Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l�enseignement secondaire et technique) revendique d�sormais un salaire moyen de 101 812 DA pour les professeurs de lyc�e. Ce montant est calcul� � partir de la corr�lation des �volutions entre 1990 et 2000 et entre 2000 et 2008 des prix de 15 produits alimentaires de premi�re n�cessit� dont la semoule, le lait, l�huile, le sucre, la viande blanche. C�est ce qui ressort des r�sultats de quatre journ�es d��tudes organis�es du 4 au 8 de ce mois � Souk-El-Th�nine, dans la wilaya de B�ja�a, en direction des coordinateurs de wilaya et des membres de la direction nationale du syndicat. Pour le Cnapest, qui d�nonce, dans un communiqu� de presse, le retard mis pour la finalisation du statut particulier � M. Benbouzid aurait fait la promesse pour fin juillet, l�augmentation des salaires sera la requ�te essentielle des prochaines batailles syndicales. �Elle sera dor�navant la base de nos revendications �, affirme Boudiba Messaoud, membre de l�ex�cutif et charg� de l�information et de la communication du Cnapest. L�exigence d�une forte revalorisation des salaires, d�aucuns, notamment les syndicaux du pouvoir, la qualifient de d�magogique voire farfelue. Cependant, au vu des arguments avanc�s par les syndicalistes autonomes, cette revendication r�pond � la n�cessit� de r�duire les �carts �normes entre d�une part les revenus des enseignants du secondaire et leur pouvoir d�achat. De plus, la loi 04/08 portant orientation de l��ducation nationale, qui consid�re � l'avenir que le secteur �ducatif est producteur de l�intelligence, est un autre argument entre les mains des syndicats autonomes. Huit ann�es de retard dans l��volution des salaires � combler Pour le Cnapest, la r�cente augmentation salariale consentie par le gouvernement n�est que de la poudre aux yeux. Et il ne manque pas d�arguments pour �tayer ses all�gations. L�atelier charg� par le conclave de Souk El Th�nine � cet effet, a �labor� une �tude comparative argument�e. A la lecture des chiffres contenus dans cette �tude, il ressort que dans le meilleur des cas, le salaire per�u par un professeur de l�enseignement secondaire en 2008 devait �tre celui per�u en 2000. d�apr�s les conclusions contenues dans cette �tude comparative, le salaire moyen d�un enseignant �tait de 4 500 DA en 1990 et il a atteint au maximum 16 000 DA en 2000. Or, les prix des produits alimentaires ont �t� multipli�s durant cette m�me p�riode par 8,14. D�fenseur de l�indexation des salaires sur le taux d�inflation, cette organisation syndicale estime que le salaire d�un enseignant en 2000 devait �tre de 36 620 DA et, tenant compte de la multiplication entre 2000 et 2008 des prix de ces produits alimentaires par 2,7802, il revendique par cons�quent, un salaire de 101 812 DA (36 620 DA x 2,7802). Questionn� sur les capacit�s financi�res du pays et l�inflation qui d�coulerait d�une �ventuelle forte augmentation des salaires, M. Boudiba pense qu�elle touche particuli�rement les pays nord-africains et ne sera pas ma�tris�e � court et moyen terme. �Notre pays dispose normalement d�importants moyens financiers. Dans le cas contraire, il y a donc des probl�mes �conomiques majeurs qui se posent au pays. Il appartient � tous les acteurs socio�conomiques de s�asseoir autour d�une m�me table pour un dialogue f�cond afin de d�gager des solutions globales pouvant mettre le pays dans le sens d�un progr�s r�el�, affirme-t-il. Un syst�me indemnitaire pour combler les �carts Pour combler le d�ficit en mati�re de salaire, le Cnapest pr�conise l�instauration d�un syst�me compl�mentaire au salaire. Il a �labor�, � cet effet, une plate-forme de revendications. Dans cette liste, il propose 17 points qui seront touch�s par ce syst�me indemnitaire. On d�couvre trois sortes d�indemnit�s variant entre 1 500 et 30 000 DA. Il y a les indemnit�s fixes et constantes : compensations de documentation (7 000 DA) allocations familiales (1 500 DA par enfant), salaire unique ou femme au foyer (10 000 DA), en second lieu, on y inclut les primes �volutives : prime de rendement, de transport, de nuisance, de logement, de transport et de restauration. Le syndicat demande �galement des indemnit�s ponctuelles notamment la veille de la rentr�e scolaire (indemnit� de scolarit�, 5 000 DA par enfant), prime des f�tes religieuses (30 000 DA) ou pour les femmes en cong� de maternit�. La forte taxation des produits de premi�re n�cessit� fustig�e Dans leurs conclusions � l�issue des travaux de l�atelier consacr� � la question salariale, les syndicalistes pr�sents au conclave de Souk El Thenine ont fustig� la forte taxation des produits et services de premi�re n�cessit�. �Le simple citoyen est soumis � pas moins de 30 taxes�, d�plore M. Boubida qui estime que les fonctionnaires sont les meilleurs pourvoyeurs d�argent � l�Etat par le biais des imp�ts sur les salaires et diverses taxes des produits qu�ils consomment.