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ZA�M BENSACI, PR�SIDENT DU CNC/PME, AU SOIR D'ALG�RIE :
�Le retour d'Ouyahia favorise le patriotisme �conomique�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 09 - 2008

Dans cet entretien qu'il nous a accord�, le pr�sident du Conseil national consultatif pour la promotion des PME estime qu'il y a une nouvelle orientation tant sur le plan politique qu'�conomique, laquelle, � son avis, va dans le bon sens. Connu pour ses critiques pertinentes, pour lui, le pacte �conomique et social, auquel son entit� n'a pas adh�r�, est un �chec. Quant au retour d'Ouyahia � la t�te de l'ex�cutif, il estime qu'il favorise le retour de ce qu'il appelle le patriotisme �conomique apr�s une p�riode de flottement et de laxisme.
Entretien r�alis�
par Fatma Haouari
Le Soir d'Alg�rie : Quelle lecture faites-vous de la loi de finances compl�mentaire pour 2008 ? Qu'apporte-t-elle de positif � la PME ?
Za�m Bensaci : En ce qui concerne les dispositions de la loi de finances compl�mentaire pour 2008, je dirais tout ce qui est bien est bon � prendre � partir du moment o� il y a un plus. Elle est �quilibr�e s'agissant des taxes institu�es mais elle reste tr�s peu encourageante pour la PME. Celle-ci demeure confront�e aux m�mes probl�mes r�currents concernant l'investissement, le financement...
Des fonds pour des secteurs en tension viennent d'�tre institu�s comme celui destin� aux agriculteurs, ces fonds peuvent- ils r�ellement contribuer au d�veloppement �conomique, sachant que des caisses sp�ciales du m�me genre n'ont pas eu l'effet escompt� ?
C'est le verre � moiti� plein � moiti� vide ! Personnellement, je suis un peu perplexe. Je ne sais pas vraiment si ces fonds jouent r�ellement leur r�le. Je ne peux pas le dire mis � part pour le secteur de l'agriculture. Il y a un progr�s dans ce sens. Beaucoup de choses ont �t� faites comme l'effacement des dettes des agriculteurs, l'acc�s au cr�dit � un taux z�ro mais de l� � dire que l'agriculture se porte bien ou qu'elle va se porter mieux avec l'instauration de ce fonds, je n'en suis pas s�r quand on voit le volume d'importation qui d�passe le seuil tol�rable. Il faut une v�ritable strat�gie, voire un renouveau dans ce domaine. C'est un secteur tr�s sensible et ce n'est pas avec un fonds qu�on va r�gler le probl�me.
Que pensez-vous du nouveau programme de mise � niveau Meda II et quelle �valuation faites-vous de l'ancien ?
Le programme de mise � niveau Meda II a pour particularit� qu'il sera dirig� par un Alg�rien. C'est d�j� une bonne chose. On esp�re seulement que le directeur qui sera choisi aura le profil qui convient pour �viter les lacunes et les insuffisances contenues dans le premier programme. Ce dernier a le m�rite d'avoir exist� mais il n'a pas �t� efficace. Il n'a pas donn� de r�sultats probants. C'est un programme tous azimuts qui n'a concern� que quelque 400 entreprises. L'Alg�rie m�rite mieux. On a fait au d�part un choix restrictif. On a pris des entreprises qui �taient en bonne sant� financi�re. Ce qui n'�tait pas logique. Certaines entreprises n'avaient pas de probl�me de gestion mais avaient des difficult�s financi�res dans le cadre des diff�rents r�ajustements, notamment les entreprises cr��es apr�s 1988 qui ont subi la perte de change dont le nombre est estim� � environ un millier. Elles ont �t� exclues. La mise � niveau est tout un ensemble mat�riel et immat�riel. Elle doit s'inscrire dans la continuit�. Pour notre part, nous pensons que du moment qu'on entame un programme de mise � niveau, il faut cibler des fili�res et des entreprises pour les mener � bon port. Je vous cite un exemple : si on prend la d�cision d'exporter, on doit imp�rativement cibler les entreprisses destin�es � l'exportation. On va les pr�parer et les mettre � un niveau de comp�titivit� qui leur permettrait d'atteindre les objectifs assign�s. C'est ce qu'ont fait nos voisins tunisiens. Ils ont utilis� le programme de mise � niveau � bon escient en ciblant les fili�res.
Vous avez vivement critiqu� l'accord d'association avec l'UE, pensez-vous qu'il n'a pas �t� suffisamment r�fl�chi avant d'�tre sign� par la partie alg�rienne ?
Si on prend cet accord d'association, on verra que les barri�res douani�res vont sauter d'ici 2013 et on aura une libre circulation des marchandises en dehors des droits et taxes. Que nous ont-ils apport� les Europ�ens ? Ce soi-disant programme de mise � niveau pour que les entreprises alg�riennes existantes ou celles qui vont �tre cr��es soient � m�me de concurrencer ou d'apporter un r�pondant aux entreprises europ�ennes. Faisons le constat ! Est-ce que nos entreprises sont aptes � faire face aux entreprises europ�ennes � part deux ou trois ? Dans leur ensemble, nos PME ne sont pas pr�tes � rivaliser avec cette concurrence qui arrive. Il n�y a pas eu de cr�ation de PME et je dis attention ! L'Alg�rie va devenir le d�versoir de l'Europe. Notre pays doit produire et se d�barrasser du carcan de l'importation. Pour cela, il faut stimuler la cr�ation des PME productrices, conforter et consolider celles qui existent.
Et que pensez-vous du projet pour l'Union pour la M�diterran�e (UPM), est-ce qu'il ne va pas aussi dans le m�me sens ?
L'UPM est pr�sent�e comme un projet formidable qui favorise les �changes entre la rive nord et la rive sud pour compenser les disparit�s qui existent entre elles mais dans les faits, il n'en est rien. L'Alg�rie que va-t-elle gagner dans cette affaire ? Quels sont nos int�r�ts ? Est-ce qu'on va encore ouvrir nos fronti�res et faire b�n�ficier notre march� au Bassin m�diterran�en. Nous sommes dans une situation critique et fragile. Il va y avoir une rencontre � New York qui est un peu le prolongement du rendez- vous de Marseille. Personnellement, je ne sais pas ce que ce projet apporte pour le pays� on verra.
Et concernant l'adh�sion � l'OMC ?
Vaut mieux �tre dedans que dehors mais pas � n'importe quel prix ! Il faut souligner que l'adh�sion � l'OMC suppose aussi d'autres contraintes qui viendront s'ajouter � celles d�j� existantes. C'est un processus qui est en cours et je ne pense pas que sa finalisation soit pour demain. Peut-�tre qu'entre-temps on aura redress� la barri�re.
Le pacte �conomique et social est-il r�ellement appliqu� ?
Non concern� ! Je ne me suis compromis dans aucun engagement !
On dit que les banques publiques ne s'impliquent pas beaucoup dans la vie �conomique, qu'en pensez-vous, faut-il pour cela les privatiser ?
Nos banques ont besoin de mise � niveau. Il faut revoir leur statut. Il ne faut pas oublier qu'elles ont accompagn� tous les grands investissements. La chose qu'on doit absolument faire est la d�p�nalisation de l'acte de gestion. On a fait de nos banquiers des lampistes dans beaucoup d'affaires. Ils ont la peur au ventre alors qu'ils doivent �tre sereins pour accomplir leurs missions. Actuellement, nos banques sont des entit�s commerciales, il faut qu'elles deviennent �conomiques pour pouvoir accompagner les entreprises et participer � l'effort national pour le d�veloppement. Cependant, tout le monde parle de leur r�le mais rien n'est fait pour que cela change. Il faut � mon avis une d�cision politique. Personnellement, je ne suis pas pour la privatisation totale de nos banques publiques. Une banque �trang�re qui vient et qui trouve tout un r�seau, cela veut dire que toute l'Alg�rie va �tre � sa disposition. Cela ne s'est pas fait. C'est peut-�tre une prise de conscience. Tant mieux !
Justement, le pr�sident, dans une r�cente sortie m�diatique, n'a pas �t� de main morte avec les banques �trang�res � qui il demandait de s'impliquer davantage dans l'�conomie nationale et de ne pas se limiter au commerce ext�rieur et aux incitations � la consommation, comment avez-vous r�agi � cette sortie ?
Il faut que ces banques s'impliquent. Elles n'apportent rien. Elles se comportent comme des caisses. Elles encouragent la consommation. Elles jouent sur les d�lais rapides des op�rations bancaires pour attirer les importateurs qui se sont ru�s vers elles. Elles font beaucoup de gains. Il va sans dire qu'elles sont professionnelles mais elles doivent contribuer � l'investissement. Elles encouragent les cr�dits � la consommation et mettent les gens dans la difficult�. Elles engrangent un maximum d'argent � travers des taux d'int�r�t �lev�s mais en contrepartie, elles ne contribuent pas au d�veloppement.
Entre le minist�re de l'Industrie et la Promotion des investissements et le secteur de la PME, il existe des divergences li�es notamment � la sous-traitance. Expliquez-nous votre position par rapport � ce probl�me.
Peu importe la strat�gie qui doit �tre mise en place. Ce qui doit primer, ce sont les int�r�ts de l'Alg�rie. Ce sont les d�cideurs qui doivent faire la part des choses. Ne nous laissons pas entra�ner dans des tourbillons o� on va encore se retrouver une main devant une main derri�re. Le capital �tranger, aujourd'hui, il est l� parce qu'il y a de l'argent � prendre, demain, quand il n�y en aura plus, il partira ailleurs. Il faut donner la chance aux nationaux qui ont leurs racines dans leur pays pour qu'ils profitent de la situation d'embellie financi�re et participent au d�veloppement �conomique national. A ce propos, il faut r�viser le code des march�s publics. Il faut y ins�rer une clause pour que les entreprises nationales soient prioritaires, qu'elles aient une part du march�. Il est anormal que le march� national revienne aux autres. Quand une grande entreprise �trang�re rafle un gros contrat, il faut exiger qu'elle fasse appel � des sous-traitants alg�riens. C'est de cette mani�re qu'on favorisera la cr�ation des PME dans tous les domaines, y compris le secteur p�trolier. Tenez ! Sonatrach ach�te des pi�ces de rechange � l'ext�rieur d'un montant de 4 milliards de dollars par an. Une bonne partie de ces pi�ces peut �tre fabriqu�e ici dans le cadre de la sous-traitance dans des zones comme Hassi- Messaoud ou Arzew. Une part non n�gligeable de ce pactole qui tombe dans l'escarcelle des �trangers irait aux nationaux. Les exemples ne manquent pas. Vous voyez tout ce qu'on peut faire pour d�velopper nos entreprises.
On per�oit � travers les r�centes d�cisions �conomiques, notamment en direction des investisseurs �trangers, que l'on s'achemine vers un r�ajustement ou un changement dans l'orientation �conomique et peut-�tre m�me politique du pays. Est-ce que vous le confirmez ?
Absolument ! Et c'est tant mieux ! Le retour d'Ouyahia favorise le patriotisme �conomique. Nous sommes pass�s par une p�riode n�faste. Les choses sont en train de changer. Parlons des investisseurs �trangers et leur apport en know how. On n'arr�te pas de nous rebattre les oreilles avec ce fameux transfert de technologie pour justifier les avantages et autres privil�ges qui leur sont accord�s. Il n�y en a jamais eu ! Qu'apporte un op�rateur de t�l�phonie mobile sur le plan technologique en Alg�rie ? rien ! Les portables sont import�s, on ne les fabrique pas ici. Les constructeurs automobiles non plus ! C'est la vente en l'�tat. Le secteur du b�timent pareil ! Les Asiatiques et autres ram�nent leur main-d'�uvre et leurs ing�nieurs avec eux. Mieux ! Prenons le cas du groupe Lafarge qui a pris un pourcentage important dans une cimenterie. Il signe un contrat de management qu'il fait payer cash et tr�s cher aux autorit�s. Nous sommes dans un cas de partenariat et on nous fait payer le management. C'est ahurissant ! Nous sommes tr�s loin de la notion de transfert de technologie. Quand je vois les concessionnaires automobiles monter au cr�neau parce qu'ils doivent payer une taxe, cela me r�volte. Et pourquoi ne payeraient-ils pas une taxe (1%) ? On fait bien payer des taxes aux petits commer�ants. Et eux aussi sont des commer�ants avec des chiffres d'affaires colossaux. C'est un juste retour des choses. L'un des importateurs de v�hicules a d�clar� qu'il a fait 13 milliards de b�n�fice. Ce n'est pas rien. Je vais plus loin. Prenons le cas de Renault qui d�tient la premi�re place des ventes en Alg�rie. Il pr�f�re s'implanter au Maroc et cr�er 45 000 emplois. Comment se fait-il que les institutions de l'Etat, compte tenu de la position de Renault qui est presque anti-nationale, ach�te dans le cas d'un appel d'offres des v�hicules de ce concessionnaire ? L'administration est celle qui ach�te le plus chez ce concessionnaire. Moi, je dis non, ce n'est pas normal ! Prenez les Tunisiens, quand ils ont achet� des Airbus, ils ont exig� que la sous-traitance soit locale. C'est cela la bonne gestion.
Vous organisez une conf�rence- d�bat lundi autour du th�me �Les d�fis de l'intelligence �conomique�, que signifie ce concept et pourquoi le choix d'un tel sujet maintenant ?
En effet, nous avons pens� � pr�parer cette conf�rence car le sujet de l'intelligence �conomique est d'actualit�. On parle des p�les industriels d'excellence de S�tif et Bordj-Bou-Arr�ridj. Les gens qui y sont install�s font du montage de t�l�viseurs, climatiseurs, etc. Ce n'est ni plus ni moins que de l'assemblage. Des produits import�s qu'on assemble. Il n y a aucune industrie dans ces p�les. L'universit� doit �tre sollicit�e car l'industrie suppose l'innovation, la cr�ation et la recherche de l'excellence. Nous devons �tre capables de fabriquer et de produire. L'intelligence �conomique sous-entend aussi l'encouragement � l'�mergence des champions nationaux. Avec la mise en chantier par le gouvernement d'un nouveau projet de strat�gie industrielle et les changements op�r�s dans la politique d'investissement avec l'introduction de nouvelles r�gles, on marque le retour de l'Etat dans son r�le de strat�ge et de grand ordonnateur du d�veloppement industriel national. Certains craignent un retour en force de l'�tatisme dans les dossiers �conomiques mais il faut savoir que, m�me dans les �conomies les plus lib�rales, la loi peut emp�cher les ventes de filiales de groupes �trangers sans l'aval du gouvernement. Les autorit�s mon�taires et le fisc alg�rien ont �galement un droit de regard sur les transactions effectu�es par les soci�t�s �trang�res dans notre pays. Comme cela se pratique ailleurs. Il s'agit d'�loigner les �ventuels �pr�dateurs�. L'Etat peut toujours prot�ger certains secteurs strat�giques contre des prises de contr�le �trang�res. L'Etat alg�rien a tout � fait le droit d'�tendre sa souverainet� par un contr�le accru des transferts des soci�t�s �trang�res. Ceci est loin d'�tre une h�r�sie. Je suis heureux de constater que l'on prenne enfin conscience de l'int�r�t de l'intelligence �conomique, une pr�occupation manag�riale d'une actualit� br�lante dans les pays les plus avanc�s. Le patriotisme �conomique doit �tre per�u comme un terme moderne de l'�conomie mondiale. La pr�f�rence nationale doit �tre fond�e sur l'innovation, la qualit�, la recherche de l'excellence et des standards internationaux de performance. Le cas du pr�sident am�ricain Bush face � la crise sid�rurgique aux Etats-Unis ou encore celui de Dominique de Villepin et l'�chec de l'OPA men�e par Pepsi sur Danone sont �difiants. Le d�bat sur les risques d'OPA pour les entreprises fran�aises avait resurgi lors de l'offre hostile lanc�e par le Groupe Mittal Steel sur Arcelor. Toutefois, la loi sur les OPA ne s'appliquera pas � Arcelor qui est une soci�t� de droit luxembourgeois. Comme vous voyez, m�me en France le gouvernement peut s'opposer � la prise de contr�le d'une entreprise fran�aise par un investisseur �tranger. Cela peut poser un probl�me au niveau de la libre circulation des capitaux mais il y va aussi surtout de la d�fense de l'int�r�t national avec lequel on ne badine pas


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