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�CLAIRAGE
Un sommet qui trahit Sarkozy
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 07 - 2008

Une journ�e pour la s�curit� d�Isra�l ; une journ�e pour la gloire de la France ! Pas besoin de chercher les deux principales arri�re-pens�es de Nicolas Sarkozy sur l�Union pour la M�diterran�e : tout est dit dans le programme du sommet de Paris.
D�entr�e, le pr�sident fran�ais discute avec les �voisins� d�Isra�l : d�jeuner du pr�sident Nicolas Sarkozy avec le pr�sident Hosni Moubarak, dans un grand h�tel parisien proche de l'Elys�e ; entretien � l'Elys�e de Nicolas Sarkozy avec son homologue libanais Michel Sleimane, puis avec le Syrien Bachar Al-Assad (Elys�e) avant qu�une r�union de travail le fasse rencontrer Mahmoud Abbas, pr�sident de l'Autorit� palestinienne, et Ehud Olmert, Premier ministre isra�lien. Et le lendemain lundi 14 juillet, f�te nationale fran�aise, tous les chefs d'Etat et de gouvernement sont invit�s � la grande parade, le d�fil� sur les Champs-Elys�es, puis � un d�jeuner � l�h�tel Marigny, en face de l�Elys�e, un d�jeuner dont on ne sait s�il est servi en l�honneur de l�UPM ou de la France. Ceux qui avaient cru que cette rencontre, qui met quand m�me face-�-face 27 nations d�Europe et une quinzaine de la rive sud, allait mettre la question humaine au centre des d�bats et faire de la M�diterran�e un espace humain commun comme le fut l'Europe, se sont tromp�s de porte : l�UPM ne semble pas � cet usage-l� ! Qu�importe si, comme le dit Ali Bensa�d, la M�diterran�e est non seulement la r�gion o� les �carts entre le Nord et le Sud sont les plus importants, mais c'est aussi la seule r�gion o� ces �carts s'accroissent. Qu�importe si, en faisant de la question du contr�le de l'immigration le premier pilier l�gitimant sa n�cessit�, le projet d'UPM creuse encore plus le divorce consacr� par le processus de Barcelone entre espace �conomique et espace humain et qui fut la raison premi�re de son �chec.
Cr�er un Commonwealth fran�ais
Avant m�me qu�il ne commence, le sommet de Paris �trahit� donc les deux objectifs inavou�s de l�UPM : cr�er un Commonwealth fran�ais dont Paris va �videmment prendre le leadership, et qui va enfin lui redonner une partie de l�influence perdue ; �blanchir� Isra�l et acc�l�rer son int�gration dans la communaut� internationale. En cela, Sarkozy est cons�quent. Cons�quent d�abord envers son pays. La France sait plus que jamais que son avenir de puissance influente n�est plus en Europe. Sur le plan �conomique, l�Allemagne, ayant r�ussi sa r�unification, est loin devant et sur le plan politique les Anglais ont pris un leadership incontest�, soutenus en cela par les pays de l�Est. Par cons�quent, le salut de la France consiste � inventer un nouvel espace �conomique et politique o� elle pourrait prendre le leadership et dans lequel ni l�Allemagne, ni le Royaume-Uni ne pourraient lui faire concurrence. Elle a donc regard� � son� Sud. Sarkozy est ensuite cons�quent envers Isra�l qu�il s�est promis d�aider, qui a tout � gagner de l�Union m�diterran�enne et qu�il faut aider � regagner la respectabilit� sur la sc�ne internationale. L�int�r�t strat�gique d�Isra�l est une cause envers laquelle Sarkozy a une dette. Le pr�sident fran�ais doit beaucoup son �lection aux lobbies pro-sionistes : le Conseil repr�sentatif des juifs en France (CRIF), mais aussi et surtout l�AIPAC (The American Isra�l Public Affairs Committee - Comit� am�ricain pour les affaires publiques d�Isra�l), principal lobby d�Isra�l aux Etats-Unis). Le CRIF et l�AIPAC ont autant favoris� son succ�s que d�moli les chances de Chirac et des chiraquiens. Sarkozy s�est fait subtilement adouber par l�AIPAC lors de son fameux discours pro-isra�lien de 2005 � Washington avant de jouer adroitement de son image de �juif hongrois� pour devenir la star du CRIF. Mais Sarkozy a surtout profit� de l�offensive anti-Chirac dont il est �tabli qu�elle fut men�e par les lobbies pro-Isra�l. On dit que le CRIF a, en effet, beaucoup contribu� � la chute du prestige de Jacques Chirac en alimentant m�thodiquement la campagne qui le faisait passer pour un voleur et un corrompu. Ce n��tait que revanche. Le lobby sioniste en France � avec Sarkozy en support depuis des ann�es � n�a, en fait, jamais pardonn� trois choses � Jacques Chirac : avoir dans les ann�es 1990 d�clar� qu�une bombe trouv�e chez une fille et qui a failli exploser avec elle dans un avion de la compagnie a�rienne d�Isra�l �tait un coup mont� du Mossad ; avoir rendu un hommage officiel � Arafat ; s��tre oppos� au plan isra�lien (suivi par Bush) de morceler le monde arabe sur une base ethnique et religieuse et dont l�Irak �tait un simple pr�ambule.
Et l�Alg�rie dans tout �a ?
Notre pays ne jouit d�aucune importance aux yeux de Sarkozy (pour preuve, il suffit de constater le traitement de l�Alg�rie dans ce sommet) mais, paradoxalement, dispose d�une grande place dans ses calculs. Car pour le pr�sident fran�ais, conqu�rir le sud de l�Europe, c�est d�abord conqu�rir l�Alg�rie. Et c�est donc tout naturellement qu�il se tourne vers ce pays que les Fran�ais ont toujours consid�r� comme la �profondeur strat�gique de la France� pour reprendre la formule d�Alexandre de Marenche qui savait de quoi il parlait pour avoir �t�, jusqu'� l'�lection de Mitterrand, le �pacha� du SDECE (Service de documentation ext�rieure et de contre-espionnage) devenu plus tard DGSE. Il va vouloir profiter de la faillite alg�rienne de ces dix derni�res ann�es pour faire avancer son grand dessein m�diterran�en dont d�pendent la recolonisation d�guis�e et la r�habilitation d�Isra�l. Le nouveau pr�sident fran�ais veut profiter, en effet, du vide g�opolitique laiss� par l�Alg�rie depuis, en particulier l�arriv�e de Bouteflika, pour asseoir son projet. Incapable d�avoir une influence r�gionale, incapable d�avoir une influence sub-saharienne, l�Alg�rie a ouvert un large boulevard d�opportunit�s � la France de Sarkozy. Alors que m�me durant la d�cennie noire, notre pays �tait craint, tant son potentiel �tait �norme, il s�est trouv� subitement affaibli par la suicidaire ali�nation � la France.


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