La sant� du pr�sident de la R�publique, celle de la presse alg�rienne, le trait� d�amiti� avec la France et les relations futures de son pays avec le n�tre, sont autant de points d�velopp�s par Jean Daniel, directeur de la r�daction du Nouvel Observateur dans un entretien accord� � notre confr�re Le Quotidien d�Oran et publi� dans son �dition d�hier. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - �Quoi que l�on dise, la libert� de la presse alg�rienne est assez grande, et la situation semble avoir �volu� par rapport � ces ann�es-l� o� l�on parlait de probl�mes financiers pour �trangler un journal ou provoquer sa fermeture �, estime Jean Daniel en r�ponse � une question relative � l�exercice de ce m�tier en Alg�rie. L�ami de Abdelaziz Bouteflika affirme n�avoir aucune id�e sur l�appr�ciation que fait le chef de l�Etat de la presse de son pays, pour n�en avoir jamais �discut� avec lui �sauf une fois � l��poque de l�incarc�ration de Mohamed Benchicou�. Le directeur de la r�daction du Nouvel Observateur, dont le s�jour en Alg�rie fait suite � une invitation du directeur g�n�ral de la Biblioth�que nationale pour parler d�Albert Camus, qualifie de �positive� l�impression qu�il a de la presse alg�rienne. Pris en charge par la pr�sidence d�s son arriv�e, le journaliste confie s��tre longuement entretenu avec le chef de l�Etat avec lequel il a d�jeun� en pr�sence de Lakhdar Brahimi. Rappelant qu�il s�est int�ress� au pr�sident depuis �sa travers�e du d�sert� et �voquant son entretien avec lui au lendemain de sa prise en main des affaires de l�Etat, et sa r�cente entrevue avec Abdelaziz Bouteflika, Jean Daniel qui a �t� nomm� docteur honoris causa � l�Universit� d�Alger ne cache pas sa d�ception par rapport au recul du chef de l�Etat sur un certain nombre de questions dont celle de �l�ouverture �. �Il m�avait affirm� que son r�ve c�est d�int�grer toutes les composantes historiques, ethniques et g�ographiques de ce qui a fait l�Alg�rie� Et puis le personnage a beaucoup �volu� par la suite, mais ne semble pas avoir �volu� dans la fid�lit�.� Le directeur de la r�daction du quotidien fran�ais qui dit s��tre inqui�t� de la sant� du pr�sident alg�rien, pr�cise l�avoir �retrouv� beaucoup mieux ! Plus �quilibr� dans son corps. La chose qui m�a frapp�, c�est qu�il �tait plus calme� Mettant l�accent sur l�impression de �calme et de s�r�nit� � que d�gageait le chef de l�Etat �plus conscient des difficult�s de son pays�, Jean Daniel pense avoir compris que Abdelaziz Bouteflika �conscient de son destin� avait envie de secouer �les �nergies de son pays� parce que son gouvernement �tait en de�� de ses attentes du point de vue de la rapidit� et de l�efficacit�. S�agissant du trait� d�amiti� entre l�Alg�rie et la France, le journaliste fran�ais qui, pour rappel, a accompagn� la R�volution alg�rienne, venu en 2007 � Alger pour parler de Camus, un autre Fran�ais qui a pris cause et effet pour la lutte de Lib�ration nationale, se f�licite presque du recul sur �le pacte de l�amiti� � et il en explique les raisons. L�interview� consid�re qu�il faut d�abord �restaurer le sentiment national� avant de songer � ratifier un trait� d�amiti� avec l�ex-colonisateur surtout que �la majorit� d�Alg�riens songe � partir�. Un point de vue que partage, selon Jean Daniel, Abdelaziz Bouteflika. Un pr�sident dont �la l�gitimit�, la plus grande� trouve son essence dans la r�conciliation nationale et du r�f�rendum qui l�ont cautionn�, estime le journaliste fran�ais.