C�est un pronostic, pour le moins inqui�tant, que fait l��conomiste Abdelhak Lamiri sur les cons�quences que pourraient avoir les investissements �trangers sur l��conomie alg�rienne. Intervenant lors d�un s�minaire sur �les r�formes financi�res et transition� organis� hier � Alger par la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� (CCFC), cet �minent sp�cialiste en �conomie, par ailleurs pr�sident-directeur g�n�ral de l�Institut national sup�rieur de management, soutient que le volume des transferts de dividendes par les entreprises �trang�res activant en Alg�rie pourrait atteindre 60 milliards de dollars d�ici une dizaine d�ann�es, soit �l��quivalent des recettes p�troli�res du pays�. Ce qui augure d�une grave crise de dividendes qui pourrait toucher tous les domaines d�activit� dont celui des hydrocarbures. Rien qu�en 2007, le montant des dividendes rapatri�es s�est �lev� � 7 milliards de dollars. De l�avis de Abdelhak Lamiri, �les investissements sp�culatifs �trangers sans aucun apport en mati�re de management et de technologie�, repr�sentant 70% du volume total des investissements, sont en partie � l�origine de cette saign�e. Contrairement aux 30% restants qui contribuent par contre � d�velopper la production nationale puisque le volume des exportations est sup�rieur � celui des dividendes transf�r�s. Selon le m�me sp�cialiste, cela est d� � l�absence de vision et de strat�gies �conomiques coh�rentes. Et pour pr�venir cette crise, Abdelhak Lamiri pr�conise en premier lieu de favoriser les entreprises alg�riennes du secteur public et priv�, notamment les PME. Il faudra, ajoute-t-il ��viter d�accorder un r�gime prioritaire � aux entreprises �trang�res voulant investir en Alg�rie. A cela s�ajoute l�urgence d�une r�vision du budgetdevises des investissements �trangers. S�agissant du secteur bancaire, le conf�rencier soulignera la n�cessit� de mettre en place des banques d�investissement en y injectant des fonds propres d�au moins 15 milliards de dollars. �Le secteur bancaire public doit �tre, lui, destin� exclusivement � financer les projets strat�giques cr�ateurs d�emploi. Le reste du secteur bancaire devrait �tre filialis� et orient� vers le financement du secteur priv� national�, dira-t-il en poursuivant que �l�importance du secteur bancaire public en Alg�rie fait que les cr�dits sont orient�s politiquement et souvent vers les entreprises publiques d�faillantes qui ne remboursent jamais�. Il ira plus loin en affirmant que �plus souvent, les ressources sont allou�es sur coups de t�l�phone�. Plus explicite, Abdelhak Lamiri parle d�un �secteur �conomique public pollu� par les politiciens et exploit� � des fins partisanes et d�un secteur priv� appendice�. Des cr�dits de complaisance et des portefeuilles malsains caract�risent le secteur bancaire de l�Alg�rie.