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CE MONDE QUI BOUGE
Mahmoud Darwich, la tribu et le citoyen Par Hassane Zerrouky
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 08 - 2008

�Nous serons un peuple lorsque nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan, sans �tre jug�s� ; �Nous serons un peuple lorsque le po�te pourra faire une description �rotique du ventre de la danseuse � ; �Nous serons un peuple lorsque nous oublierons ce que nous dit la tribu�, que l�individu s�attachera aux petits d�tails� Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autoris� � psalmodier un verset de la sourate du Rahman dans un mariage mixte�, clamait le regrett� Mahmoud Darwich, inhum� mardi � Ramallah.
Cela fait quatre jours que le grand po�te palestinien est parti loin des oliviers de sa Galil�e natale. Mais ces vers, tir�s de son po�me �Si nous voulons�, n�interpellaient pas uniquement les Palestiniens. Mais plus g�n�ralement les peuples des pays arabes et ceux non arabes de culture islamique. A l�heure o� le religieux et le nationalisme dans son sens �troit et archa�que effectuent un retour en force et servent de justificatif pour emp�cher tout progr�s de la pens�e, toute libert� d�expression, toute libert� de cr�ation, en bref tout progr�s, celui qui proclamait face � l�occupation isra�lienne dans son recueil �Identit�s�, paru en 1964, �Inscrit : je suis arabe/ sans nom de famille/ je suis mon pr�nom �, ne se faisait gu�re d�illusion sur le monde dans lequel il vivait, particuli�rement en ce qui concerne l��volution des soci�t�s arabes. �Qui exprime des divergences politiques peut �tre pris pour un tra�tre. Qui n�est pas d�accord avec les pratiquants peut �tre le pire des m�cr�ants. Qui n�est pas d�accord avec certains intellectuels, peut passer pour un adorateur de l�absurde�, d�clarait-il dans un entretien au journal italien Il Manifesto en mai 2007. De nos jours, en effet, un �crivain, un po�te n�a droit de cit� et d�exister que s�il accepte de chanter les louanges du prince. Ceux qui, � l�instar de l�Egyptien Sonalah Ibrahim, osent d�fier la cour, sont somm�s de se taire quand ils ne sont pas victimes de la censure, voire jet�s en prison. Dans nos soci�t�s arabomusulmanes, il ne fait pas bon d�exprimer ce que l�on pense. Faute d��tre publi�s et lus dans leurs propres pays, certains �crivains arabes et maghr�bins sont contraints de le faire en Europe. Et quand ils sont publi�s en France � en ce qui concerne les Maghr�bins � ou en Grande-Bretagne pour les �crivains originaires du Proche-Orient, ils sont aussit�t mis � l�index, stigmatis�s et lynch�s m�diatiquement, par des plumitifs au service des princes et de l�ordre �tabli, plumitifs qui ne prennent m�me pas la peine de juger l��uvre. Parce qu�ils ne prennent m�me pas la peine de la lire. Le fait que ces �crivains d�plaisent aux r�gimes en place leur tient lieu de critique. Que valent d�s lors ces condol�ances �attrist�es � exprim�es par ces r�gimes arabes qui pratiquent la censure comme jamais contre leurs propres po�tes et �crivains, condamnent des syndicalistes, des journalistes � la prison ou � de fortes amendes parce que leurs �crits ne se meuvent pas et ne s�int�grent pas dans le cadre conformiste r�actionnaire et conservateur qui tient lieu d�id�ologie patriotique ? Que valent ces condol�ances quand on sait, par ailleurs, que l��uvre de Mahmoud Darwich ne figure presque pas dans les programmes �ducatifs de beaucoup de pays arabes ? Un po�te ne meurt jamais. Son �uvre traverse le temps, se d�fait des interdits tress�s par les dictatures et les conservateurs. Elle le rend �ternel. Mahmoud Darwich en fait partie. Il s�inscrit dans la lign�e de ces grands po�tes arabes de l��ge d�or de la civilisation islamique comme Abou Ala al-Maari, n� en 937 en Syrie et mort en 1057, dont l��uvre est interdite dans de nombreux pays arabes, y compris l�Alg�rie, qui �crivait ceci : �Les habitants de la terre se divisent en deux�, �ceux qui ont un cerveau mais pas de religion�, �et ceux qui ont une religion mais pas de cerveau�.

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