Jusqu�au bout, jusqu�� 48 heures avant le coup d�envoi du scrutin pr�sidentiel, les autorit�s alg�riennes en France se sont d�men�es comme des diables pour tenter de faire voter la communaut� en France et tout faire pour l�amener jusqu�aux bureaux de vote. De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed La crainte de voir les �lecteurs alg�riens en France d�serter les urnes comme ils ont eu � le faire en 2004 avec un taux officiel de participation de 33% et une d�fection encore plus large (13% de taux de participation, aux derni�res l�gislatives) est tr�s fortement ressentie par les autorit�s alg�riennes en France qui ne cessent d�appeler � voter. M�me si ces autorit�s, naturellement, ne doutent pas que celui qui est � la t�te de la magistrature supr�me est le m�me qui sera d�clar� vainqueur le 9 avril, l�enjeu du vote de l��migration our les autorit�s est ailleurs, et il est double : en allant aux urnes, massivement, l��tranger qui observe (autorit�s fran�aises, m�dias, partis politiques et soci�t� civile sur place�) pourra penser qu�il s�agit de consultations cr�dibles, c�est l� le premier enjeu. Le second, et il est de taille : les �lections, ici, se d�roulant une semaine avant celles fix�es au 9 avril dans le pays, et le spectre de l�abstention �tant fort, un vote massif pourrait entra�ner les r�calcitrants locaux, comme cela avait �t� le cas pour l��lection de Zeroual. Spots radio produits pour cette �lection et tr�s largement diffus�s sur les cha�nes communautaires ; interview dans les radios de repr�sentants alg�riens officiels d�ici ou d�p�ch�s en renfort d�Alger ; organisation de meetings ou autres galas ; envoi de tr�s nombreux journalistes de m�dias lourds venus renforcer les �quipes en place� : rien n�a �t� n�glig�, ni ressources humaines, ni encore moins les moyens financiers, pour donner l�illusion qu�il s�agit bien d�une consultation des plus d�mocratiques, dont le r�sultat est inconnu et qui mobilise les foules. Celles-ci r�pondront-elles aux appels relay�s y compris par les imams alg�riens des mosqu�es ? On le saura d�j� lors des tourn�es que nous effectuerons dans diff�rents bureaux de vote et dont nous rendrons compte, le plus objectivement possible, � nos lecteurs. Le plus grand nombre d��lecteurs inscrits se situe � Paris et en r�gion parisienne A la lecture des statistiques fournies par les services de l�ambassade sur la composition du corps �lectoral, le scrutin qui s�ouvre aujourd�hui en France concerne 776 218 �lecteurs inscrits dont pr�s de la moiti� (330 115) sont des femmes. 134 bureaux de vote, dont 76 d�localis�s, ouvrent leurs portes aux �lecteurs Les 18-20 ans ne constituent que 1% des �lecteurs inscrits La r�partition des �lecteurs par poste consulaire r�v�le que le plus grand nombre d��lecteurs se situe successivement � Bobigny, au nord de Paris (85 575 �lecteurs inscrits) ; Vitry-sur-Seine, dans le Sud parisien (79 053) Paris intra-muros (73 873) Pantoise dans le Val d�Oise (71 299). C�est donc dans Paris et sa r�gion que se joue d�abord le scrutin. Viennent ensuite la ville de Marseille (69 840) puis Lille (64 118), Lyon (61 066) ; Metz avec 35 355 inscrits ; Grenoble avec 34 985 et Strasbourg avec 23 630. Le reste des �lecteurs se r�partit dans la fourchette comprise entre 10 000 et 20 000 inscrits. Les femmes : pr�s de 50% des �lecteurs inscrits Alors que les �lecteurs de plus de 60 ans constituent 31% des inscrits, plus de la moiti� des �lecteurs, soit 54%, est constitu�e de la tranche d��ge des 21-50 ans. Ceux compris entre 41 ans et 60 ans forment 14% des inscrits. Quant aux jeunes Alg�riens en France dont l��ge se situe entre 18 ans et 21 ans, ils ne forment que 1% du corps �lectoral.
