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KIOSQUE ARABE
Femmes et interdits s�lectifs Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 03 - 2007

Il faut vraiment qu'ils soient s�rs de leur affaire, les islamisants nouvelle cuv�e, pour �tre aussi peu d�licats avec les femmes. Elles n'ont qu'une seule (demi) journ�e par an de semi-quartier libre (1), encore faut-il que des malotrus ne viennent pas g�cher ce qui leur tient lieu de f�te. Rien � faire : les vieux r�flexes misanthropiques et misogynes annihilent m�me leurs facult�s � ruser et � louvoyer entre les lignes (de la charia).
C'est de l'Egypte, pays pionnier avec la Syrie en mati�re de droits des femmes, qu'est venue encore une fois l'attaque perfide. Le pr�sident du club des magistrats �gyptiens (2), c'est de lui qu'il s'agit, a �nonc� un certain nombre de raisons qui, selon lui, devraient fermer la porte de la magistrature aux femmes. D'abord, il y a la sempiternelle s�duction f�minine, source de discorde et de fitna dans et chez la partie masculine. F�t-elle laide � ang�liser un damn� et � l'abri d'un djilbab aseptis�, la femme ne doit pas d�lib�rer dans une salle ferm�e et avec des hommes (3). Deuxi�me argument s�rieux contre la magistrature f�minine (4), la maternit�. Selon la conscience rigide (� d�faut) de la justice �gyptienne, on ne peut pas concevoir qu'une femme juge une affaire tout en �tant enceinte. La rondeur f�minine est, de son point de vue, un coup fatal port� � l'autorit� et au respect de la justice. Un juge ventripotent et a�rophage ne d�pare pas un tribunal autant qu'une femme par�e des attributs d'une future maternit�. Et puis, ajoute notre parangon de vertu masculine, la femme est connue pour son affectivit�. En tant que juge, elle pourrait h�siter � condamner des lampistes � de lourdes peines. Elle pourrait, par inclination et sensiblerie, oublier de sanctionner les injures au tribunal et omettre de faire tomber les t�tes qui ne sont pas � la bonne hauteur. Commentant ces propos, le Dr Khaled Mountassar passe en revue, dans le magazine Elaph, tous les arguments int�gristes hostiles aux femmes et qui se r�sument � un seul mot : phobie (5). C'est cette phobie qui incite, selon lui, les islamistes � brandir l'argument des femmes qui prennent le travail des hommes. Et lorsque �a ne suffit pas, ils invoquent leur responsabilit� dans la d�linquance juv�nile au pr�texte qu'elles abandonnent leurs enfants pour aller travailler. C'est sans doute pour cela que les islamistes ont fait du hidjab leur cheval de bataille, rench�rit dans le m�me journal, notre confr�re Achraf Abdelkader. Il note que ce morceau de tissu qui a tant d'importance pour eux est r�v�lateur de leurs complexes. �Ils craignent le corps f�minin avec la m�me force qu'ils le d�sirent, �crit-il. C'est pour �a qu'ils veulent l'enfermer d'abord dans le hidjab, ensuite entre leurs quatre murs. Certain d'entre eux vont m�me jusqu'� imposer le hidjab � l'int�rieur des maisons. Ils affirment que les anges ne doivent pas voir les femmes, cheveux au vent� (6). Phobie encore que ces r�flexes d'un autre �ge qui incitent les Palestiniens du Hamas � se lancer d�j� dans les autodaf�s. La semaine derni�re, le gouvernement a d�cid� d'interdire un ouvrage du patrimoine intitul� Raconte mon oiseau. Le livre regroupe toutes les histoires et l�gendes que les grands-m�res palestiniennes racontent � leurs petits-enfants. Ces histoires qui utilisent le vocabulaire en usage dans les milieux populaires porteraient atteinte � la pudeur, selon la directrice de l'�ducation d'un secteur de Ghaza. C'est pourquoi elle a d�cid� de d�truire tous les exemplaires en circulation. Cette initiative a soulev� une temp�te de protestations. Des intellectuels palestiniens ont accus� le Hamas de vouloir instaurer l'inquisition. Du coup, le ministre de l'Education a annul� cette d�cision qui aurait �t� prise � son insu et � une �chelle subalterne, a-t-on expliqu�. Volont� d�lib�r�e ou dysfonctionnement du pouvoir de d�cision, l'affaire a eu une premi�re cons�quence: les librairies ont �t� assaillies de demandes concernant le livre. C'est ce que nous apprend le site Internet de la cha�ne satellite saoudienne Al- Arabia. On peut penser que les dirigeants du Hamas, toujours aussi bien inspir�s, ont pris exemple sur la r�cente sortie des th�ologiens saoudiens pr�nant davantage de restrictions sur l'�dition. Dans un texte publi� � l'occasion du Salon international du livre � Riyadh, 18 cheikhs (7) d�noncent la libert� laiss�e � certains �diteurs d'exposer des livres portant atteinte � la religion. Parmi les �uvres vis�es, les �ul�mas� obscurantistes pointent des livres sur les rites chiites, ibadites ou yazidites. Bien s�r, ils appellent aussi � interdire ceux qui parlent du juda�sme ou du christianisme. Il faudra donc interdire aussi la Bible et les Evangiles ainsi que tous les ouvrages traitant de l'histoire des religions. Avec ces recommandations, le Salon du livre de Riyadh n'aura plus rien d'international. A moins qu'il ne limite ses invitations aux �diteurs wahhabites qui s�vissent dans le monde arabe. Il pourrait alors fort bien ressembler aux salons bien de chez nous. Vous savez ? Ces salons o� on d�nonce l'apparition d'ouvrages incendiaires apr�s qu'ils aient �t� tous vendus. On interdit aussi en Syrie mais, cette fois-ci, de protester. Samedi dernier, les autorit�s ont arr�t� � Damas plusieurs personnalit�s de l'opposition. Ces derni�res essayaient, en effet, d'organiser un mouvement de protestation contre les lois d'exception en vigueur dans le pays. Les dirigeants syriens qui r�priment les manifestations de leurs opposants ne se font pas prier, en attendant, pour saluer et soutenir le mouvement de protestation qui s'�ternise � Beyrouth. Il est vrai que les opposants de Beyrouth sont des pro-syriens qui veulent la chute du gouvernement libanais hostile � Damas. Ce qui est bon pour le Liban ne l'est pas forc�ment pour la Syrie et vice-versa. En attendant, les opposants syriens sont en prison et les opposants libanais paradent sous la f�rule de Hassan Nasrallah. Allez savoir o� est la logique dans tout �a.
A. H.
(1) Ceci dit, il y en a qui abusent, comme cette jeune femme qui s'est litt�ralement interpos�e entre ma personne et le fleuriste qui allait me vendre des �illets. Galant, j'ai renonc� � pol�miquer avec cette dame pour cause de 8 Mars et j'ai plant� l� le fleuriste. G�cher l'occasion de placer des �illets au lieu d'un mis�rable bouton de rose, ce n'est pas tr�s commercial. A la d�charge du fleuriste, encore vert, la dame �tait jolie.
(2) Faut-il pr�ciser que le syndicat des magistrats d'Egypte est contr�l� par le mouvement des Fr�res musulmans.
(3) Les seules d�lib�rations autoris�es entre sexes oppos�s doivent avoir lieu dans le cadre l�gal du mariage et, de pr�f�rence, toutes lumi�res �teintes.
(4) Vous aurez sans doute appr�ci� l'humour graveleux du ministre Aboudjerra Soltani s'adressant � la pr�sidente du tribunal de Blida, dans l'affaire Khalifa. C'est dans le style et la culture de ces gens-l� de se mouvoir � l'int�rieur d'un syst�me tout en faisant croire qu'ils sont tomb�s dedans et qu'ils cherchent � en sortir.
(5) La phobie et l'intol�rance auront-elles eu raison de la d�termination et de la patience de notre amie Nawal Sa�daoui ? L'intellectuelle �gyptienne qui se bat depuis quarante ans pour les droits de l'homme et de la femme aurait d�cid� de s'expatrier. Ce qui serait un nouveau revers pour tous les Arabes �pris de libert�.
(6) Serions-nous en face d'une nouvelle race d'anges libidineux? Ce serait assur�ment une prodigieuse �volution biologique.
(7) Pour conna�tre l'identit� de ces joyeux lurons, rendez-vous � cette adresse: http://www.metransparent.com/ texts/wahhabi_petition_against _riyadh_bookfair.htm


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