Les S�tifiens, dans leur grande majorit�, ne font pas preuve d'un grand enthousiasme lors de cette campagne �lectorale qui est d�j� � sa deuxi�me semaine. C'est le constat qui semble se d�gager, m�me si l'on a vu �voluer des caravanes de campagne avec tout le tapage auquel elles ont soumis les populations. Le peu d'engouement ainsi manifest� par les S�tifiens �tait d�j� per�u � travers quelques meetings organis�s par certains partis politique, auxquels ils n'avaient pas accord� grande importance. Les raisons peuvent se trouver dans la situation de morosit� �conomique qui gagne davantage le pays. En effet, l'espoir d'un avenir meilleur qu'avait r�v� le peuple en g�n�ral s'est �teint au fil des ans. Depuis quelques ann�es, le foss� entre les riches et les pauvres s'est davantage creus�. Le non-respect des promesses �lectorales, l'exode rural, le ch�mage, la crise du logement et bien d'autres maux qui minent le quotidien des S�tifiens font que les populations ne croient plus � la politique. Plusieurs citoyens se sentent frustr�s, exclus du d�bat politique � un point tel qu'ils ne croient plus au pouvoir que leur procure le vote. Les pr�sentes �lections, pour le renouvellement des Assembl�es communales et de wilaya, en d�pit de leurs enjeux dont tout le monde mesure l'importance ne peuvent d�s lors qu'en subir les cons�quences. En tout cas, l'on a pu remarquer que depuis un certain temps, c'est bien la seconde fois qu'une �lection (apr�s celle des l�gislatives du 19 mai 2007) organis�e en Alg�rie ne suscite pas beaucoup d'int�r�t au sein de la population, mis � part les politiciens et les dirigeants de derni�re heure. Il est �vident que cette indiff�rence tient sa source de la mis�re locale mais aussi des sentiments de d�ception que les S�tifiens manifestent de plus en plus � l'�gard d'une classe dirigeante visiblement moins encline � satisfaire aux aspirations du peuple souffrant. Dans les rues de Amouchas, de A�n-Oulm�ne, de Fermatou et autres agglom�rations et campagnes du territoire de la wilaya, les propos tenus d�voilent un d�sarroi g�n�ral et un d�sint�r�t majeur des S�tifiens dans tout ce qui a d�sormais un rapport avec la gouvernance. Le doute que le bien-�tre, le bonheur, le d�veloppement socio�conomique, la prosp�rit�, la r�sorption du taux de ch�mage qui assombrit particuli�rement l�avenir des jeunes continuent de le fuir. Une fuite due au fait que de d�sespoir en d�sespoir, les populations se rendent compte qu�elles sont utiles, courtis�es, flatt�es tous les cinq ans pour offrir leurs suffrages et rien que leur voix � une minorit� en qu�te de popularit� et des avantages de la politique et du pouvoir. Et rien que �a dans notre pays, o�, dit-on, l�une des voies les plus s�res pour s�enrichir d�sormais, c�est la politique. Alors communales, l�gislatives et pr�sidentielle sont des moments ou occasions r�v�s pour en mettre plein la vue aux populations. Au demeurant, il est fort probable que le scrutin ne puisse pas conna�tre l'engouement n�cessaire le 29 novembre prochain, car ils sont nombreux qui menacent d�j� de r��diter le coup du 19 mai 2007.