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D�PARTEMENT DE LANGUE ET CULTURE AMAZIGHES
Vingt ans d�existence
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 02 - 2010

Les premiers pas du d�partement furent tr�s timides et difficiles, il n�y avait pas de licenci�s en tamazight, les �tudiants en magist�re venaient d�autres d�partements.
La langue tamazight revient de tr�s loin. Menac�e de disparition totale jusqu�aux ann�es 1980, elle a accompli de r�els et importants progr�s gr�ce aux luttes pour les libert�s et la d�mocratie qui ont mobilis�, dans le cadre du MCB notamment, l�immense majorit� de la Kabylie. Les �v�nements d�avril 80, le pluralisme politique contr�l� institu� par la Constitution de f�vrier 1989 suite aux �v�nements du 5 Octobre 1988, la m�morable marche du 5 janvier 1990 et le boycott scolaire de l�ann�e 1995 ont fait faire � tamazight un extraordinaire bond en avant. De l��tat d�une langue interdite dans les institutions et manifestations officielles, m�pris�e, rang�e au rang des dialectes tout juste bons pour le folklore, elle a fait une entr�e fracassante dans le syst�me �ducatif, dans les m�dias lourds et dans la Constitution, o� elle est reconnue langue nationale malgr� le fameux jamais proclam� par Bouteflika lors de l�une de ses campagnes �lectorales. Elle est dot�e d�un haut conseil � l�amazighit�, de 3 d�partements universitaires � Tizi Ouzou, B�ja�a et Bouira, d�un centre national de normalisation, d�un laboratoire de recherche� 20 ans apr�s l�historique marche du 5 janvier 1990 qui a donn� naissance au d�partement de langue et culture amazighes de Tizi Ouzou apr�s, il faut bien le rappeler, maintes man�uvres et tergiversations du pouvoir, le bilan est positif, selon le docteur Sa�d Chemakh, enseignant audit d�partement, qui donnait, lundi 1er f�vrier, une conf�rence � l�auditorium universitaire de Hasnaoua en compagnie du docteur Imahrazen, et ce, � l�invitation du comit� estudiantin du d�partement. Les deux conf�renciers ont retrac� l�historique de l�enseignement de la langue berb�re dans le cadre des syst�mes coloniaux fran�ais et espagnol. En effet, la cr�ation de la premi�re chaire de l�enseignement berb�re � l�universit� d�Alger en 1885 et l�enseignement de tamazight dans le cadre de l�institut des langues orientales de Paris � partir de 1913 seront suivis en 1945 par l�Espagne, rappelle le docteur Sa�d Chemakh. A partir de l'ind�pendance, et dans le cadre des Etats souverains alg�rien et marocain, ce sont les anthropologues, les linguistes et sociologues autochtones et �trangers qui se sont int�ress�s � cette langue qui a surv�cu aux p�rip�ties d�une histoire mill�naire. Les premiers pas du d�partement furent tr�s timides et difficiles, il n�y avait pas de licenci�s en tamazight, les �tudiants en magist�re venaient d�autres d�partements, 10 pour chacune des 3 fili�res ouvertes, � savoir langue litt�raire et civilisation, ils n�ont pas pu terminer leur cursus � cause du handicap de la langue et des autres contraintes, rappelle le Dr Imahrazen. Les enseignants aussi �taient en nombre tr�s limit�, ajoute le m�me conf�rencier, marquant ainsi les balbutiements du d�partement qui prendra son �lan avec l�arriv�e des licenci�s en tamazight au lendemain du boycott scolaire, passant de 20 �tudiants � plus de 1 000 actuellement. Le d�partement compte aujourd�hui 4 docteurs, 200 licenci�s, 50 magist�res dont 30 de l�ancien syst�me et 20 du nouveau, et 97 nouvelles recrues en post-graduation, magist�re et doctorat, indique encore le m�me conf�rencier. Ce bilan positif de l�avis du Dr Sa�d Chemakh a fait l�objet d�un d�bat critique des �tudiants pr�sents � la conf�rence. Ceux qui le jugent insuffisant proposent des journ�es d��tude pour faire le point sur les manques � gagner en mati�re d�enseignement, de pr�rogatives pour le chef de d�partement, d�ouverture de fili�res, de recherche et de standarisation ou unification des variantes de la langue. Certains ont exprim� le v�u de voir tamazight passer du stade de langue enseign�e � celui de langue d�enseignement, et ce, afin d��viter aux scolaris�s le choc du passage du milieu familial au milieu scolaire. Les blocages du pouvoir en mati�re de revalorisation et de promotion de tamazight sont �galement �voqu�s par les intervenants. Questions qui n�ont pas �t� �lud�es, mais d�cortiqu�es par les conf�renciers, rappelant entre autres les acquis internes et externes de tamazight, la n�cessit� de poursuivre et de conjuguer les efforts en vue de consolider et de renforcer les avanc�es r�alis�es dans le domaine. A ce titre, le Dr Sa�d Chemakh signale une s�rie de projets envisag�s dans le cadre officiel et informel.

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