots qui ne laissent planer aucune sorte d�ambigu�t� �il faut cesser de parler de ma sant�, je suis un homme absolument comme tout le monde�. Des fois o� vous ne l�auriez pas remarqu� ! Comme on ne va pas passer toute notre vie cette seule question obsessionnelle � la bouche (est-il malade ?), il a bien fait de bannir � jamais le doute. Il n�est pas malade, t�entends ! Qu�on n�en parle plus. On cause de quoi, alors ? De� William Faulkner : �Je n�avais donc pas m�me besoin de vous pardonner ; nous n��tions maintenant qu�un tous les quatre dans cet effectif et mutuel armistice, ni rempli ni d�pourvu de piti�, et aucun de nous n�avait besoin ou n�avait de temps � perdre � pardonner ou � nous faire des reproches r�ciproques, car nous aurions tous assez � faire de supporter, de compenser cette condition de votre expiation et de nos - de sa- r�paration � lui, dont vous aviez �t� l�instrument.� (�Parabole�) D�livrer ce bulletin de sant� n�est pas un acte de contrition publique. Ce n�est pas non plus une fa�on de d�savouer, comme on l�a vu plus haut, a posteriori les z�lateurs de la bonne sant� pr�sidentielle qui se retrouvent d�nu�s de toute feuille de vigne. C�est une r�ponse ponctuelle � des interrogations. �a veut dire que le r�f�rendum sur le sursaut de la Constitution, qui devait pr�voir semble-t-il un troisi�me mandat, est report� non pas parce qu�il est malade, comme tu le penses, mauvaise langue, mais bien comme l�affirme Belkhadem, qui est vis� par la r�troaction de la phrase pr�sidentielle, � cause d�une red�finition des priorit�s cons�quente au choix � op�rer entre les trois moutures qui lui seront pr�sent�es. Ouf ! Un mot sur le voyage de Sarkozy car, apr�s tout, c�est � cette occasion que nous apprenons que le pr�sident a �t� malade et qu�il ne l�est plus. Sarkozy vient non pas pour demander pardon, ni pour d�livrer des visas. Il vient pour essayer d�engranger, le moment venu, le million de voix d�origine alg�rienne pour l��lection pr�sidentielle de 2007. Pousser des cris d�orfraie pour �a, c�est m�conna�tre que la politique se fabrique comme l�eau de vie : avec un sacr� alambic. Dire qu�on a �t� malade alors qu�en temps r�el on tapait sur ceux qui s�en doutaient, c�est un peu du m�me cru. A. M.

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