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BOUIRA
A�nsar Aberkane, b�n�diction ou mal�diction pour la r�gion ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 01 - 2009

Parmi les richesses dont regorge la cha�ne montagneuse du Djurdjura, il y a incontestablement la source de M�zarir, appel�e couramment A�nsar Aberkane, ou source noire.
On raconte que cette source a jailli des profondeurs du Djurdjura, au d�but du si�cle dernier dans un coin d�une hutte o� une vieille femme du village M�zarir, dans la da�ra de M�chedallah, �tait affair�e devant son m�tier � tisser. La force des eaux a failli emporter cette dame. Depuis ce jour, la source coule imperturbablement, tra�ant par l� son itin�raire et agr�mentant l�air avec la symphonie de ses eaux grondantes. Plus tard, les Fran�ais, qui ont d�couvert A�nsar Aberkane, qui ressemble plus � un torrent souterrain qu�� une source ordinaire tellement son d�bit d�passe l�entendement surtout en p�riode hivernale o� il atteint 2 000 l par seconde, alors qu�en p�riode de s�cheresse, il n�est jamais descendu en dessous de 110 litres par seconde, ont install� pr�s du village d�Illiten, une station hydro�lectrique. Cela s�est fait vers la fin des ann�es 1940. A l�Ind�pendance, la Sonelgaz a pris le relais en continuant � exploiter cette station jusqu�au d�but des ann�es 1990 pour cause de v�tust� des installations notamment les bassins d�accumulation des eaux utilis�es pour les turbines. Au d�but des ann�es 2000, l�exploitation de cette source a repris avec un autre bassin situ� en contrebas du village Illiten. Malgr� l�importance de cette source, des dizaines de milliers de citoyens de la r�gion de M�chedallah font face � une crise aigu� de l�eau potable. Le fait est que, jusqu�au d�but des ann�es 1990, la source appartenait exclusivement � la Sonelgaz et les services de l'hydraulique, n�ont pu l'utiliser aux fins d�alimenter les populations de la r�gion en eau potable.
Une source intarissable pour des populations assoiff�es
Apr�s le lev�e de cette contrainte au d�but des ann�es 1990, la Direction de l�hydraulique a commenc� � engager des �tudes de la faisabilit� pour l�alimentation en eau de la r�gion de M�chedallah � partir de cette source. Cette source situ�e � plus de 1 200 m�tres d�altitude, l�alimentation en eau de toute la da�ra de M�chedallah doit se faire en syst�me gravitaire. Au d�but des ann�es 2000, les communes de Saharidj et de M�chedallah sont aliment�es � partir de cette source apr�s qu�une �tude ait �t� faite dans ce sens. L��tude physicochimique de cette eau a montr� qu�elle est min�rale et proche des eaux d�Evian. Cependant, pass� les premiers moments d�euphorie, des villages appartenant � ces deux communes principalement ceux de la commune de Saharidj dont d�pend la source, commen�aient � perdre patience tant l�eau de cette source tardait � couler dans leurs robinets. Des villageois de Saharidj sont all�s jusqu�� obstruer le canal sur les hauteurs du village des Ath-Hamad afin de montrer leur d�ception. La m�me d�ception a �t� exprim�e par d�autres villages dans la commune de M�chedallah. Une d�ception qui s�est transform�e en col�re apr�s que les autorit�s, au lieu de r�gler les probl�mes de ces villageois en leur assurant une alimentation r�guli�re et permanente en eau ont engag� des �tudes pour l�alimentation d�autres communes de la da�ra comme Chorfa et Aghbalou. Au sud de M�chedallah, dans la commune d�Ahnif, o� vit une communaut� importante de la tribu des M�chedallis, on commen�ait � s�agiter. Les populations de cette commune ne comprenaient pas la d�marche des pouvoirs publics qui ont engag� des �tudes pour l'alimentation des communes de Chorfa et d�Aghbalou � partir d�une source appartenant, selon la conception locale, au arch des M�chedallah. Pour beaucoup d�habitants de la commune d�Ahnif, les autorit�s devaient d�abord assurer l�alimentation � partir de cette source � tous les villages des M�chedallis, c�est-�-dire la commune m�re M�chedallah qui inclut les deux autres communes, Saharidj et Ahnif qui ont �t� cr��es en 1984. De plus, les populations de ces trois communes exigent que toutes les sources de montagne soient mobilis�es et capt�es pour l�alimentation de toutes les communes de la da�ra de M�chedallah et pas seulement A�nsar Aberkane.
Un projet de 700 milliards de centimes refus� par les autorit�s
Les choses sont rest�es l�. Entre-temps, l�industriel Rebrab a propos� d�exploiter une partie de cette source, en demandant un d�bit de 10 � 15 litres par seconde pour la mise en bouteille de cette eau min�rale dont la qualit� n�est plus � d�montrer. Dans l��tude d�un complexe qui inclurait outre la mise en bouteille de cette eau min�rale, la cr�ation de boissons gazeuses � partir de cette eau, l�industriel Rebrab promettait de cr�er plus de 2 000 emplois directs, des milliers d�emplois indirects, en plus l�argent que gagne la tr�sorerie aux communes de M�chedallah et Saharidj. Malgr� son importance, ce projet, dont le co�t de r�alisation est estim� � pr�s de 700 milliards centimes, et qui a �t� approuv� par les deux assembl�es communales de Saharidj et M�chedallah, a �t� refus� par les responsables de la wilaya qui ont estim� que les eaux de cette source devaient profiter aux populations et non commercialis�es. Un point de vue partag� par des milliers d�autres citoyens mais surtout par tous les d�positaires de la conscience collective locale et d�fenseurs acharn�s de l�ordre �tabli, qui ont cr�� un bloc de refus de peur de voir le g�ant industriel Rebrab leur faire de l�ombre qui d�partagera entre ceux qui estimaient que l�eau de la source A�nsar Aberkane devra �tre commercialis�e et participer au d�veloppement �conomique de la r�gion, et ceux qui estimaient que cette source naturelle est un don de la nature et qu�elle devra revenir � la population ? Pour notre part, nous savons seulement que dans les pays europ�ens, une source pareille n�aurait jamais �t� utilis�e pour l�usage quotidien.
Qu�en est-il de la situation aujourd�hui ?
La source continue � jaillir et les populations de la commune d�Ath-Mansour, qui peuvent elles-aussi pr�tendre � cette eau, continuent de souffrir en �tant aliment�es eau potable que deux heures tous les cinq jours, et ce, malgr� les promesses de r�orienter les forages dont b�n�ficiait la commune de M�chedallah vers cette commune. Des villages dans la commune d�Ahnif, surtout ceux qui n�ont b�n�fici� ni de forages ni de la source A�nsar Aberkane, souffrent toujours du manque d�eau potable. A M�chedallah, outre la mauvaise gestion des eaux de la source A�nsar Aberkane, il y a la v�tust� du r�seau d�alimentation, ce qui perturbe l�alimentation eu eau potable. A Saharidj �galement, les villages continuent � �tre aliment�s d�une mani�re irr�guli�re et anarchique, alors qu�� Chorfa et Aghbalou, on attend toujours la fin des travaux d'adduction. En somme, au niveau de la da�ra de M�chedallah, la source A�nsar Aberkane, qui �tait per�ue comme une b�n�diction pour la r�gion, est devenue, au fil des ans, une v�ritable mal�diction : les �tudes lanc�es au milieu des ann�es 1990 pour l�alimentation en eau potable � partir du barrage Tilesdit ont �t� toutes orient�es vers l�ouest et le sud-est de la wilaya. Les sp�cialistes ont class� M�chedallah comme montagneuse, donc b�n�ficiant de sources naturelles intarissables et mobilisables pour l�alimentation en eau de ses populations. R�sultat : au niveau de cette da�ra, des communes enti�res comme Ath-Mansour et � un degr� moindre Ahnif, Chorfa, Aghbalou et m�me M�chedallah, souffrent du manque d�eau car les eaux de source ne peuvent, � elles seules, quand bien m�me elles sont importantes, satisfaire la demande de plus en plus �lev�e de la population.


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