La sant� est un des secteurs les plus corrompus du pays et � titre d'exemple la puissante mafia du m�dicament, qui n'est pas une vue de l'esprit, a fait totalement main basse sur plus d'un milliard de dollars en importation annuelle de produits pharmaceutiques. Cette mafia a toujours r�ussi � mettre en �chec les quelques tentatives visant � r�glementer le march� du m�dicament, comme elle a pu contr�ler et mettre sous sa coupe les institutions de l'Etat en charge de la gestion du m�dicament (dont l'Institut Pasteur, la Pharmacie centrale des h�pitaux, la direction de la pharmacie du minist�re de la Sant�, le Comit� technique interminist�riel du remboursement, et le Laboratoire national de contr�le). Les multinationales pharmaceutiques, leurs repr�sentants et leurs relais locaux, sont les grands b�n�ficiaires de cette mainmise mafieuse sur le m�dicament, les perdants �tant les consommateurs (les plus d�munis plus particuli�rement) et les organismes de S�curit� sociale. Des scanners � l�arr�t dans des h�pitaux sans m�decin... radiologue ! Toujours dans ce secteur et gr�ce � d'�normes budgets dans le cadre du programme gouvernemental dit de relance �conomique, le minist�re de la Sant� est devenu l'importateur principal d'�quipements m�dicaux lourds de toutes sortes � ce n'est pas sa mission et encore moins ses pr�rogatives �, injectant par exemple, tous azimuts, de grosses machines d'imagerie m�dicale dans des structures hospitali�res non adapt�es � leur r�ception et encore moins � leur fonctionnement : l'achat massif de scanners est une h�r�sie et est source de gabegie, de gaspillage et de corruption, l'offre de prestations en imagerie m�dicale �tant largement exc�dentaire. Le scandale du si�cle dans le secteur de la sant� et qui illustre on ne peut mieux les d�rives que nous venons d'�voquer est le chantier du nouvel h�pital d'Oran d�nomm� EHU du... 1er Novembre 1954 (!) : EHU : Etablissement hospitalier-universitaire, avec statut administratif unique en son genre en Alg�rie. Cet h�pital �monstrueux� ne cesse d'�tre partiellement inaugur� et a subi toutes sortes de d�rives et de dysfonctionnements tant pendant sa r�alisation toujours inachev�e, que lors de l'acquisition des �quipements techniques et m�dicaux, acquisition ayant �t� entach�e de multiples irr�gularit�s dont la violation r�p�t�e de la r�glementation des march�s publics n'est pas des moindres. Aujourd'hui, les pouvoirs publics disposent d'un h�pital aux pieds d'argile, toujours en chantier et en r�fections de toutes sortes, ayant �consomm� plusieurs ministres de la sant�, budg�tivore, ing�rable � le minist�re concern� n'arrive pas � trouver des �managers� �trangers �, et �clabouss� par des pratiques opaques.