Dossier pr�par� par Khadidja Baba-Ahmed de notre bureau de Paris Qui gouvernera la France pour les cinq ann�es � venir ? La bataille, � six semaines du premier tour, est devenue tellement rude que malin est celui qui peut aujourd�hui donner un pronostic correctement argument�. Alors que l�affrontement �tait entre deux candidats et on ne donnait � voir � l�opinion que Sarkozy et S�gol�ne, les m�dias ayant superbement ignor� longtemps les nombreux autres dits �petits candidats� le jeu s�est compliqu� avec l�arriv�e de Fran�ois Bayrou, le troisi�me homme, venu troubler la sc�ne. Plus encore que troubler la sc�ne, Bayrou, homme de droite, veut effacer cette �tiquette et se pr�senter en habit du ni � droite, ni � gauche, comme si cela pouvait exister. Il faut, dit-il, �remettre l�homme au centre des d�bats et remettre le social dans l��conomique�. Plus j�suite et plus langue de bois, �a n�existe pas et en dehors de sa proposition de faire recruter par chaque entreprise deux personnes, sans charges sociales pour enrayer le ch�mage, rien d�autre ne vient rappeler ce que concr�tement signifie cette troisi�me voie. En tout cas, si au regard de la mont�e des sondages en sa faveur (il fr�le les 24%, aujourd�hui et talonne les deux autres) on peut penser qu�il s�duit de plus en plus de Fran�ais, ces derniers, et ils l�ont d�montr� en 2002, r�servent leur choix final aux urnes. Bayrou aura r�ussi tout de m�me � bousculer tous les calculs et s�il arrive � maintenir sa position de troisi�me homme dans la course pour le deuxi�me tour, chacun des deux autres et notamment le candidat de son camp (Nicolas Sarkozy) aura � composer avec ce trouble-f�te. En attendant, Sarkozy esp�re creuser l��cart avec la caution et le soutien qu�exprimera s�rement aujourd�hui en sa faveur Chirac, ce qui fera tache, esp�re-t-il, aupr�s des t�nors de son parti qui attendaient la position du chef, et S�gol�ne Royal, toujours dans ce souci de creusement d��cart avec les deux autres hommes, fait appel �aux �l�phants du PS� qui l�ont rejointe mais qui ne se font pas beaucoup entendre pour signifier qu�ils ne r�pondront jamais aux sir�nes de Bayrou. M�me si tous les �tats-major speedent actuellement, les jeux ne sont pas encore faits et tout peut changer dans les jours qui viennent. Quel que soit le r�sultat de cette consultation, le gouvernement alg�rien observe, sans aucun doute, avec le plus grand int�r�t la pr�campagne et les d�clarations des uns et des autres. Mais l�Alg�rie justement n�est pas au centre des pr�occupations internationales des candidats, en dehors de Villiers et le Pen qui s�appr�teraient, s�ils arrivaient au pouvoir, � renvoyer tous les Alg�riens chez eux et de Sarkozy qui a propos� le troc que l�on sait, � savoir le nucl�aire civil contre l�exploitation du gaz. Cette proposition l�Alg�rie l�a indirectement d�clin�e, lors d�un point de presse � Alger, par la voie de son ministre de l�Energie. Ce refus poli suffira-t-il � faire que, pour une fois, l�Alg�rie va pr�f�rer la candidate de gauche ? Rien n�est moins s�r, m�me si, sur la reconnaissance par la France des horreurs commises en Alg�rie demand�e par l�Alg�rie d�une fa�on r�currente, la gauche a clairement signifi� qu�elle �tait pour, alors que Sarkozy, Bayrou et tous les autres de droite se disent choqu�s d�une telle demande et m�me si sur le traitement de l�immigration (dont un million d�Alg�riens), la politique de Sarkozy est de ne prendre que l��lite et de faire en sorte que les autres soient pouss�s au retour. IMMIGRATION, DISCRIMINATIONS, DROIT DE VOTE AUX ETRANGERS... Les programmes des candidats L�immigration associ�e sciemment � et lorsque c�est inconscient, c�est plus grave encore � � la s�curit�, aux �meutes, aux moutons �gorg�s dans les balcons, aux dangers qu�elle fait peser sur l�identit� fran�aise (derni�re trouvaille de Sarkozy avec le futur �minist�re de l�immigration et de l�identit� nationale� et autres gentillesses du m�me tonneau, n�a pas eu la vedette dans la pr�-campagne des pr�sidentielles. Les probl�mes sociaux des Fran�ais et notamment le ch�mage, le travail pr�caire, la s�curit� sociale sont tels qu�ils occupent tr�s largement le devant de la sc�ne. Le choix des �lecteurs fran�ais ne se fera ni sur l�immigration, ni sur les relations internationales de la France, m�me si les discours de l�extr�me droite et de Sarkozy les y convient. Les associations de lutte contre les discriminations tentent malgr� tout de faire s�exprimer ceux qui briguent la magistrature supr�me, sur ce qu�ils feraient vis-�-vis des populations discrimin�es, et plus globalement, leur politique de l�immigration et celle des relations internationales. Ces th�mes s�ils ne sont pas d�cisifs dans le choix du pr�sident pour la population fran�aise prise dans sa globalit�, ils constituent s�rement un �l�ment de choix non n�gligeable pour les Fran�ais d�origine �trang�re. Cinq candidats, sur l�ensemble des postulants interpell�s par le Conseil repr�sentatif des associations noires de France (CRAN) sur ce qu�ils feraient en faveur de l�immigration et de la lutte contre les discriminations s�ils arrivaient aux affaires, ont r�pondu au questionnaire : Dominique Voynet, Marie Georges Buffet, S�gol�ne Royal, Fran�ois Bayrou ont r�pondu aux 15 questions pos�es par le CRAN, dont certaines ont pour pr�occupation le traitement de la population noire en France. Nous ne retiendrons des r�ponses que celles qui �voquent les discriminations, leur politique de l�immigration quelle que soit l�origine des immigr�s ou leur couleur, leur vision du pass� colonial de la France et les relations que ces futurs candidats comptent entretenir avec notre continent et plus particuli�rement avec notre pays. Pour le candidat de l�extr�me droite qui n�a pas r�pondu au questionnaire, nous avons �t� � la source, son programme officiel, voir le sort qu�il r�serve � ces questions. SEGOLENE ROYAL, CANDIDATE DU PS Pour la premi�re fois candidate socialiste aux pr�sidentielles TOUTES LES DISCRIMINATIONS SERONT COMBATTUES ET SANCTIONN�ES PAR LA LOI : c�est l�engagement de la candidate socialiste qui ajoute que cette lutte doit �tre men�e sur tous les plans et notamment sur celui de l�emploi et du logement. Des mesures concr�tes sont envisag�es : d�abord un bilan de l��galit� qui, � l�instar du bilan social, obligera chaque entreprise publique et priv�e � �valuer annuellement sa politique de recrutement. Au-del�, un plan pour l��galit� et la promotion sociale devra permettre � 5% des jeunes issus de tous les lyc�es d�acc�der aux classes pr�paratoires des grandes �coles et aux formations s�lectives. LOGEMENT SOCIAL ET MIEUX VIVRE DANS LES BANLIEUES : Dans son programme, un grand volet est consacr� � la r�novation de la ville qui englobe notamment la construction, y compris par l�Etat, de 12 000 logements sociaux. La cr�ation d�un service public de la caution permettra d�assurer les impay�s de loyers et d��viter les expulsions. La candidate a pr�vu une pr�sence renforc�e de tous les services publics ; une politique de mixit� sociale r�elle pour casser la logique des ghettos et de la rel�gation sociale, une aide accrue de l�Etat et des r�gions, en direction des quartiers et des villes en difficult�, un soutien accru aux acteurs sociaux des banlieues et en faveur des familles et des m�res pour leur permettre d�assurer l��ducation des enfants et enfin la cr�ation d�emplois et la formation professionnelle, seule solution durable au ch�mage massif que connaissent ces banlieues. RENOVER PROFONDEMENT LES RELATIONS FRANCO- AFRICAINES : Royal promet de r�nover profond�ment la politique africaine de la France, qui ne doit plus relever d�un domaine r�serv� mais soumise au contr�le du Parlement et �tre totalement transparente. La priorit� dans ces relations sera accord�e au d�veloppement durable, par un soutien aux soci�t�s civiles africaines et � la d�mocratisation. RETOUR A LA REGULARITION DES SANS PAPIERS : S�gol�ne Royal envisage de r�tablir la r�gle des dix ans de pr�sence en France pour la r�gularisation des sans-papiers et permettre cette r�gularisation aux personnes dont les enfants sont scolaris�s en France et � ceux qui sont en possession d�une promesse de contrat de travail. DROIT DE VOTE DES ETRANGERS POUR LES ELECTIONS LOCALES : La candidate, qui n�envisage de droit de vote que pour les �lections locales, pr�cise que cette �ventualit� sera soumise � un r�f�rendum fin 2008 sur les r�formes des institutions, qui inscrira cette possibilit� de vote local pour les r�sidents �trangers s�journant r�guli�rement en France. RELATIONS AVEC L� ALGERIE : EN FAIRE UNE REFERENCE NORD-SUD : Si l�Alg�rie ne figure pas dans son programme de relations internationales, qui du reste s�attarde essentiellement sur ses projets pour l�Europe d�une part et sur la reconfiguration des relations Nord Sud, � travers l�Europe, S�gol�ne Royal s�est n�anmoins exprim�e � de nombreuses occasions sur la politique de m�moire qu�elle compte mettre en place et sur la qualit� des relations bilat�rales avec notre pays qu�elle compte d�ployer. LA FRANCE DOIT DEMANDER PARDON A L�ALGERIE : La colonisation a �t� un �syst�me de domination, de spoliation et d'humiliation�. Ce sont les termes qu�elle employa dans le message qu�elle a adress� au pr�sident alg�rien et remis par Jack Lang � Alger, le mois dernier. Elle y estime �fondamental� que Paris et Alger �puissent �laborer ensemble une restitution de l'histoire qui tienne compte de notre histoire partag�e�. Ses d�clarations sur le pass� colonial ont eu la m�me teneur � d�autres occasions. Sa r�ponse � un internaute qui lui demandait : �Pensez-vous que la France doit demander pardon aux Alg�riens pour son pass� colonial dans ce pays ?� a �t� : �Le colonialisme est une relation d'humiliation entre un pays dominant et un pays humili�. Contrairement � ce qu'a voulu faire la droite, il n'y a aucun �l�ment positif dans cette relation. Relisons le texte magnifique d'Aim� C�saire sur le colonialisme. Tout est dit. Demander pardon, bien s�r. Ce qui compte, c'est que la France soit au clair avec son histoire et toutes celles et ceux qui la composent et qui ont souffert... parce qu'ils �taient engag�s avec leurs convictions. Je pense aux Alg�riens qui ont v�cu la r�pression, mais je pense aussi � la souffrance des harkis et � la douleur des rapatri�s qui ont d� tout quitter. Etant fille d'un officier qui a �t� engag� dans la guerre d'Alg�rie, avec les ordres qu'il avait re�us et ses convictions, je mesure l'importance de la prise de parole r�cente sur cette p�riode de l'histoire qui a permis bien des r�siliences. Je pense � ces soldats m�l�s � des actes de torture et qui en ont seulement parl� il y a tr�s peu de temps�. Toutes ces d�clarations ont soulev� un toll� des responsables de la droite et particuli�rement des deux autres candidats, Sarkozy et Bayrou. �J�aspire, a encore dit la candidate � propos des relations avec notre pays, � ce que notre partenariat soit consid�r� comme une r�f�rence dans les relations entre le Nord et le Sud�. NICOLAS SARKOZY, CANDIDAT DE L'UMP Se pr�sente pour la premi�re fois � la pr�sidentielle UNE DISCRIMINATION POSITIVE � LA FRAN�AISE, DES QUOTAS AU BESOIN, TEMPORAIREMENT : Cette pr�cision �� la fran�aise� est venue r�pondre � ceux qui lui reprochent de copier le mod�le am�ricain. La diff�rence n�est pas un risque mais, au contraire, une chance, dit-il. Concr�tement, la discrimination positive consiste, pour Sarkozy, de faire plus pour ceux qui ont beaucoup moins. La promotion de la diversit� dans l�emploi passe par la g�n�ralisation des CV anonymes ; une priorit� pour l�octroi des march�s publics aux entreprises dot�es de label �diversit�, celles qui refl�tent le caract�re multiple de la soci�t� fran�aise. La discrimination positive s�exercera aussi dans les institutions de l�Etat par la cr�ation d�un centre de pr�paration des concours d�entr�e � la Fonction publique ouverts aux jeunes des quartiers ou � des jeunes b�n�ficiaires de bourses attribu�es en fonction de crit�res sociaux. Il est, pr�cise le candidat de l�UMP, hors de question d�exon�rer ces b�n�ficiaires de toute exigence d�efforts. Il n�y aura pas de politique de quotas, � moins qu�ils ne servent temporairement � corriger une situation. BANLIEUES : PAS D�EXCUSES POUR LES DELINQUANTS : Il ne faut plus trouver syst�matiquement des excuses � la d�linquance dans les banlieues. A c�t� des peines planchers pour les r�cidivistes, Sarkozy envisage de r�former l�ordonnance de 1945 relative au droit p�nal des mineurs. En m�me temps, Sarkozy programme de sortir les quartiers en crise de l�engrenage de la marginalisation en favorisant le retour des commerces, des services publics, notamment du transport ; promouvoir l��galit� des chances par l��ducation par la mise en �uvre d�un plan d�urgence en direction des �tablissements en difficult� et en favorisant l��galit� des ambitions. Permettre que les meilleurs �l�ves, dans chaque �tablissement, dans la limite de 5%, aient droit de rejoindre une classe pr�paratoire aux grandes �coles. UNE IMMIGRATION CHOISIE ET PLAFONNEE ANNUELLEMENT : Il est urgent, dit le candidat, de porter la question de l�immigration au niveau international et notamment europ�en. A ces instances, il propose un trait� multilat�ral contraignant qui doit fixer les droits et les devoirs pour les pays d�origine : droit de circulation de ses ressortissants ; droit d��tre aid� en cas d�afflux de r�fugi�s et devoir de reprendre ses clandestins. Pour les pays d�accueil, Sarkozy propose que ce trait� fixe des plafonds d�immigration. La coop�ration polici�re internationale doit avoir pour priorit� la lutte contre les fili�res clandestines, les passeurs et les esclavagistes. Une agence mondiale de l�immigration devra �tre charg�e de faire respecter les termes de ce trait�. Au plan franco-fran�ais, Sarkozy renforcera la politique d�immigration choisie, qu�il a fait r�cemment adopter en tant que ministre de l�Int�rieur : un plafond annuel d�immigration, bas� sur un r��quilibrage des flux migratoires �conomiques par rapport � l�immigration familiale. Ainsi, son projet favorisera la venue des meilleurs �tudiants chercheurs, ing�nieurs, travailleurs qualifi�s (autrement dit, l��lite) ainsi que ceux dont l��conomie fran�aise a besoin. Dans des accords bilat�raux avec les pays du Sud, seuls les �tudiants et jeunes professionnels qui s�engagent � revenir dans leur pays d�origine pourront venir se former en France. Regroupement familial tr�s limit� : Des conditions (revenus, logement, connaissance du fran�ais) plus rigoureuses seront exig�es pour le regroupement familial afin dit-il �que vivre en France soit un projet fond� sur le travail, pas sur le b�n�fice de prestations sociales�. LA REPENTANCE : POURQUOI ET DE QUEL DROIT ? Sarkozy n�a jamais cach� son refus de tout pardon ou toute repentance, demand�e par l�Alg�rie. C�est le 7 f�vrier dernier � Toulon, fief des anciens d�Alg�rie, pieds-noirs et harkis, qu�il a r�it�r� avec force ses convictions sur ce sujet. Faisant un retour sur l�histoire, il explique : �La plupart de ceux qui partirent vers le Sud (entendez les colonies) n��taient ni des monstres ni des exploiteurs. Beaucoup mirent leur �nergie � construire des routes, des ponts, des �coles, des h�pitaux. Beaucoup s��puis�rent � cultiver un bout de terre que nul avant eux n�avaient cultiv� Je veux dire � tous les adeptes de la repentance qui refont l�histoire et qui jugent les hommes d�hier sans se soucier des conditions dans lesquelles ils vivaient ni de ce qu�ils �prouvaient, je veux leur dire : de quel droit les jugez-vous ? A tous ceux d�entre vous qui sont revenus des colonies en ayant tout abandonn�, n�emportant avec eux que leur souvenir de jeunesse et cette nostalgie qui ne les quittera plus jamais, je veux dire que si la France a une dette morale, c�est d�abord envers eux. Aux enfants de harkis qui ont servi la France, qui ont d� fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des r�parations, c�est � eux qu�elle les doit...� RENDRE LES RELATIONS AVEC LES ETATS PLUS TRANSPARENTES : Les relations entre les Etats modernes ne doivent pas seulement d�pendre de la qualit� des relations personnelles entre les chefs d�Etat. Globalement, Sarkozy souhaite des relations avec les Etats africains et arabes plus transparentes et d�cid� � �se d�barrasser des r�seaux d�un autre temps et des �missaires officieux� et tourner la page des �complaisances, des secrets et des ambigu�t�s�. LE TROC PROPOSE A L�ALGERIE : Nucl�aire civil contre partenariat pour l�exploitation du gaz : c�est le troc propos� par le candidat � ce �grand pays d�Afrique� qu�est l�Alg�rie, dit-il. Sarkozy a l�art des emballages pour des cadeaux qui n�en sont pas. A Alger, lors de sa visite du mois de novembre dernier, il pr�sentait la r�duction du d�lai de traitement des demandes de visas alg�riens comme un cadeau, alors que ce n��tait qu�un juste retour sur un traitement singulier des visas pour les Alg�riens. MARIE-GEORGE BUFFET Candidate du PCF LES POLITIQUES LIBERALES, CAUSE DES DISCRIMINATIONS : �D��vidence, dit la candidate communiste, les discriminations sont largement aggrav�es par les politiques lib�rales, des politiques discriminatoires de fait, qui mettent en cause les droits sociaux, les services publics, d�veloppent l�ins�curit� sociale, celle de l�emploi, des politiques s�curitaires qui stigmatisent les migrants, qui mettent � mal la solidarit� et contredisent la n�cessaire �galit� des droits�. Corps d�inspecteurs contre les discriminations. Pour la candidate, la lutte contre les discriminations doit �tre d�clar�e grande cause nationale. En terme de mesures, il est envisag� un bilan annuel � pr�senter au Parlement accompagn� de d�cisions pour mieux faire appliquer les lois. Un corps d�inspecteurs sera par ailleurs cr�� pour lutter contre les discriminations. Dans les entreprises, le respect de l��galit� pour l�embauche, les salaires et la promotion sera garanti. La Haute Autorit� de lutte contre les discriminations doit �tre d�mocratis�e, d�centralis�e, dot�e de moyens n�cessaires et son r�le, renforc� le mot �race�, dit encore Buffet, doit dispara�tre des textes institutionnels. ABROGATION DE LA LOI SUR L�IMMIGRATION CHOISIE : La loi du 24 juillet 2006 qui institue l�immigration choisie et toutes les lois r�gressives sont des lois dangereuses que le PC compte faire abroger, parce qu�elles stigmatisent les migrants et instaurent une politique de type n�ocolonial. L�immigration �choisie� r�pond aux seuls besoins du march� en France. C�est une approche �conomique, utilitariste et opportuniste des �trangers, qui ne peut conduire qu�� l��chec. Buffet explique que les migrations de populations ont pris une dimension internationale nouvelle et durable, cons�quente pour une large part des politiques colonialistes d�hier et d�un ordre mondial injuste. R�gularisation de tous les sans-papiers avec un titre de s�jour de 10 ans pour faire reculer les situations de clandestinit�. Suppression des visas de court s�jour et des zones d�attente et de r�tention et respect du droit d�asile. Droit de vote aux �trangers. Dans son programme, Buffet pr�conise comme premi�re mesure le droit de vote et d��ligibilit� � tous les r�sidents �trangers et � toutes les �lections apr�s trois ans de r�sidence pour les �lections locales et apr�s dix ans pour les �lections nationales. Une simple mesure de justice vis-�-vis de tous ceux qui contribuent � la richesse du pays� et une urgence pour sortir de la crise politique et combattre racisme et discrimination. DEVOIR DE RECONNAISSANCE DES CRIMES DU COLONIALISME : L'Histoire de la colonisation doit �tre �crite et enseign�e. Bien entendu, c'est aux historiens de le faire, de mani�re pluraliste, afin qu'une large place soit donn�e � la culture et � l'Histoire des pays concern�s. C'est aussi important pour les personnes originaires de ces pays. Quant aux pouvoirs publics, ils ont un devoir de m�moire � accomplir, ainsi qu'un devoir de reconnaissance de tous les crimes commis dans le cadre du colonialisme. FRANCOIS BAYROU, CANDIDAT DE L'UDF S�est d�j� pr�sent� � la pr�sidentielle 2002 : 6,84% des voix LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS : APPRENTISSAGE DES L�ECOLE Le candidat de l�Union pour la d�mocratie fran�aise (UDF) consid�re que c�est tous les jours sur le terrain qu�il faut combattre les discriminations. S�il parvenait au pouvoir, il mettrait en place un plan de lutte contre les discriminations qui s�appuiera sur des pratiques contr�lables, des textes v�rifiables� et que l�on en mesure les r�sultats avec le concours des associations concern�es. �La premi�re lutte contre les discriminations commence d�abord � l��cole, o� l�on devra apprendre l��coute, le respect, l�apprentissage des diff�rences. Je ne crois pas � la discrimination positive, j�ai au c�ur un mod�le diff�rent : celui de l��galit� r�elle. Pour ce faire, l�exp�rience des CV anonymes dans les entreprises de plus de 50 salari�s doit se poursuivre et se g�n�raliser. Mon projet est un projet d��galit� des chances dans l�emploi, le logement et l�enseignement�. SUR LA MEMOIRE : NE RAVIVONS PAS LES BLESSURES DU PAYS : Bayrou s�est montr� choqu� par les d�clarations de Jack Lang en faveur d�une reconnaissance par la France des crimes commis par la colonisation en Alg�rie. Il a estim� que ces d�clarations constituent �une grave imprudence�. Et plus pr�cis encore, il rajoute : �Chaque fois que l�on essaie d�instruire le proc�s, en injuriant ou en insultant ceux qui ont donn� leur vie, qui ont particip� � un effort, dont je rappelle qu�il �tait l�effort de la R�publique et sp�cialement de la gauche, on creuse � nouveau les blessures du pays.� IMMIGRATION : POUR UNE POLITIQUE EUROPEENNE A DEUX VOLETS : Ma�trise de l�immigration clandestine et main tendue � ceux qui peuvent et veulent s�int�grer. Lutter contre les fili�res clandestines et r�primer durement le travail clandestin car, dit Bayrou, �les immigr�s clandestins ne restent que s�ils peuvent travailler. Quant aux sans-papiers, ils ne pourraient �tre r�gularis�s que sur des crit�res clairement d�finis : contrat de travail, ma�trise de notre langue et de nos valeurs, connaissance de notre mode de vie�. DROIT DE VOTE AUX ETRANGERS. OUI, MAIS� Le droit de vote aux �trangers non communautaires sera accord� pour les seules �lections locales, apr�s dix ans de pr�sence en France, qui payent leurs imp�ts et qui participent � la vie locale. RACHIDA DATI ET NAJAT BELKACEM Faire valoir ou v�ritables porte-parole ? S�gol�ne et Sarkozy ont choisi, chacun de son c�t�, de faire voir qu�ils sont pour la diversit� dans les institutions. �a compte dans une campagne, surtout lorsque cela est donn� � voir lors des grands-messes. Ils ont choisi pour ce faire, comme porte-parole dans cette campagne, des femmes issues de l�immigration. L�une, Najat Belkacem, porte-parole de S�gol�ne, est d�origine marocaine, et l�autre, Rachida Dati porte-parole de Sarkozy, est de p�re marocain et de m�re alg�rienne. Toutes deux sont bard�es de dipl�mes, d�exp�rience et de bagout et n�ont s�rement pas besoin d�une discrimination positive pou occuper convenablement la fonction qu�on vient de leur affecter. Reste simplement � savoir si celle et celui qui les a choisies ne l�ont pas fait pour faire tapisserie. En tout cas, elles s�en d�fendent toutes les deux et r�futent en bloc une nomination �alibi�. Najat Belkacem : 29 ans, porte-parole de S�gol�ne Royal, aux c�t�s d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, respectivement d�put�s fran�ais et europ�en. Candidate du Parti socialiste aux prochaines �lections l�gislatives de juin prochain � Lyon, n�e au Maroc, Mme Belkacem a pass� son enfance dans la banlieue d'Amiens, avant de rejoindre Paris pour achever ses �tudes � l'IEP. Elue en mars 2004 conseill�re r�gionale Rh�ne-Alpes, elle assume les fonctions de pr�sidente de la Commission culture. Depuis 4 ans aux c�t�s du maire de Lyon, elle m�ne des actions contre les discriminations dans le logement et l�emploi.. Rachida Dati : 41 ans, porte-parole de Nicolas Sarkozy. N�e d�un p�re marocain, ouvrier, et d�une m�re alg�rienne, femme de m�nage, elle est le deuxi�me enfant d�une famille qui en compte 12. Dipl�m�e en droit, sciences �conomiques, Institut sup�rieur des affaires, d�pendant d'HEC et l�Ecole nationale de la magistrature, elle a travaill� comme auditrice chez Matra, auditrice � la Banque europ�enne pour la reconstruction et le d�veloppement (BERD), � Londres, avec Jacques Attali, secr�taire g�n�rale du bureau d'�tudes sur le d�veloppement urbain � la Lyonnaise des eaux, conseill�re technique au minist�re de l'Education nationale, auditeur de justice au Tribunal de grande instance de Bobigny, substitut du procureur de la R�publique au Tribunal de grande instance d'Evry. Depuis 4 ans, elle est conseill�re aupr�s de Nicolas Sarkozy, au minist�re de l�Int�rieur. DOMINIQUE VOYNET Candidate des Verts LES DISCRIMINATIONS FONT SYST�ME AUJOURD�HUI EN FRANCE : C�est ce qu�affirme la candidate des Verts. Pour rendre possible le recours � la loi de ceux qui sont discrimin�s, il faut doter la Haute Autorit� de lutte contre les discriminations et les exclusions (HALDE) d�un v�ritable budget et lui assigner une mission d�intervention. S�il est prouv� une diff�rence de traitement manifeste, il reviendra � la personne incrimin�e d�apporter la preuve qu�il ne s�agit pas de discrimination mais d�un traitement objectif. LA DISCRIMINATION DANS LE LOGEMENT : Trouverait sa solution, pour les Verts, dans l�application par les maires du 20% de logements sociaux et ils sugg�rent que les proc�dures d�attribution soient anonymes et qu�il soit rendu obligatoire la motivation d�taill�e des refus de demande de logement, par le public comme par le priv�. EN FINIR AVEC LA FRAN�AFRIQUE : Quant aux relations de la France entre les anciennes colonies, Voynet consid�re qu��il faut en finir avec la fran�afrique� marqu�e par le caract�re n�ocolonial, la corruption et le client�lisme. R�GULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS ; LIBERT� DE CIRCULATION ET D��TABLISSEMENT : La candidate des Verts rappelle qu�elle est pour la r�gularisation de tous les sans-papiers et la d�p�nalisation du s�jour irr�gulier et pour la libert� de circulation et d��tablissement. Il faut, dit-elle � cet effet, rouvrir ses fronti�res pour faire face au papy-boom et combattre le mythe de l�invasion. Les retrait�s devront pouvoir recevoir leurs retraites dans leurs pays s�ils le d�sirent. Voynet envisage de maintenir et renforcer le regroupement familial, car, dit-elle, il faut respecter le droit de vivre en famille. La possibilit� d�allers-retours devra �tre mise en place pour les migrants et des accords dans le cadre de l�Union europ�enne devront �tre conclus avec les pays du Sud pour �viter le pillage de ces pays. DROIT DE VOTE POUR TOUS LES SCRUTINS � TOUS LES �TRANGERS �TABLIS EN FRANCE DEPUIS CINQ ANS : La position de Voynet est tr�s claire : �Les Verts sont favorables au droit de vote et d��ligibilit� des r�sidents �trangers pour toutes les �lections, d�s qu�un immigr� a effectu� cinq ans de r�sidence en france. Cette mesure devra �tre mise en place par voie r�f�rendaire ou par voie l�gislative, sur la base d�un calendrier, d�s la victoire de la gauche.� LE PEN, CANDIDAT DU FN Changement de ton mais radicalisation du contenu Jean-Marie le Pen, pr�sident du Front national, est le deuxi�me plus ancien candidat � la pr�sidentielle, apr�s Arlette Laguiller. En 2007, ce sera la cinqui�me fois que le pr�sident du Front national, qui a 79 ans, se place dans la course. Sa haine de l�Alg�rie, �son ancienne colonie�, est immuable comme l�est son d�sir effr�n� de voir la France retrouver la �nation fran�aise� pure, sans m�lange aucun, limit�e aux �crois�s�, pourvu qu�ils aient la peau blanche, m�me si pour la galerie, il tra�ne et ressort � chaque �lection, comme un boulet indispensable, son harki de service, Farid Smahi. Depuis les derni�res �lections pr�sidentielles de 2002 et l�arriv�e surprise au 2�me tour de Jean-Marie le Pen, qu�aucun institut de sondage n�avait pr�vu alors, l�extr�me droite, repr�sent�e essentiellement par le Front national et tout � fait accessoirement par le vicomte de Villiers, fait peur mais paradoxalement ses id�es progressent incontestablement dans la soci�t�. Il ne parviendra s�rement pas � franchir le perron de l�Elys�e, mais il a r�ussi � essaimer tr�s largement ses id�es et � les faire, en grande partie, porter par la droite que repr�sentera Sarkozy, celle jusque-l� appel�e �droite r�publicaine�. UNE LEPENISATION MANIFESTE DES ESPRITS : Le Pen, selon un tout r�cent sondage IFOP, fait peur � deux Fran�ais interrog�s sur trois mais, en m�me temps, 29% des sond�s d�clarent approuver ses positions et pr�s de la moiti� des personnes interrog�es souhaiteraient avoir des ministres Front national dans le futur gouvernement. De plus, 55%, soit plus de la moiti� des 5200 personnes interrog�es, pensent qu�il y a trop d�immigr�s en France. Ce dernier sondage prouve, s�il en �tait besoin, que depuis 2002, la polarisation du d�bat politique sur l�immigration, cause, selon le discours largement propag�, de l�ins�curit�, des d�penses �trop �lev�es� de la s�curit� sociale, des �meutes en banlieues et d�autre part la promulgation d�une pl�thore de lois et dispositifs sur cette �migration, ont tr�s largement contribu� � �lep�niser les esprits� et ancrer solidement les peurs de l�autre, de l��tranger, et notamment de l�Arabe et plus particuli�rement du Maghr�bin. Le Pen a offert un espace d�expression aux id�es racistes et qui ont fonctionn� comme tremplin pour ses succ�s �lectoraux en 1995 (15%) aux r�gionales de 1998 qui ont vu la droite passer un pacte avec le FN dans au moins 4 r�gions et sa victoire au premier tour des �lections pr�sidentielles de 2002. Tous ces succ�s l�ont install� durablement dans le paysage politique fran�ais, si bien qu�aujourd�hui, le Pen, son �tat-major et le FN plus globalement sont devenus fr�quentables et d�battre avec lui ou avec sa fille sur les plateaux TV est m�me devenu politiquement correct. LA RELOOKEUSE MARINE LE PEN : TOUT POUR UNE IMAGE SOFT DU FN : C�est justement sa fille Marine, 38 ans, vice-pr�sidente du FN et directrice strat�gique de sa campagne, qui a pris en main et d�cid� de relooker l�image de son p�re et du FN en toilettant les apparences, en arrondissant les angles. Il faut, autant que possible, tout effacer des frasques et d�rapages de son p�re : �Le d�tail�, �durafour cr�matoire� et autres �trangers qui mangent le pain des fran�ais� et elle y parvient relativement bien et tr�ne aujourd�hui aupr�s des t�nors des autres formations politiques. Aucune provocation, c�est l�axe directeur et la strat�gie qu�elle a adopt�, en veillant � multiplier les propos qui se veulent tol�rants y compris sur les �pauvres immigr�s pouss�s � venir chez nous par l�ouverture de nos fronti�res par les pouvoirs successifs�, Marine le Pen a m�me d� accepter le retour dans le giron du �f�lon� Bruno M�gret, l�essentiel �tant les signatures indispensables au p�re, pour pr�tendre concourir. Comble du surr�aliste, le FN a choisi, pour son affiche officielle, la photo d�une jeune �beurette� avec le pouce tourn� vers le bas et agr�ment� de ce texte : �Nationalit�, assimilation, ascenseur social ; la�cit� : droite/gauche, ils ont tout cass� !� dit cette beurette. Marine le Pen a, en grande partie, d�-diabolis� le FN, mais ce dernier a-t-il pour autant r�ellement chang� de programme, est-il revenu sur ses propositions racistes et x�nophobes ? Le programme du FN est est tr�s loin de correspondre � la nouvelle strat�gie d�humanisation du discours et de politique des �angles arrondis�. Quelques extraits �difiants : NON A L�ISLAMISATION DE LA FRANCE : D�embl�e, le FN d�clare que son refus de la soci�t� multiculturelle, au nom de l�identit� de la France, est son combat fondamental. L�islam, dit le FN �pose la question jusqu�� pr�sent jamais s�rieusement d�battue de sa compatibilit� avec notre civilisation sur le territoire fran�ais. La France, ayant sur son territoire entre 5 et 8 millions de musulmans qui sont en majorit� d�origine immigr�e, le traitement de ce qu�il consid�re comme le plus gros probl�me de la France actuel, est de deux ordres : que l�Etat ne s�occupe plus du culte musulman, qu�il interdise surtout la construction de mosqu�es et ne garde que les anciennes, construites pour les anciens combattants (entendez les harkis) mais surtout, qu�elle aborde plus solidement la dangereuse islamisation par un traitement de choc de l�immigration�. L�IMMIGRATION, UNE MENACE MORTELLE POUR LA FRANCE : Par l�immigration, il y a eu, dit le FN �une volont� de faire dispara�tre la France en tant que nation�. �La pr�sence et le d�veloppement, ann�e apr�s ann�e, de colonies de peuplement, confort�es par des dispositifs l�gislatifs et sociaux tr�s favorables et une d�lirante propagande de pr�f�rence �trang�re, baptis�e �lutte contre le racisme�, sont pour notre identit� nationale une menace mortelle�, dit le programme du FN et �modifient en profondeur la substance m�me du peuple fran�ais�. Partant de cette apocalypse, le programme du Front national propose de nombreuses mesures, dont : - suppression des trait�s europ�ens de circulation : tous les trait�s europ�ens qui entra�nent l�ouverture sans contr�le des fronti�res (Schengen, Maastricht, Amsterdam...) et qui transf�rent la politique d�immigration et de visa � l�Europe seront d�nonc�s ; - expulsion effective de tous les clandestins, sans tergiversations et sans d�lais ; - abrogation du regroupement familial ; - ramener le droit d�asile � sa vocation initiale. Il ne sera accord� qu�aux personnes subissant directement une grave pers�cution ; - suppression de la carte de s�jour de dix ans et son remplacement par des cartes de 1 an, non renouvelable automatiquement ; - lutter contre les faux touristes : Tout demandeur de visa touriste sera astreint au d�p�t d�une forte caution qu�il ne r�cup�rera qu�� son retour. APPLICATION DE LA PR�F�RENCE NATIONALE QU�IL FAUDRA INSCRIRE DANS LA CONSTITUTION : priorit� � l�emploi pour les Fran�ais en cas d�embauche, ou licenciement en priorit� des �trangers. Priorit� aux Fran�ais pour l�acc�s au logement et aux pr�ts immobiliers. Les centres Sonacotra, actuellement occup�s par l�ancienne �migration, �seront progressivement transform�s en centres pour nos compatriotes d�munis� ; - suppression de allocations familiales et de toute autre aide sociale aux immigr�s. M�me ceux en situation r�guli�re et qui payent r�guli�rement leurs imp�ts ; L�ALGERIE, CAUCHEMAR PERMANENT DE L�ANCIEN TORTIONNAIRE : Dans son programme, le FN consacre � l�Alg�rie une place particuli�re, et ce n�est pas, naturellement, pour son amour pour notre pays. En pr�ambule, il mentionne : �En Afrique du Nord, la dictature alg�rienne post-FLN a �t� constamment appuy�e, notamment par le biais d�une g�n�reuse politique de visas, accord�e aux �gorgeurs fellagas en fuite devant les nouveaux �gorgeurs islamistes.� Partant de son constat, le parti de le Pen envisage de �normaliser�, dit-il, les relations avec l�Alg�rie, en engageant une ren�gociation globale mais qui portera essentiellement, sur : l��limination de la double nationalit�, la ren�gociation du contrat gazier, le FN consid�rant que l�actuel est tr�s d�favorable � la France et enfin il est pr�cis� que dans cette n�gociation, la France conditionnera �l�acc�s limit� des Alg�riens � son territoire, � la libre circulation des harkis entre la France et leur terre natale, possibilit� qui leur est actuellement refus�e par l�Alg�rie�. Aucune chance au pr�sident du Front national d�arriver au pouvoir en 2007, mais le niveau de voix qu�il atteindra � cette �lection et � celle des l�gislatives qui suivra jouera incontestablement sur l�orientation que donnera le pr�sident qui sera �lu � la politique fran�aise de l�immigration et accessoirement aux relations entre l�Alg�rie et la France. Autres candidats d�extr�me droite et de droite Le Pen : il continue, comme pour chaque �lection, � se pr�senter comme victime du syst�me du parrainage, alors qu�il a probablement ses signatures depuis un moment. Philippe de Villiers : pr�sident du Mouvement pour la France, candidat aux �lections de 1995, il a r�uni 4,74% des suffrages. Fr�d�ric Nihous : directeur de Chasse, p�che, nature et traditions. Nicolas Dupont-Aignon : d�put� UMP souverainiste, se pr�sente en ind�pendant. Corinne Lepage : ancienne ministre de l�Environnement, pr�sidente de Cap 21, elle avait obtenu 1,88% en 2002. Autres candidats d�extr�me gauche ou de gauche Olivier Besancenot : Ligue communiste r�volutionnaire, avait obtenu 4,25% aux �lections de 2002. Jos� Bov� : alter mondialiste, ancien porte-parole de la Conf�d�ration paysanne. Dominique Voynet : Parti des Verts, ancienne ministre, avait obtenu 3,32% de voix aux �lections de 1995 alors que les Verts, repr�sent�s par No�l Mam�re en 2002, avaient obtenu 5,25% des voix. Soheib Benchikh : ancien grand muphti de Marseille, candidat pour �un id�al la�que�. Certains autres candidats sont tr�s loin d�avoir, � ce jour, r�uni suffisamment de signatures pour esp�rer se pr�senter.