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LES PRATIQUES CRIMINELLES QUI ONT CR�� LA CRISE FINANCI�RE MONDIALE
Capitalisme sauvage, perversion de l'ultralib�ralisme, sp�culation effr�n�e et paradis fiscaux
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 10 - 2008

�Pile je gagne, face tu perds�... Le sp�culateur ignore la perte, parce que s'il gagne, il gagne tout, et s'il perd, il perd �ventuellement sa carri�re, mais ce ne sera jamais proportionn� au volume des pertes qu'il a fait subir aux autres. Et pour tous ces financiers qui ont gagn� 100 milliards pour 1 000 milliards de pertes, eh bien, ils ont toujours gagn� leurs 100 milliards. Quant aux pertes, elles doivent �tre �pong�es par l'Etat et les contribuables. C'est le constat �tabli r�cemment par un �conomiste fran�ais, Daniel Cohen (Le Monde du 17 octobre 2008).
Des dirigeants des pays du Sud, comme Lula da Silva du Br�sil, ont durement critiqu� le laxisme du gouvernement am�ricain, ils appellent � une r�gulation mondiale du capitalisme financier. La question pos�e : allons-nous vers la r�gulation ? Face � cette crise financi�re mondiale, tout le monde se met � parler �r�gulation�. Pour Daniel Cohen, la premi�re erreur � �viter serait de croire qu'apr�s cette crise, le capitalisme va se moraliser tout seul. Que les comportements opportunistes d'hier, piqu�s au vif, partout critiqu�s, vont s'effacer. Mais les hommes pers�v�rent dans leur �tre. Comme dirait Spinoza, mieux vaut compter sur les lois que sur une improbable �volution de la nature humaine pour r�gler le destin des nations. Il faut donc imp�rativement de nouvelles lois financi�res. Or, nous rencontrons deux attitudes na�ves aujourd'hui. Une de droite, qui refuse de balayer devant sa porte, dit : �On a compris, on va se moraliser tout seul.� Une de gauche, qui d�j� claironne : �C'est le coup fatal port� au capitalisme.� Mais le capitalisme, la mondialisation du march� vont continuer. Personne ne va mettre les Indiens et les Chinois � la porte, en leur demandant de ne plus vendre leurs produits sur le march� international. Et les nouvelles technologies permettront � qui le voudra d'externaliser les services en Inde et en Chine. Cette course du capitalisme contemporain ne sera pas chang�e par la crise financi�re.
Les fondamentalistes du march�
En revanche, l'euphorie id�ologique du �laisser-faire� et du m�pris des pauvres va certainement prendre du plomb dans l'aile. Quant � la question de la r�glementation, elle arrive. Alors, qui va devenir le producteur des lois de demain ? Les Etats-Unis pourraient �tre d�cid�s � mettre de l'ordre dans les march�s financiers, y compris dans les exc�s en mati�re d'in�galit�s. En Europe, aussi, o� on a nationalis� d'un coup les banques en difficult�, sans que la Commission europ�enne ne s'�crie, comme elle aurait d� : �Attendez ! Vous n'avez pas le droit de nationaliser.� Beaucoup de dogmes vont tomber. Les �n�omon�taristes�, ces fondamentalistes du march� ont r�ussi � imposer l'inactivit� de l'Etat comme principe de r�gulation. Ils ont d�nonc� l'Etat-providence comme coupable de toutes les erreurs et de la perte de comp�titivit� des entreprises. Le march� d�r�gul� a �t� pos� comme infaillible, le ch�mage comme naturel, l'inflation un ph�nom�ne purement mon�taire. Il est s�r que la vogue pour ces th�ories, ce �fondamentalisme du march� tr�s critiqu� par la suite par le prix Nobel d'�conomie (2001) Joseph Stiglitz par exemple, a beaucoup jou� dans le d�veloppement d'un capitalisme financier laiss� � luim�me.
Qui sanctionner ?
Daniel Leb�gue, ancien directeur g�n�ral de la BNP puis de la Caisse fran�aise des d�p�ts et consignations, sugg�re l��laboration d�un code de d�ontologie et une r�glementation des r�mun�rations. Pendant longtemps, il a estim� que l�autor�gulation �tait pr�f�rable � la r�gulation publique. Mais, aujourd�hui, nous sommes arriv�s � un tel point de d�gradation des comportements et de perte de confiance du public qu�il est devenu indispensable d��dicter un certain nombre de r�gles publiques et de sanctionner les manquements � ces r�gles. Pour lui, plus que de punir a posteriori, l�essentiel serait de r�affirmer l�importance de l��thique, de traduire cette �thique en acte par un code de d�ontologie et une r�glementation des r�mun�rations. Aujourd�hui, il est absolument scandaleux que des banquiers partent avec des �parachutes dor�s� de plus de 100 millions de dollars apr�s avoir ruin� leurs clients et leurs actionnaires.
Le syst�me de contr�le de la finance conna�t une crise grave
L��thique du financier demande de la transparence dans son action, de l�int�grit�, de se garder de tout conflit d�int�r�t et de percevoir une r�mun�ration �quitable et raisonnable, qui soit en relation avec la performance. Le syst�me de contr�le de la finance, lui aussi, conna�t une crise grave. Il a laiss� � l��cart une s�rie d�acteurs qui ont jou� un r�le important et n�faste dans cette crise : les courtiers qui ont distribu� du cr�dit � des m�nages am�ricains insolvables, les banques d�investissement, les rehausseurs de cr�dit, les agences de notation et enfin les �hedge funds� : ces fonds sp�culatifs sont pour la plupart install�s dans des centres off shore ; ils ne sont r�gis par aucune autorit� de surveillance ou de r�glementation. Longtemps, on a estim� qu�il �tait pr�f�rable de s�en remettre � des r�gles de bonne conduite plut�t que d�empiler les r�glementations et les sanctions. Aujourd�hui, cette autor�gulation ne produit pas de r�sultats. Il est logique que le r�gulateur public �dicte des r�gles assorties de sanctions. C�est la seule mani�re de r�tablir la confiance.
Synth�se LSC


IL �TAIT UNE FOIS L'AM�RIQUE DES BANQUIERS BRAQUEURS DE... BANQUES !
Fin septembre, le s�nateur ind�pendant du Vermont, Bernard Sanders, a rendu publiques les r�tributions extravagantes des banques d'affaires de Wall Street et institutions de cr�dit. Elles ont, constate-t-il, �d�pass� le PIB du Sri Lanka, de la Bulgarie ou du Liban�. Quant � Henry Paulson, secr�taire au Tr�sor am�ricain, ancien directeur g�n�ral de la banque Goldman Sachs � pertes : 22 milliards de dollars �, il percevait en 2005 un bonus de 38 millions de dollars (MD).
Lehman Brothers. En faillite. L�ch�e par le gouvernement am�ricain pour faire un exemple. Ancien PDG : Richard Fuld. La commission de la Chambre des repr�sentants a reproch�, le 6 octobre, � l'ancien patron d'avoir empoch� 500 MD de salaires et de primes depuis le d�but de son mandat en 1993.
Banque Merrill Lynch. Pertes : 20 milliards de dollars en 2007. Rachet�e par Bank of America pour �viter la banqueroute. PDG : Stanley O'Neal. Prime de d�part : 161 MD. Banque de d�p�ts Washington Mutual. Faillite. Son dernier PDG, Alan Fishman, a travaill� dix-huit jours. Salaire total : 13,65 MD. Soit 758 333 dollars par jour.
Compagnie d'assurances AIG. Une semaine apr�s avoir �t� sauv�e de la faillite par la Fed, ses dirigeants s'offraient un s�minaire dans un h�tel de luxe californien pour 440 000 dollars. L'ancien patron Martin Sullivan, �vinc� � la mi-juin, avait re�u 14 MD d'indemnit�s de d�part.
Fannie Mae et Freddie Mac. Les PDG des poids lourds am�ricains du refinancement hypoth�caire Daniel Mudd et Richard Syron ont, certes, �t� priv�s de leurs parachutes dor�s de 12,59 MD quand ils ont �t� d�barqu�s. Mais ils ont tout de m�me touch� 9,43 MD de primes de d�part.
Banque Bear Stearns. En faillite, elle est rachet�e en mars 2008 par la banque JP Morgan, � 7% de sa derni�re valeur boursi�re. D�barqu� deux mois avant, le PDG James Cayne touche 61 millions de dollars de prime de d�part.


L'ALG�RIE FRAPP�E DE PLEIN FOUET
Annuler les projets et d�penses de prestige !
Les pouvoirs publics sont dans leur r�le lorsqu'ils affirment � sans trop d'assurance �, que l'Alg�rie est �pargn�e par les retomb�es de la crise financi�re mondiale. Ils font ce qu'ils ont toujours fait : ignorer et m�priser l'opinion publique, cacher la v�rit� aux Alg�riens, sous-estimer la catastrophe, d�clarer une chose et son contraire, et refuser de prendre les bonnes mesures pour limiter les d�g�ts. Mais l� o� ils se trompent sur toute la ligne, c'est que nombre d'Alg�riens, via les canaux les plus divers � Internet notamment �, sont tr�s au fait de l'actualit� mondiale. Comment oser discourir sur l'absence de cons�quences sur les sph�res �conomiques, financi�res et commerciales en Alg�rie, alors qu'en l'espace de quelques jours seulement, les prix du p�trole ont chut� de moiti� ? D�j� tr�s �lev�e, la facture de l'importation va repartir � la hausse, l'inflation avec. Les m�nages les plus modestes, majoritaires, subiront le plus les al�as de cette crise qui ne fait commencer. Le fonds de r�serve des retraites � index� sur la fiscalit� p�troli�re � y laissera des plumes. Les r�serves issues du p�trole et plac�es dans les banques �trang�res � Tr�sor am�ricain notamment � seront revues � la baisse. Les placements alg�riens dans les banques des pays du Golfe sont s�rieusement menac�s : les fonds souverains de ces pays ont d�j� perdus 400 milliards de dollars ! Il est temps que le gouvernement prenne les mesures qui sont � sa port�e, les plus urgentes : engager un d�bat national, impliquer le Parlement, faire un bilan de la situation et le rendre public, revoir � la baisse le projet de programme des gros investissements publics pour la p�riode 2010-2014, annuler les projets de prestige (comme celui de la grande mosqu�e d'Alger), limiter la facture de la gabegie et du gaspillage, etc. D. H.

Une crise annonc�e d�s 2007
2007
18 juillet. D�but de la crise financi�re avec l'effondrement de deux fonds d'investissement de la banque d'affaires am�ricaine Bear Stearns, victimes de la crise immobili�re.
9 ao�t.
BNP Paribas (France) annonce le gel de trois de ses fonds expos�s au march� des subprimes.
1er octobre.
La banque am�ricaine Citigroup se dit touch�e par la crise.
2008
17 janvier. Merrill Lynch (USA) annonce 9,8 milliards de pertes au 4e trimestre.
18 janvier. Plan de relance de George Bush de 150 milliards de dollars.
17 f�vrier. La banque britannique Northern Rock est nationalis�e.
16 mars. La banque Bear Stearns, au bord du d�p�t de bilan, est rachet�e par son homologue JP Morgan.
8 avril. Le FMI chiffre le co�t de la crise financi�re � quelque 1 000 milliards de dollars.
30 juillet. George Bush annonce un plan de sauvegarde de l'immobilier de 300 milliards de dollars.
7 septembre. La crise s'acc�l�re apr�s l'annonce du Tr�sor am�ricain de la mise sous tutelle des organismes de refinancement hypoth�caire Freddie Mac et Fannie Mae, d�tenteurs ou garants de 5 400 milliards de cr�dit hypoth�caire.
15 septembre. La plan�te financi�re est sous le choc apr�s l'annonce de la faillite de la banque d'affaires am�ricaine, Lehman Brothers. La banque Merrill Lynch est contrainte de se vendre � Bank of America.
16 septembre. Le Tr�sor intervient pour sauver le g�ant de l'assurance AIG et �viter une d�b�cle.
18 septembre. Le Tr�sor et la R�serve f�d�rale am�ricaine (Fed) annoncent un plan de sauvetage massif du syst�me financier.
25 septembre. Le pr�sident fran�ais s'engage sur la garantie des d�p�ts fran�ais.
26 septembre. Faillite de la banque de d�tail am�ricaine Washington Mutual.
29 septembre. Le Congr�s am�ricain rejette le plan Paulson (du nom du ministre du Tr�sor) de sauvetage du syst�me financier, malgr� le soutien des deux candidats � la Maison-Blanche. Les Etats du Benelux injectent 11,2 milliards d'euros dans la banque Fortis.
30 septembre. Dexia est sauv�e par l'intervention des Etats fran�ais et belge. Un soutien qu'ils doivent renouveler le 9 octobre.
3 octobre. Le plan Paulson amend� est adopt� au Congr�s am�ricain.
6 octobre. Chute historique du CAC 40 de 9,04 %. BNP Paribas ach�te des activit�s de Fortis et devient la premi�re banque de d�p�ts de la zone euro.
8 octobre. La baisse concert�e des taux directeurs des banques centrales am�ricaine, britannique, canadienne, europ�enne, su�doise et suisse n'a pas l'effet escompt� sur les march�s.
12 octobre. Les Quinze adoptent un plan de sauvetage massif de leur syst�me financier.
13 octobre. Les march�s repartent � la hausse.
15 octobre. La r�cession menace.


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