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�LECTIONS L�GISLATIVES AU MAROC
Un sc�nario � la turc est-il possible ? De notre envoy� sp�cial, Hassane Zerrouky
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 09 - 2007

Tous les regards sont braqu�s sur le score que r�aliseront les islamistes du PJD et le taux de participation. 36 partis convoitent les 325 si�ges (dont 30 r�serv�s aux femmes) en lice. Seuls ceux qui franchiront le seuil des 6% auront des si�ges au Parlement.
Casablanca ne donne pas l�image d�une ville o� l�islamisme politique a pignon sur rue. Les femmes en tenue moderne sont aussi nombreuses que celles qui portent le hidjab. Et contrairement � Alger, les Marocaines occupent l�espace. Que ce soit dans la rue ou dans les terrasses de caf�, elles sont bel et bien pr�sentes. Mais cette image l� ne doit pas masquer le fait que la soci�t� marocaine est travaill�e au corps par les divers mouvements islamistes.
Le PJD ne conteste pas la l�gitimit� de la monarchie
Pour Khadija Riady, la pr�sidente de l�AMDH (Association marocaine des droits humains), une ONG implant�e dans quasiment toutes les villes marocaines, y compris en milieu rural, �l�islamisme constitue une menace non pas en tant que force parlementaire dans le cas o� le PJD arriverait en t�te mais en tant que force id�ologique�, dit-elle. �Les islamistes m�nent depuis des ann�es un travail de proximit� dans les quartiers populaires qui a fini par payer politiquement�, explique de son c�t�, l�universitaire Mohamed Darif, sp�cialiste de l�islamisme marocain. Selon lui, le Parti de la justice et du d�veloppement (PJD, islamiste), que tous les sondages donnent vainqueurs aux �lections, �renforce la l�gitimit� de la monarchie. Il ne conteste pas la monarchie et reconna�t le statut de commandeur des croyants au roi Mohammed VI�. L�universitaire ajoute que �du moment que le parti islamiste a accept� de participer dans le cadre d�une Constitution o� le Palais garde l�essentiel du pouvoir, il ne repr�sente plus un danger. Car les minist�res dit de souverainet� � l�Int�rieur, les Affaires �trang�res, les Affaires religieuses et la Justice � rel�vent du domaine r�serv� et exclusif du roi. De plus, ajoute-t-il, pour la monarchie, le PJD est l�alternative � l�islamisme radical�. Sa�deddine Othmani, le tr�s polic� chef du PJD, psychiatre de formation, ne dit pas autre chose quand il d�clare que son parti se pose en recours : �Nous jouons un r�le contre l'extr�misme car nous offrons un espoir aux plus d�munis�, rassure-t-il. Qui plus est, selon Khadija Riady, �le Palais a tout fait pour avoir les r�sultats qu�il veut, et ce, sans interf�rer dans le processus �lectoral, comme cela se faisait � l��poque de Driss Basri�. En effet, le scrutin de liste � la proportionnelle favorise l��miettement du champ politique et le d�coupage �lectoral a �t� fait de telle sorte qu�il favorise telle r�gion et tel parti au d�triment d�un autre. Ainsi les circonscriptions semi-rurales o� les islamistes sont quasiment absents seront quelque peu surepr�sent�es, elles auront plus de d�put�s. �De telle sorte, dit-elle, qu�un sc�nario � la turque o� l�AKP d�Erdogan a remport� la majorit� absolue, soit impossible au Maroc�. Le PJD arrivera sans doute en t�te des �lections, mais il devra composer avec les socialistes de l�USFP, le parti Istiqlal et le Mouvement populaire (MP), les trois principaux partis marocains. �Le Makhzen, explique encore Mohamed Darif, est en train de r�fl�chir s�il ne vaut pas mieux laisser le PJD dans l�opposition o� le parti islamiste serait plus utile pour barrer la route au salafisme. Car l�int�grer au gouvernement, estime-t-il, laissera le champ libre aux salafistes qui ne manqueront pas d�exploiter le fait que le PJD au gouvernement est incapable de r�soudre les probl�mes se posant aux plus pauvres�.
Adl oua Ihsane, seule force crainte par la classe politique
En fait, la seule force que craint le pouvoir et la classe politique est Adl oual Ihsane de Cheikh Yacine, que Mohamed Darif qualifie d��islamisme contestataire�. Ce mouvement, qui appelle au boycott, ne reconna�t pas le statut de commandeur des croyants au roi Mohammed VI. Il pose comme condition � sa participation aux �lections une r�forme de la Constitution instituant une s�paration des pouvoirs. �Contrairement � ce qu�on dit, Al Adl n�est pas un parti salafiste, mais soufi. Ce n�est pas un FIS � la marocaine. Yacine n�est pas Abassi Madani ou Ali Benhadj�, pr�cise l�universitaire. �En revanche, ajoute-t-il, le salafisme djihadiste constitue une r�elle menace pour la soci�t� marocaine. Et on ne peut le combattre qu�en prenant en charge les probl�mes de la population. C�est ce d�fil� que la gauche marocaine n�a pas su relever depuis qu�elle est au gouvernement�.
Mohammed VI ne nommera pas un Premier ministre islamiste
D�aucuns estiment que le PJD, qui sait qu�il ne peut franchir la ligne rouge impos�e par la monarchie, compte surtout prendre date : arriver en t�te du scrutin et occuper l�espace politique afin d��tre plus visible, et partant, devenir un acteur incontournable de la vie politique marocaine. �Le PJD ne veut pas laisser les socialistes et les nationalistes de l�Istiqlal en t�te � t�te avec le roi. Il estime qu�il a son mot � dire sur la gouvernance du Maroc, et pour ce faire, il est pr�t � mettre beaucoup d�eau dans son th�, affirme un journaliste marocain. Mohamed Darif, lui, pense que �l��mergence du PJD comme force politique majeure cadre avec le projet am�ricain de Grand Moyen- Orient. En raison de son enlisement en Irak, Bush joue la carte des islamistes mod�r�s pour contrer les radicaux islamistes �. Pour Abdelmoumen Jebari, membre de Anaj D�mocrati (Voie d�mocratique, gauche radicale), �l�un dans l�autre, c�est l�islamisme qui est gagnant�. Pour cet intellectuel arabophone, qui a pass� dix ans de prison sous le r�gne du roi Hassan II, �le PJD est un parti lib�ral qui se sert de l�islam pour lib�raliser davantage l��conomie�. Aussi, croit-il que �le vrai enjeu de ce scrutin n�est pas le fait de savoir combien de si�ges va remporter le PJD, mais le taux de participation. Je pense qu�il y aura une forte abstention car beaucoup de Marocains ne croient plus aux promesses des partis pas m�me celles du PJD�. Quoi qu�il en soit, il est peu probable que Mohammed VI nomme un Premier ministre issu de la mouvance islamiste. La personnalit� qu�il d�signera pour occuper la fonction devra former un gouvernement de coalition dans lequel figureront ou pas des islamistes du PJD.


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