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J'ai fait un r�ve Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 02 - 2008

1. Rassure-toi, je ne vais pas ramasser mon �lan et m��lever dans l�envol�e emphatique que pourrait sugg�rer un tel titre. Il faut �tre s�rieux mais, comme pour les plaisanteries de mauvais go�t, il y a un moment o� il faut savoir s�arr�ter. Tout ce d�tour pour te dire que je ne saurais me prendre pour le pasteur Martin Luther King, dont c��tait le credo. Se prendre pour lui suppose qu�il faut payer comme lui, et dans la m�me monnaie.
�Pour avoir les r�ponses, il faut vivre les questions �, coupait court Friedrich H�lderlin, le po�te maudit. Or moi, je ne vis que les r�ponses, et je n�ai pas l�ombre d�une question � commencer � envisager, c�est dire. En plus, quand on sait comment le po�te allemand a fini !� Dans la folie et la mis�re morale ! Ma parole, c�est l�h�catombe tous azimuts ! Quand je dis �j�ai fait un r�ve�, citant involontairement le grand militant noir des droits civiques am�ricains assassin� � Memphis le 4 avril 1968, c�est parce que tout simplement, j�ai fait un r�ve. Eh oui, j��nonce une �vidence, voil� tout ! Ce n��tait pas un r�ve de grandeur. Pas m�me un r�ve grand. Pas non plus un r�ve de grand. Un r�ve tout simple, �plus banal qu�un ticket de bus� aurait dit Jean S�nac. Un r�ve ordinaire. Et quoi ? Je ne sais plus. J�ai vu des gens louches, tr�s louches m�me, s�agiter sur fond de bruit de culasses et tout baignait dans une lumi�re blafarde. Un r�ve, quoi ! Ni plus sirupeux ni plus cauchemardesque qu�un autre. Un r�ve format�, qui a les m�mes dimensions, la m�me couleur, voire la m�me texture que tous les r�ves des temps de fracas. Rien de particulier. Au reste, il ne m�ritait m�me pas, je te le conc�de, d��tre racont�. Encore moins d��tre interpr�t� si, d�aventure, tu voulais t�y coller� Son seul int�r�t, c�est qu�il a d�bouch� sur le r�veil. Et, au r�veil j�apprends cette chose insolite : les progr�s de la science vont aujourd�hui jusqu�� influencer les r�ves d�un �tre humain. Textuel ! �a t�en bouche un coin, aboule ! D�ici qu�on d�cide ce que tu vas ressentir, il y a pas loin. Bient�t, tu seras un robot, mon fr�re ! Un vrai robot, avec des boulons aux articulations et une voix de cauchemar, qu�on te demandera de glisser dans l�urne comme un bulletin de vote. Pas d�isoloir, ni d�intimit�. Tu existeras, malgr� toi, en pipole. C�est comme �a qu�ils disent. On saura tout de toi parce que rien ne sera de toi. Tu ne seras, toi, qu�une enveloppe charnelle qui enrobe de chair et de sang un programme. Tu l�es d�j� un peu, un programme. D�j�, on fait de toi un peu ce qu�on veut. Mais il y a encore beaucoup d�avenir, faut pas t�en faire. Maintenant qu�on peut programmer ce que tu dois r�ver !
2. �Le r�ve est l�aquarium de la nuit�, causait Victor Hugo ? Pas faux ! Pour autant, ne trouve-t-on dans cet aquarium, surnageant � la surface de l�inconscient, que des images faites pour le scalpel du docteur Freud ? C�est tangible : �La R�publique est nue�. C�est ce que j�ai cru lire sous la plume d�un excellent confr�re chroniqueur. Plus nue que ne l�est le roi, qui ne l�est pas du tout ? Certes, nue, la R�publique l�est. Depuis quand ? Longtemps ! Il est loisible � tout voyeur d�admirer ses atours et de soupeser ses disgr�ces. Mais a-telle jamais �t� v�tue ? Et de quoi ? La R�publique, qui est nue comme un ver, a-t-elle port�, alti�re, la tenue de gala des fringants officiers de l�ANP avec toute une th�orie de d�corations sur la poitrine ? Ou, au contraire, agress�e, subissant les men�es d�ennemis coriaces, s�est-elle engonc�e dans les strates vert olive de la tenue de combat et s�est-elle dress�e sur le pied de guerre pour reconqu�rir son destin� r�publicain ? Sur ses graciles �paules, la R�publique �tend-elle les pans de la toge d�aguellid que Boumediene avait transform�e en burnous brun en peau de chameau ? De l�allure ? Martial ! D�p�chait-elle, toutes coutures cessantes, Francesco Smalto pour lui couper des costumes dernier cri plus �sur mesure� qu�une Constitution, pour ressembler � cet acteur de grand talent qui a pour nom Jeff Chandler, lequel ressemblait � s�y m�prendre � Chadli ? Ou alors, d�nud�e d�un coup dans une rixe o� on lui a arrach� ce qu�elle avait sur la peau, a-t-elle h�tivement prot�g� sa dignit�, le temps d�une fausse accalmie dans l�agitation des loups qui la tiennent de leurs crocs, du modeste costume de confection que le touchant Mohamed Boudiaf avait acquis dans une banale boutique d�une rue commer�ante semblable � Bab Azzoun ? Et comme lui, le sacrifi�, victime de la perfidie, a-t-elle �t� recouverte du blanc linceul de la grandeur ? A-t-elle enfil� vite fait le complet gris int�rimaire d�Ali Kafi avant de se faufiler dans le panach� quelconque de Zeroual ? Se pavane-t-elle dans les rayures r�concili�es de Bouteflika ? A-telle �t� enterr�e sous les s�diments de voiles afghans, iraniens� Visigoths, tiens !� Comme Mustapha Kemal d�cr�tant l�interdiction du couvre-chef stambouliote au profit du chapeau europ�en, nos gouvernants devraient prendre des d�crets couturiers. Habillez la R�publique ! Qu�elle se mette quelque chose sur le corps et sur la t�te ! Saurions-nous ainsi, au moins, quel imam fait l�habit !
3. �R�ver, c�est informer l�avenir �, devisait G�rald Neveu. Abdelhak Brerhi, le repr�sentant du CCDR, n�a pas eu, malgr� sa vigilance citoyenne et son sens de la projection, ce pressentiment qui, mine de rien, annoncerait l�avenir. C�est du moins ce qu�on en d�duirait de sa d�claration faite � Oran chez le Civic. Il dit : �En 2004, en soutenant Benflis, nous avons �t� dup�s�. Imparable aveu ! Du reste, nul ne peut amoindrir le casus belli de la duperie. Les r�sultats sont l� pour le montrer dans toute sa d�solante splendeur. Le hic, c�est la temporalit� pour le saisir. En temps r�el, c��tait beaucoup mieux et beaucoup plus politique surtout. Informer l�avenir : n�est-ce pas non seulement l�ambition du r�veur mais aussi le devoir de l�homme politique ? On peut se planter, certes, �a ne diminue en rien la sinc�rit� de l�engagement. M�me si Brerhi a ajout� que le soutien � Benflis �tait assorti d�une r�serve s�mantique (Nous lui avons dit �tu repr�sentes une transition et non une alternative�), il en conclut qu�il n�est pas possible de transformer les choses de l�int�rieur apr�s avoir observ� que les d�mocrates r�publicains sont partisans des changements l�gaux. Si on �carte le �changement de l�int�rieur�, qui est un leurre comme le prouve l�exp�rience politique alg�rienne depuis l�ind�pendance, et qu�on accepte de rester dans la l�galit� pacifique, quelles peuvent �tre les sorties de crise ? Ni entrisme et tas de coups du dedans ni coup d�Etat : quelle alternative ? Abdelhak Brerhi ne le dit pas. Pas plus qu�il ne pr�cise, quand il avoue avoir �t� dup� dans le soutien � Benflis, par qui il l�aurait �t�. Est-ce Benflis lui-m�me qui a dup� ceux qui l�ont soutenu ? A-t-il �t� lui-m�me dup�, ce qui conduit � porter cette triste constatation d�un dup� qui dupe � son tour ses soutiens. �Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde�, articulait Albert Camus. On aurait gagn�, parce que l�histoire s��crit aussi de cette pr�cision-l�, qu�Abdelhak Brerhi en dise un peu plus long sur le chapitre qui demeure obscur, le duel Benflis-Bouteflika. On n�a m�me pas pig� si c��tait vraiment un duel Benflis-Bouteflika ou si, derri�re, il y avait d�autres duels cach�s par le trompe-l��il ! Sinon, pour le reste, on ne peut que partager le constat de Brerhi, notamment sur l�agriculture dont on ne parle jamais, comme si elle n�existait pas. Et, avec lui, on doit sourire de cette com�die nationale r�currente qui pousse �m�me le Comit� olympique suppos� �tre apolitique� � joindre �sa voix � ceux qui appellent � un 3e mandat �. Le soutien, sport national ? On a d�j� vu l�USMA envoyer un �message de soutien� � je ne sais plus quel pr�sident. Et ainsi de suite ! �Il n�y a qu�une chose qui puisse rendre un r�ve impossible, c�est la peur d��chouer� : c�est de Paulo Coelho, l�auteur br�silien qui aime mod�r�ment le foot.


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